Shôzô s'était arrêté sur une dune ; alors qu'il s'efforçait de rester debout malgré les embruns des vagues déchaînées, les violentes rafales de vent et les projections de sable, il avait senti monter du tréfonds de son corps saisi par le froid une force sauvage qui ne semblait pas lui appartenir... Une force d'une sensualité imprévue, puissante, si brutale que, sur le chemin de campagne le ramenant en ville, il n'avait cessé de penser, pantelant, que s'il croisait une femme, fût-elle une gamine ou une vieille, peu importait, il la culbuterait là, sur-le-champ.