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3.48/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tôkyô , le 14/06/1929
Mort(e) le : 14/10/2002
Biographie :

Keizo Hino a passé une grande partie de sa jeunesse en Corée lorsque ce pays était encore sous domination japonaise.

A son retour au Japon, et après avoir étudié à l'Université de Tôkyô, il travaille à partir de 1952 comme journaliste et devient correspondant étranger pour le "Yomiuri Shimbun", un grand journal nippon, en Corée du Sud et au Viet-Nam.

En 1973, il se fait remarquer dans le monde littéraire lors de la publication de sa prenière nouvelle.

En 1973, il reçoit le Prix Akutagawa pour son livre "Ano yuhi"

En 1986, il est récompensé du Prix Tanizaki pour "Sakyu ga ugoku yo ni "

En 1993, il reçoit le Prix Noma pour "Taifu no me"

En 1995, le Prix Yomiuri récompense son livre "Hikari"

Bien qu'il soit souvent décrit comme un écrivain environnementaliste, il place la plupart de ses romans dans un cadre urbain.
Son travail est en même temps fortement autobiographique et surréaliste.

Son roman "Yume no Shima" ("L'île des rêves), publié en 1985 est son premier ouvrage traduit en français, aux éditions Picquier.
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Source : Wikipedia, éditions Picquier
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ils n’avaient pas échangé un seul mot. Parler n’était pas nécessaire. La sève qui circulait lentement dans les troncs d’arbres et les nervures des feuilles au-dessus de leurs têtes coulait au travers de leurs corps.
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La lumière faiblissait rapidement. L’obscurité approchait. Le noir ondulant du ciel, le noir transparent de la terre. Seule la ville renversée de Tokyo, qui émettait une lueur phosphorescente d’un gris blanchâtre, brillait toujours plus fort.
Le paysage des ruines vint vaguement se dessiner sur cet arrière-plan. Des murs délabrés restés debout au milieu des espaces brunâtres calcinés, des troncs d’arbres dénudés, des tramways en train de brûler. Le ciel tout entier tourbillonnait violemment. Il entendait résonner des cris.
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La montagne de détritus recrachés par Tôkyô était ainsi en train de créer les terrains de la nouvelle ville ! Shôzö imaginait un gigantesque courant circulaire, invisible à l’œil. Il s’agissait certes d’un mouvement conçu, planifié et mis en œuvre par l’homme, mais il avait cependant l’impression qu’un autre courant, d’une force incomparablement supérieure, agissait sur ces opérations humaines. Une odeur de pourriture mêlée d’effluves marins pesait lourdement sur toute la zone. Des bulles de méthane éclataient à la surface du monticule. En cet instant même, la terre sous ses pieds s’enfonçait. La ville de Tôkyô était en train de combler le vide de sa baie, il en percevait l’agitation, la respiration, la température aussi…
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Derrière lui, seule l’imposante silhouette blanche du musée des Sciences maritimes s’élevait, tel un spectre flottant dans le désert de cet espace nu. En arrière-plan, les contours des gratte-ciel de Tôkyô se dissolvaient dans la grisaille des nuages. Les grues à portique alignées sur les quais d’Ôi évoquaient une procession de squelettes de girafes mortes debout, dressés à l’horizon des rêves.
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Nous avons cassé nos maisons de papier et de bois, légères et fragiles, et détruit nos minuscules jardins tapissés de mousses mélancoliques, puis nous avons sans trêve dressé des buildings, des immeubles résidentiels, des HLM, des usines, des autoroutes surélevées, se dit Shôzô. Des constructions de fer et de béton. Des constructions stables, sûres et résistantes, même parfois belles. Mais, en fin de compte, avons-nous fait autre chose qu'assembler et entasser des matériaux froids et rigides ? Nous avons enserré les espaces, sans le moindre intervalle, or, comme ici, c'est un vide glacial qui règne dans ces lieux ainsi clos. On se croirait dans une mine abandonnée. Cette atmosphère immobile chargée d'une étrange odeur et des ténèbres mortes, vides et hermétiquement fermées sur elles-mêmes, voilà ce que, pour la première fois dans notre pays, nous avons construit.
Quelle sensation détestable ! J'ai reconstruit Tôkyô. Cette mégalopole surgie des ruines. Mais, ce faisant, j'ai également détruit des choses invisibles. Jusqu'à moi-même, comme l'a clairement annoncé la fille-à-la-moto ! Oui, à l'intérieur des mannequins, c'est certainement ce genre de vide qui doit régner.
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Elle s'efforçait d'éviter autant que possible de penser à Sakaï, mais chaque fois qu'elle le faisait, une douleur aigüe la transperçait. Était-ce ça, l'amour ?
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Les hommes construisaient la réalité à partir de leurs propres rêves. Mais une réalité pure, en soi, est-ce que ça pouvait exister ?
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Sur ce rivage d'un lieu parfaitement inconnu, plongé dans un univers de vagues noires, de vent, d'obscurité et de violents tourbillons de sable, il avait eu, au plus fort de son sentiment de solitude, l'impression d'être seul au monde, comme si, emporté par quelque chose, il avait brutalement cessé d'être lui-même...Jamais comme à ce moment-là il n'avait éprouvé la sensation d'être une masse mystérieuse, chaude et molle, qui se débattait en secouant violemment d'invisibles tentacules.
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Nous avons cassé nos maisons de papier et de bois, légères et fragiles, et détruit nos minuscules jardins tapissés de mousses mélancoliques, puis nous avons sans trêve dressé des buildings, des immeubles résidentiels, des HLM, des usines, des autoroutes surélevées, se dit Shôzô. Des constructions de fer et de béton. Des constructions stables, sûres et résistantes, même parfois belles. Mais, en fin de compte, avons-nous fait autre chose qu'assembler et entasser des matériaux froids et rigides ? Nous avons enserré les espaces, sans le moindre intervalle, or, comme ici, c'est un vide glacial qui règne dans ces lieux ainsi clos.
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Shôzô s'était arrêté sur une dune ; alors qu'il s'efforçait de rester debout malgré les embruns des vagues déchaînées, les violentes rafales de vent et les projections de sable, il avait senti monter du tréfonds de son corps saisi par le froid une force sauvage qui ne semblait pas lui appartenir... Une force d'une sensualité imprévue, puissante, si brutale que, sur le chemin de campagne le ramenant en ville, il n'avait cessé de penser, pantelant, que s'il croisait une femme, fût-elle une gamine ou une vieille, peu importait, il la culbuterait là, sur-le-champ.
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