Citations de Kazuo Koike (91)
Le point de départ est de créer deux personnages que tout oppose. La lutte entre eux développe l’histoire. Avoir uniquement un personnage fort est inutile. Il faut deux adversaires pour mettre les choses en mouvement.
Le matin de sa mort
la neige s'est mise à pleurer.
Dans la nuit le hurlement d'un chien
un crissement de sandale.
" Pardonne-moi "
La femme sur le chemin de la vie
jette au loin ses larmes.
Sur l'autre rive
la lanterne d'un voyageur.
Un oiseau gelé se tient immobile
sous le vent dans la nuit.
" C'est l'heure de se quitter"
La femme sur le chemin de la vengeance
jette au loin son cœur.
Si la vengeance constitue vraiment ton vœu le plus cher, tu dois renoncer à tous les autres sentiments !
Tu ne dois jamais penser à fuir ! La fuite est le produit de la conscience ! Tu ne dois pas réfléchir, mais faire un avec ton sabre !
Mieux vaut rejoindre un gang que d'être en cavale tout seul.
Someone does it
Qui est-ce ?
Qui se venge
C'est moi, c'est moi
Je pleure dans la
rivière de la vengeance
par tous les moyens,
sans épargner ma vie
Je suis la femme qui erre à la recherche
de mes ennemis
Je suis Lady
Snowblood !
La vengeresse
Someone does it
Pour qui ?
Pourquoi se venger ?
Pour ça, pour ça
J'abandonne mon corps
Au tourbillon du destin
Sans jamais me confier,
Sans jamais aimer
Je suis la femme qui s'en
va sans se retourner
Je suis Lady Snowblood !
La vengeresse
Peu importe le nombre de gens que tu tueras, de pays que tu voleras, de fortunes que tu pilleras, de titres que tu gagneras, tu n’occuperas qu’un demi-tatami assis, un tatami entier quand tu dors, et ton estomac en pourra contenir que deux bols de riz.
Poster vos guerrières à huit endroits stratégiques. Disperser et harceler l’ennemi pour diviser et épuiser ses forces… Et enfin, porter le coup fatal. La formation des huit portes célestes d’après la leçon du livre des stratégies de Zhuge Liang.
p.209-10.
Tu es l'enfant du carnage. Quelle... quelle misère... porter ainsi le poids de la vengeance de Sayo... quelle pauvre enfant...
Les gens confondent trop souvent le sens esthétique et le qu'en-dira-t-on...
Filouter sur l'oreiller, ce n'est même pas du vol ! N'importe quelle femme peut le faire.
" - C'est Lady Snowblood, ce n'est pas une neige blanche qui parviendra à purifier ce monde en proie au chaos, mais une neige écarlate, furieuse et sanglante..."
- Tu veux bien aller faire pipi pour moi ?
- !?
- Ah non ! Ça, je suis obligé de le faire moi-même ! Ha ! Ha ! Ha !
- Ça a un rapport avec ta vengeance ?
- Oui.
- Tu as besoin pour ça de connaître les techniques du voleur ?
- Oui.
Comme tu le sais sans doute, notre han de Tanimura est désespérément pauvre. Notre fief est fait de montagnes, de vallées et de rochers à pic. Nous n’avons pas de terres arables. Notre dette envers les maisons de commerce de Kuramoto et les trafiquants de riz de Fudasashi dépassent déjà les impôts que nous percevrons au cours des deux prochaines années. Pour assainir nos finances, nous avons foré notre sol pour tenter de trouver des mines d’or. Et nous venons enfin de découvrir un petit filon. Le shogunat exige que l’on déclare tous les gisements d’or à Edo. Sinon, nous risquons une punition très sévère. Mais nous avons conscience que si nous nous plions à cette règle, le shogunat s’appropriera l’or et nous aurons travaillé pour rien. Par chance, Habe Wakai, le daikan des terres impériales qui bordent notre han, est un vrai gentilhomme qui comprend nos besoins. Bien qu’il connaisse l’existence de al mine, il a également choisi de fermer les yeux. Le shogunat a fini par avoir vent de la mine. Nous avons fermé le puits et supprimé le moindre indice. Le shogunat a jeté son dévolu sur Wakai. Il compte le faire quitter son poste, le faire venir à Edo et l’interroger sous la torture afin de ses servir de ses aveux pour dissoudre le han de Tanimura. S’ils emmènent Wakai à Edo, notre han est perdu. Le choix est difficile, mais clair. Nous devons faire taire Wakai pour sauver le han. Je vous demande de vous servir de vos dons pour que Wakai se taise à jamais. Cinq cents ryô, dont voici un acompte…
- Mais je dois absolument te rendre plus forte. J'en ai fait la promesse à ta mère. Mais... t'infliger ça tous les jours... Bien sûr, Monsieur Kasho est un ancien maître d'armes du Shôgun, mais... est-ce que c'est vraiment ce qu'il te fait subir qui va te rendre plus forte ?
Je m'appelle Lady Snowblood.
Je suis l'enfant du carnage, née en prison un jour de neige.
p.282-3.
- Et... et les habitants de ces bas-fonds qu'est-ce que vous en avez fait ?!
- On les a tous embarqués pour les interroger ! Ils sont suspectés de terrorisme !
- Les femmes et les enfants aussi...?
- Hé ! Hé ! Hé ! Les femmes vont nous servir pour les faire avouer !
- QUOI ?! ET VOUS... OSEZ VOUS APPELER DES SOLDATS ?!
Sur ce champ à perte de vue que vous recouvrez de vos pétales, somptueuses fleurs, où s'envole votre pensée ? A qui s'adresse-elle ?
Tu es le créateur pour révéler la beauté parfaite, sur ce champ le cœur apaisé tu resplendis. Pour attirer celui qui te cueillera tu t'embrasses de te manifester.
- Tôkoru Kitumara [poète et critique littéraire 1868-1894] -
Sur ce champ le cœur apaisé tu resplendis.
- On appelle la libellule "l'insecte de victoire", c'est très bien vu ! Regarde ! Elles volent droit devant elles et ne reculent jamais. Les vibrations rapides de leurs ailes les font avancer avec bravoure. Les guerriers les appellent "insectes de victoire" et les vénèrent depuis longtemps. Ils ornent leur sabre et leur casque d'une décoration de libellule, et espèrent ainsi avoir la fortune des armes.
- "Insectes de victoire"...
- Oui, en plus, la vie de la libellule est éphémère comme les fleurs de cerisier. Que les samouraïs soient comme elle !