Citations de Katie Cotugno (21)
- T'as jamais mangé de grenade ? m'étonnai-je en posant les deux fruits sur la caisse.
- Nan.
- Et tu as vécu ici toute ta vie ?
- Ouais, même plus longtemps que toi.
- C'est triste.
- Le moment est venu de sortir les violons, approuva-t-il.
- La faute, cher Brutus, n'est pas dans les étoiles, mais en nous-mêmes. Passe-moi les clés.
- C'est du Shakespeare ?
- Quoi ? « Passe-moi les clés » ? Non, j'ai trouvé ça toute seule.
- Salut Hannah, dit-il une fois qu'elle s'est un peu détendue. Bonjour, belle petite fille.
[...]
- Bonjour ! babille-t-elle.
Sawyer reste un instant ébahi.
- Elle parle ?
- Bah, c'est un être humain.
Sawyer embrasse Soledad sur la joue puis se tourne vers Hannah.
Leurs regards se croisent et ne se lâchent plus. Je cesse de respirer. Sawyer a toujours eu des tics : il tambourine des doigts ou se frotte la nuque (un petit geste qui fait craquer les filles), mais en cet instant il est changé en statue de sel.
Lydia se racle la gorge. Hannah tripote son pull. Sawyer me regarde comme si je venais de lui briser le cœur.
- Bon boulot, dit-il.
Alors j'ai fait ce que toute personne douée de raison aurait fait à ma place, confrontée à une question à laquelle elle ne voulait pas répondre, posée par un garçon qu'elle aimait à la folie sans espoir de retour.
Je lui ai lancé ma glace à la figure.
Malgré moi, je pensais déjà à la personne qui grandissait en moi, j'avais un petit cœur qui battait sous le mien. Un soir tard, j'avais trouvé sur Internet une comparaison entre l'évolution de la taille du bébé et des fruits. "Vote bébé est un grain de raisin, votre bébé est une mangue." Maintenant, nous vivions ensemble, mon bébé gros comme une mangue et moi. Voilà ce que je ressentais. On était tout l'un pour l'autre.
Je suis sur le point de lui dire :"Laisse-moi une minute".
Trop tard : son visage s'approche de moi et ses lèvres sont sur les miennes. Nos langues s'enfoncent dans nos bouches, comme si tous nos "je t'aime" perdus se cachaient dans cette obscurité humide. Je pourrais jouer à celle qui ne s'y attendait pas, mais c'est pour ça que je suis venue, non?
C'est ce que je voulais depuis le jour où je l'ai revu au 7-Eleven. Je l'attrape par la nuque et le serre contre moi. Puis je l'entends prononcer mon nom.
Je n'oublierai jamais cet instant : les néons du marchand de glaces, la curieuse expression qui se peignait sur le beau visage de Sawyer LeGrande, et les éclats de verre emprisonnés dans le goudron, comme si quelque chose de fragile et de brillant venait juste d'exploser.
- En fait je t'ai rendu service. Si tu n'es pas capable de venir picoler chez moi avec Lauren Werner, t'es sûrement pas prête pour coucher avec Sawyer LeGrande.
Le temps s'arrêta. Je restai clouée sur place. Le mot "anéantie" traversa mon esprit hébété.
- Écoute, Reena, tenta de se rattraper Allie.
Elle était allée trop loin, et elle en avait conscience. Elle venait de franchir une espèce de frontière, une ligne de démarcation parfaitement tracée. Désormais nos vies seraient à jamais divisées entre l'époque où nous étions enfants et l'époque où nous ne l'étions plus, entre un "avant" et un "après".
Et je l'aimais, c'était ça, le pire. J'étais amoureuse de lui depuis la cinquième, depuis qu'Allie et moi avions commencé à faire la liste de tous les endroits où on l'avait aperçu. J'aimais ses mains agiles de musicien, ses doigts pleins de cornes, j'aimais son âme honnête sous ses attitudes de guerrier, j'aimais le fait que chaque jour j'en apprenais un peu plus sur lui, j'aimais son côté loufoque et le faitqu'il me donne la sensation d'être un arbre immense quand ses yeux se portaient sur mon visage. Je débordais d'amour pour Sawyer LeGrande. Mais je ne pouvais pas le lui dire. Ma bouche s'ouvrit, et pas un son n'en sortit. D'un coup, j'eus conscience que j'étais prête à tout pour lui. Tout, n'importe quoi. Tout, mais pas ça.
Si je lui disais ces mots, je savais que je ne pourrai plus jamais les reprendre.
Le lendemain, je trouve une grenade devant ma porte : rouge, parfaite, aussi ronde que le globe terrestre.
Il n'y a pas si longtemps, en cours d'histoire de l'art, j'ai étudié la Renaissance. Après cette période, il fallait attendre longtemps avant que les artistes italiens se renouvellent. Tout avait déjà été fait. A quoi bon se donner du mal?
- Reena. Pourquoi je ne te vois plus?
Une impatience inattendue perçait dans sa voix. J'eus l'impression qu'il avait un secret à me dire.
- Je suis peut-être plus douée à cache-cache que tu crois.
Cela faisait si longtemps que j'avais envie de lui. Le désir était ancré au plus profond de moi, au cœur de mes cellules, dans la moelle des mes os.
You should never have to be afraid to be who you really are.
Still, there's something weirdly relaxing about being so unsophisticated, the two of us traipsing in hopeless circles like a couple of walking, talking Chicken McNuggets
I don’t know how I became this person, one of those girls with a lot of drama around her. A person whose romantic garbage literally fills an entire book.
- J'ai l'impression, dit-elle vivement, que tu es en train de t'oublier pour les beaux yeux d'un garçon.
-Seattle, dis-je.
Il lève un sourcil.
-Seattle?
-Je crois qu'on devrait commencer par Seattle.
-Seattle, ce sera donc, approuve-t-il, sûr de lui.
Ce livre me fais tout simplement du bien, une fois qu'on l'a fini bien entendu! Son écriture est riche autant en émotion qu'en complexité.
Lors de sa lecture, j'ai souvent été tiraillé entre plusieurs personnages: Aaron/Sawter ou encore Allie/Shelby
Ce livre est un énorme coup de coeur pour ma part car il nous montre tous les aspects d'une vie d'ado ♡