Kelly S. Radson

Elle haïssait les gens qui voulaient tout sans rien faire. Elle haïssait les gens qui pensaient que parce qu’elle était riche, elle devait distribuer sa richesse. Comme si elle devait être redevable aux autres de sa fortune. Comme si elle devait être gênée d’avoir un dressing plus grand que leur maison. Comme si elle devait avoir honte de posséder une île privée.
Elle avait travaillé dur pour donner un rayonnement mondial au nom de sa famille et chaque année, son mari lui décernait un prix de « la meilleure épouse » à leur anniversaire de mariage pour la remercier, persuadé que sa femme se contentait d’assurer l’accès de leurs enfants dans de prestigieuses universités, d’administrer leurs diverses résidences et de fermer les yeux sur son infidélité.

Elle fantasmait à l’idée d’être à lui. Cassie Jones n’avait qu’une envie : elle voulait être la femme qui serait capable de le ferrer enfin et sans contrat de mariage de préférence. Elle pensait tout naturellement qu’il serait fou d’elle. Cassie avait toujours rêvé d’être une princesse. De ce point de vue, elle était plus européenne qu’américaine. Son désir le plus fort était d’atteindre ce niveau de faste. Et pour y arriver, il suffirait que Matthew la voie et le reste coulerait de source. Elle était certaine que dès l’instant où il poserait les yeux sur elle, un feu d’artifice s’allumerait. C’était toujours ce qui se produisait avec les hommes qu’elle avait en ligne de mire.

Marry aimait se donner l’image d’une sainte, mais Cassie n’avait jamais eu confiance dans les femmes comme elle. Cassie savait qu’elle était probablement malade de jalousie vis-à-vis des filles sexy comme elle, qu’elle était amère de ne jamais avoir été, de près ou de loin, aussi fabuleuse que Cassie. Même à l’apogée de sa beauté.

Elle était l’une de ces filles simples et ennuyeuses que les hommes trouvaient parfois attirantes dans un moment d’égarement

Elle était une de ces beautés naturelles, à la crinière indomptable, à qui un maquillage léger suffisait.

Tant que tu me fais jouir, je hurlerai ton nom dans tous les endroits du monde