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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
La nécessité de se tailler [l'intuition / la mise en œuvre] de son propre traitement d'une arène particulière du langage

Des identifications sociales et psychiques qui bouleversent et (ré) envisagent, pour remettre en cause les conventions de codification

(«Les aphorismes sont des« connaissances brisées »qui créent des merveilles,« Progression, Bacon »)


Myung Mi Kim

Comme beaucoup de ces longs ouvrages (il s'agit souvent d'extraits de séquences étendues), les poèmes de l'anthologie comportent un certain degré d'auto-référentialité quant à la forme. Une autre qualité associée au long poème (et au postmoderne) est le fragment, ouvertement référencé par Kim dans une citation de la théorie esthétique d'Adorno: «Le fragment est cette partie de la totalité de l'œuvre qui s'oppose à la totalité». Il est intéressant de confronter cette pensée à l'idée de désindividualisation soulevée par Cooke, puisque l'individu peut aussi être lu comme un fragment du collectif. Une autre citation que Kim fait à Hélène Cixous nuance davantage cette pensée, qu'une partie de la cause du poète est «d'aimer l'autre, avant même d'être aimé». D'autres poèmes évoquent le multilinguisme dans la poésie - même si la sélection de Barbara Jane Reyes en est un exemple - et renforcent les inquiétudes sur la façon dont l'anglais est construit et distribué.

Bien que les aventures avec la forme soient une caractéristique, elles ne submergent ni ne dominent les images ou les idées présentes dans l'écriture, elles émergent plutôt comme faisant partie du besoin du contenu de perturber et de protester contre les conventions. Des extraits de «Memory Cards: Albert Saijo Series» de Susan Shultz prennent une phrase ou une phrase de Saijo's Outspeaks: A Rhapsody comme point de départ. Ces courtes pièces en prose sont de qualité onirique et de forme flexible - j'aimais «trope» comme verbe.
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Leslie Murray (1938-), poète australien

La Chute de la Rue Aphrodite



C'est donc reparti pour le lèche-vitrine

dans la Rue Aphrodite

car les pommes sont empilées et bien juteuses

mais certaines sont de la mort à manger.



Car en une Génération seulement,

la vitrine s'est changée en air -

et quand vous cherchez cette Génération,

la moitié n'est plus là.



Une laideur d'esprit

lorgnait sur le monde comme un chien de chasse.

Et maintenant il gronde et gémit

après son analogue de chair.



Ce qui lui plaisait l'a mis en colère:

les érudits Audience, Ostentation et Scène

avaient enseigné que tout ce qui est exceptionnel

se réduisait à des boutons sur une machine de peau.



Des catégories plus pures de cette métaphysique

furent trahies dans des voitures garées

dans les ruelles, où des gens s'accouplaient ou s'emboîtaient

comme des svastikas désespérées.



L'Âge, l'Esprit, la Bonté, tout cela n'était que raillerie.

la grâce fut asservie à la viande.

Jamais tu n'avais été agressé jusqu'à ce que tu sois agressé

dans la rue Aphrodite.



Dieu aide les millions d'êtres que la rue a tué

et ceux qu'elle a écoeuré aussi,

quand elle était construite derrière chaque maison

bien souvent à coup de bulldozer.



Les pommes gonflent encore, mais de plus en plus

sont littéralement de la mort à manger

et c'est donc reparti pour le lèche vitrine

dans la rue d'Aphrodite.
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Hone Tuwhare (1922-2008), poète néo-zélandais





Pas un soleil ordinaire



Arbre, laisse tes bras tomber :

ne les lève pas brusquement en supplication

devers le brillant nuage enveloppé d'un halo.

Laisse tes bras manquer de solidité et

de résistance, car ceci n'est ni une simple hache

à émousser, ni un feu à étouffer.



Ta sève ne montera plus de nouveau

sous la traction de la lune.

N'incline plus ta tête déférente

à la parole du vent, ne te roidis plus

sous le chatouillis de la pluie en trombe.



Ta rusticité passée ne sera plus

couronnée par l'agréable vol

des oiseaux ni ne protégera

ni ne rafraîchira l'ardeur des amants insouciants

du monstrueux soleil.



Arbre, laisse tes bras nus tomber

n'etends plus de vaines supplications à la boule radiante.

Ceci n'est pas un éclair de mousson galante,

un commerce précipité du souffle du vent.

La verdeur mourante de tes émanations magiques

ne purifiera plus ces cieux pollués... Car ceci n'est pas

un soleil ordinaire.



Ô Arbre

dans les montagnes sans ombre

les plaines blanches et

le plancher de la mer

ta fin est enfin écrite.





traduit de l'anglais par E. Dupas
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Jacqueline Cecilia Sturm (1927-2009), poétesse néo-zélandaise



Chanson de Printemps



Oh certainement ce fut une belle journée

si belle que je suis allée marcher sur des pierres rieuses

qui s'esclaffaient toutes de ma cervelle d'horloge à aiguilles

tournant tournant autour d'un but toujours absent

et voué à n'être jamais, rien qu'un tic-tac.



Passant près d'un joyeux juge-arbre, je fus jugée,

condamnée et pendue avec les plus grains soins par une

brindille insouciante avec un bourgeon autour de ma nuque, équarrie

par un rayon de soleil et chantée par une grive

à la gorge torrentielle, sans tic-tac.



Cela jusqu'à ce qu'un vent vert m'emporte glacée

dans la tombe d'une jonquille pour y enterrer mon hiver;

roulée dans un lit de terre sous une couverture

de soleil, j'étais heureuse de croître comme les chous

croissent, ne sachant rien des tic-tacs, non.





traduit de l'anglais par E.Dupas
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Hone Tuwhare (1922-2008), poète néo-zélandais



Pluie



Pluie,

Je peux t'entendre

faire des petits trous

dans le silence

Pluie



Si j'étais sourd,

les pores de ma peau

s'ouvriraient à toi

et se fermeraient

et je te reconnaîtrais

à ton léchage



Si j'étais aveugle,

à ton odeur si particulière

quand le soleil cuit

le sol



au stable

bruit de roulement de tambour

que tu produis

quand le vent tombe



Mais si je ne devais ni t'entendre,

ni te sentir, ni te ressentir ou

te voir



toujours

tu me définirais

tu me disperserais

tu me laverais



Pluie





traduit de l'anglais par E. Dupas
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atoll



lagune
ligne de date





Musicien

Ya-Wen Ho
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