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Citations de Katrine Engberg (99)


- Anna Harlov, qu’elle s’appelle. Un beau morceau. Incapable d’écrire cinq phrases sans qu’au moins trois d’entre elles soient des banalités. Mais aucune femme n’en est capable, si vous voulez mon avis. (Erik Kingo, le féministe…)
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Jeppe baissa les yeux sur le gravier constellé de pétales de fleurs et de fientes de pigeon. A cet instant, cela lui sembla une image appropriée de Copenhague : une mosaïque de fleurs et d’excréments.
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L’une des nombreuses bizarreries agaçantes de Jeppe était son antipathie envers les chiens ; une attitude qu’Anette, propriétaire passionnée de chiens, avait du mal à comprendre. Pour elle, la compagnie quotidienne des animaux voulait tout dire, et ce depuis son enfance, où elle faisait du vélo entre la maison de Karlslunde et la ferme voisine pour aller y caresser les vaches, les chats et les lapins en cage. Pour Anette, toute personne qui choisissait de ne pas avoir d’animaux de compagnie souffrait d’un grave défaut de caractère.
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Jeppe rabattit sa manche sur ses doigts, attrapa la feuille et lut.
"Il regarda autour de lui et vit le couteau qui avait transpercé Basil Hallward. Il l'avait nettoyé maintes fois, jusqu'à ce qu'il ne restât plus la moindre tache. Il était net et luisant. Tout comme il avait tué le peintre, il tuerait l'oeuvre du peintre et tout ce qu'elle signifiait. Il tuerait le passé, et, une fois ce passé mort, il serait libre(1)."
(1) Citation extraite de l'ouvrage Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde (1891)
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A la seconde où nous mourrons nous devenons le boulot de quelqu'un. D'une certaine façon une scène de crime évoque une pièce de théâtre. Un réseau de conventions qui assemblées forme une sorte de tout.
Des mots clés et des répliques."
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Le deuil imprègne tout ce qui est vivant et en retire la couleur. Le deuil est un néant qui s'insinue à travers les vaisseaux sanguins, les tiges des feuilles et les briques jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une coquille vide de ce qui était.
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La société avait évolué. Maintenant, les machines à laver tombaient en panne deux mois après l’expiration de leur garantie, les maisons étaient construites en laine de roche et en plâtre, et la souffrance était tenue à distance avec des analgésiques sans que personne ne s’interroge sur ses origines. On ne traitait que les symptômes. C’était la victoire de la paresse, la faillite du système.
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Il est plus facile de montrer du doigt que de trouver des solutions.
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- Indifférent ? Parce que je ne crie pas et que je ne pleure pas ? Que je ne cogne pas mes poings contre le mur jusqu'au sang ? Je ne suis pas désolé, je suis brisé. Je ne m'attends pas à ce que vous compreniez.
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Fragile et éphémère, presque transparent. Mais seulement en apparence. Les larves du papillon de verre stockent le poison du jasmin de nuit dans leur corps, ce qui les rend mortels pour leurs ennemis.
Le papillon qui attire le moins l’attention est le plus dangereux.
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Pour les familles des victimes, l’agresseur est toujours « un psychopathe inconnu », bien qu’en règle générale, il se révèle être un membre de la famille proche.
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Parfois, travailler dans le secteur de la santé lui donnait l’impression de rénover un bâtiment avec un seau de pâte à modeler. Souvent, après sa garde, il rentrait chez lui avec le sentiment que son travail d’éducateur ne faisait aucune différence, qu’il ne comptait pas. Même s’il était jeune et fraîchement formé, il sentait déjà l’impuissance ramper sous sa peau. Le sens de l’initiative et l’envie d’action n’étaient pas des attitudes qui permettaient de survivre, ici. Mais Simon refusait d’accepter que les patients n’aient pas de meilleures conditions de vie et que les beaux espaces hospitaliers soient si mal utilisés.
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Elle avait toujours été du genre à dire ce qu’elle pensait et à faire bouger les choses, pas une attitude qui la rendait populaire, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Regarder passivement et se plaindre des réglementations inadaptées et du manque de lits, comme ses collègues ? Pas question ! Elle n’était pas devenue infirmière pour aller chercher du café et soigner des égratignures. Elle voulait changer les choses.
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Au pied de l’hôtel de ville s’ouvrait un petit espace ou, dans la chaleur du soir, des gens en tenue estivale assis à de petites tables de café discutaient avec nonchalance; La statue des joueurs de lur surveillait majestueusement la consommation de rosé et de bière pression, comme s’ils n’attendaient que le bon moment pour se mettre à jouer de leurs instruments. Sur le pas de la porte de l’Oscar Bar, Jeppe et Anette se saluèrent, épuisés. Elle se mit en quête d’une table libre pendant qu’il allait commander les bières.

– Regarde, mon ami, si tu lèves juste un peu les coudes, je vais m’assurer que ce joli coupe-vent ne soit pas taché. Ce serait dommage.

Jeppe souleva consciencieusement les coudes et, avec lassitude, il regarda René essuyer le comptoir avec un sourire sarcastique. Les piques de René faisaient partie du plaisir de venir à l’Oscar Bar, quelque chose qui le faisait se sentir chez lui dans ce bar par ailleurs bien trop bruyant, avec ses petites tables bistrot ridicules et ses miroirs aux murs. C’était Johannes qui lui avait fait découvrir l’endroit, à l’époque ou, mille ans plus tôt, ils s’étaient rencontrés à l’école du spectacle d’Amager. A l’époque ou Jeppe croyait que les ambitions d’actrice de sa mère étaient aussi les siennes. Qui sait, peut-être l’étaient-elles?
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Je vais me coucher. Sur le sofa. Et je prends mon ordinateur pour ressentir une sensation de proximité et de sécurité avant de m'endormir. Bonne nuit.
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C'étaient les soirs comme ceux-ci que le vin rouge était nécessaire. Quand la journée avait été pleine d'agitation, sa fin devait atterrir en douceur dans un bourdonnement chaleureux, un peu décalé dans le temps. Je n'en ai pas envie, mais j'en ai besoin, se persuada Esther en faisant la grimace et en se versant un autre verre. […] Si Dieu n'avait pas voulu que l'homme boive, il lui aurait rendu la vie un peu moins dure, pensa Esther en s'asseyant à son bureau. Ici dans son petit cocon de lumière douce, de Chopin et d'ivresse, elle pouvait s'imaginer que le monde était amical et bon.
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En ce moment pourtant, Esther avait l'impression d'être tout sauf une vieille dame. Son livre sur Margrethe Dybris prenait forme dans sa tête - un chapitre sur ses jeunes années à Copenhague, puis ses voyages au Ghana, en Haïti et en Indonésie, les hommes de sa vie et sa décision de ne pas se marier au profit d'une carrière de chercheuse. Les idées pullulaient comme des moustiques dans un camp de nudistes.
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Le XXIème siècle annonce la mort de l'esthétique. Fuck la religion, la science et la spiritualité! L'esprit humain s'est toujours retrouvé dans la beauté. Dans l'art, les mots, la musique. Quand on la perd, on perd la raison de vivre. On se noie dans les vêtements discount et les nichons en plastique. Les gens préfèrent regarder les émissions de téléréalité plutôt que d'écouter le quatuor à cordes de Prokofiev. La beauté sauvera le monde! Si seulement…
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Dans son appartement, une jeune femme est retrouvée dans une mare de sang par un de ses voisins intrigué par la porte entrouverte. Tellement choqué par cette scène, Gregers a une crise cardiaque.
Qu'a-t-il bien pu se passer dans cet immeuble du centre ville de Copenhague, immeuble qui appartient à Esther où tous ses voisins sont ses locataires ?
Étrangement, dans le même temps, Esther écrit. Oui elle écrit une histoire "qu'elle avait toujours eu envie d'écrire. Finis les articles universitaires ; elle s'est lancée dans l'intrigue et les personnages avec un plaisir enfantin. Au moment où Julie a emménagé, elle a presque immédiatement reconnu en elle sa victime.".
Pas encore publié, ce texte raconte pourtant à quelques détails près le déroulé du meurtre !
Annette et Jeppe, chargés de l'enquête, forment un drôle de duo.
Ce livre est dit de la catégorie "thriller" et j'ai osé essayé !
C'est une première pour moi. Et j'avoue, l'œuvre m'a bien plu, même si je ne me convertirai pas à ce genre.
Le suspense est là certes... Pourtant il m'a manqué un je-ne-sais-quoi. Il y avait probablement trop de longueurs mais l'idée de base reste très intéressante.
La tournure que prend l'histoire est bien menée, dommage que ce soit un peu long à se mettre en place.
En fait, il s'agit plutôt d'un polar. Et c'est très bien écrit.
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Anette devrait vraiment se reposer. Elle n'allait quand même pas passer son maigre temps de sommeil à réfléchir à une affaire sur laquelle elle n'était même pas censée travailler, putain !
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