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Citation de Josephine2


Page 101
La voix de Maud se chargea d’émotion. « Mon mari a voué son existence, son être tout entier, à faire de l’Allemagne un pays libre et prospère. Je ne veux pas être celle qui l’obligera à renoncer à l’œuvre de sa vie. S’il perd cela, il perd son âme. »

Ethel enfonça alors le clou comme seule une vieille amie pouvait se le permettre. « Et vos enfants ? Vous n’avez pas envie de les savoir en sécurité «
- Envie ? Ce n’est pas une envie, Ethel, c’est un désir déchirant, torturant ! » Elle fondit en larmes. « Carla fait des cauchemars à propos de Chemises brunes et Erik ne manque pas une occasion d’enfiler cet uniforme couleur de merde. » Sa véhémence laissa Lloyd pantois. Il n’avait jamais entendu une dame respectable dire « merde ». Elle poursuivit : « Bien sûr, j’ai envie de les sortir de là. » Lloyd avait sous les yeux une femme désespérée, qui se tordait les mains, tournait la tête d’un côté et de l’autre d’un air affolé et s’exprimait d’une voix qui tremblait sous l’effet d’un violent conflit intérieur. « Mais ce serait une mauvaise chose, pour eux comme pour nous. Je ne céderai pas ! Mieux vaut subir le mal que d’y assister de loin, sans pouvoir agir. »

Ethel posa la main sur le bras de Maud. « Pardon d’avoir posé cette question. J’ai eu tort. J’aurais dû savoir que vous ne prendriez jamais la fuite.
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