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4.03/5 (sur 47 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Abymes , le 28/12/1977
Biographie :

Kery James, de son vrai nom Alix Mathurin ou Ali Mathurin, né le 28 décembre 1977, aux Abymes en Guadeloupe, est un rappeur français.

Débutant sa carrière musicale dès le début de son adolescence, il fait partie du groupe Ideal J sous le nom de Daddy Kery. Il quitte ensuite ce groupe, se convertit à l'islam1avant de se lancer dans une carrière solo sous son nom actuel. Son œuvre, qualifié de rap conscient, évoque la vie en banlieue et les inégalités dans la France d'aujourd'hui. Kery James fait également partie du collectif Mafia K'1 Fry.


Source : Wikipédia
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À la suite d'**À vif**, Kery James convoque à nouveau son personnage fétiche, Soulaymaan, et le place au coeur d'une France meurtrie par une justice défaillante. Après le meurtre de son frère par la police, le jeune avocat décide de prendre les armes pour un face-à-face avec le juge qui a innocenté son assassin. *A huis clos* de Kery James, en librairie le 11 octobre 2023. https://www.actes-sud.fr/catalogue/pi... #actessudpapiers #keryjames


Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Kery James
Le silence est d'or, mais parfois il est lâche, corrompu et coupable, complice de ce qu'il cache.
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À tous ces racistes à la tolérance hypocrite
Qui ont bâti leur Nation sur le sang
Maintenant s’érigent en donneurs de leçons
Pilleurs de richesses, tueurs d’Africains
Colonisateurs, tortionnaires d’Algériens
Ce passé colonial, c’est le vôtre
C’est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre
Maintenant vous devez assumer
L’odeur du sang vous poursuit même si vous vous parfumez
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Aymeric, joue cette mélodie, cette douce mélodie
Qui ne me donne pas envie de rappper mais juste de parler
Juste de dire ce que m'inspire la vie
Je m'étonne quand je me rend compte a quel point on peu aimer la vie
On s'y accroche, on s'y agrippe fermement, pourtant
La vie n'est pas faite que de bons moments
Malgré tout, on l'aime et pour ne pas la perdre, on perdrait beaucoup
Car la vie est, la vie c'est
La vie est comme ces fruits dont le goût est sucré puis soudainement amer
Elle n'est ni noir ni blanche, non, elle est beaucoup plus complexe que cela
C'est un remarquable mélange de douces saveurs
À d'autres, fortement épicées
Un métissage entre le bien et le mal
Entre l'agréable et le détestable
Entre l'acceptable et l'inacceptable
Entre le vrai et le faux
Entre l'illusion et la réalité
Entre l'espoir et la crainte
La vie peut être comme un film sans surprise
Car il peut nous sembler que ses jours se suivent
Se répètent, se suivent se répète et se ressemblent
Se suivent, se répètent et s'ajoutent les uns aux autres
Mais parfois, parfois la vie te surprend, te remue
Te secoue
Et les vagues de son agitation
Te submergent d'émotion
L'action succède au calme
Le silence est recouvert par le vacarme
Les choses se bousculent, tout va presque trop vite
Te laissant peu de temps de réflexion
Les éclairs de la vie foudroient la monotonie de ton existence
La tempête de la vie dévaste tes habitudes
Tandis que son vent désoriente tes points de vue
Car la vie pour nous, ce sont les changements
On aime, on n'aime plus
On se sent bien, on se sent mal
Du bien-être, on passe au mal-être
Des pleurs, on passe à la joie
De la joie aux larmes de tristesse
Puis des larmes de tristesse aux larmes des éclats de rire
La vie quoi
La vie n'est pas la même pour tous
À bas la démagogie, non, on ne naît pas tous égaux
On ne s'engage pas dans la bataille de la vie avec les mêmes armes
Car la vie c'est les pauvres et le riches
Les beaux et les laids
Les gens drôles, intelligents, captivants, brillants
Et les gens vides, insignifiants qui semblent n'avoir rien à nous apprendre
Peut-on parler de vie sans parler d'amour ?
Mais peut-on parler d'amour sans parler de souffrance ?
Non, excusez-moi
Dans amour, c'est vrai qu'on peut aussi entendre confiance, soutien et consolation
Pourtant on s'aime, on se déteste
On s'aime, on se déteste
On se quitte, on se rattrape
On se rattrape et on ne s'aime plus
On se quitte, on se rattrape
On se rattrape, on se quitte
Alors qu'on s'aime encore
On se quitte, on se rattrape
On s'aime, on se déteste
Pour finalement admettre
Que la vie c'est
Nous deux
La vie c'est
Les rencontres et le ruptures
Les liens qui se fragilisent, rongés par le temps
Les ex-amis qui deviennent nouveaux ennemis
Et dont la préoccupation première est de nuire
La vie c'est
Des sourires hypocrites
Des poignées de mains peu sincères
Des je t'aime sans profondeur
Des au revoir qu'on souhaiterait secrètement être des adieux
La vie c'est
Ce qui est vu et
Ce qui est caché
Alors ma c'est la solitude
Le repli sur moi-même dans la tour des sentiments
Car la vie c'est la peur
La peur d'être seul, la peur de ne pas être aimé, la peur de mourir
La peur d'échouer, la peur de l'inconnu
La peur de blessures physiques et morales
Une peur se greffe à une autre
Qui elle-même se greffe à une autre et finalement
On peut passer toute une vie à avoir peur
Et ça c'est dramatique
La vie c'est
La vie c'est les regrets, cette impression d'avoir manqué la coche
D'avoir mal agi jusqu'à éloigner les plus proches
La vie c'est ces tournants qu'on prend délibérément
Ou involontairement ou inconsciemment
Qui nous amènent aux tourments
La vie c'est cette angoisse qui nous paralyse
Perturbe notre analyse
Est c'est là que la vie nous dévoile nos faiblesses
Elle nous apprend que seul, on n'est pas grand-chose
Et qu'au fond la vie c'est
Les autres
La vie est comme un jeu d'échecs parfois
Une partie très serrée
Entre nous et nos pulsions et la vie c'est
Le temps qui passe, c'est
Vieillir, perdre sa jeunesse
Mûrir, perdre son innocence
Plus on vit et plus nos yeux s'ouvrent
Sur la réalité de cette vie
Et aucune fiction n'est plus intense
Plus douloureuse que le film de cette vie
Vivre c'est se rapprocher sûrement de la mort
Il y a tant de choses à dire sur cette vie
Que je pourrais noircir des kilomètres de pages blanches
Car la vie
Certains meurent sans en comprendre le sens
Comme si la vie était une question sans réponse
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La vie est tel un arc en ciel. Pour en percevoir les couleurs, il faut bien que la pluie ait précédé le soleil.
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Vous savez comment j’appelle ce genre de budget ? « Budget post-traumatique » ou « budget bonne conscience ». Vous savez, le genre de budget qui n’est voté qu’après une émeute ou un attentant sanglant mettant en cause des jeunes issus des banlieues. Tout le monde aura compris que ces budgets ne sont que des coups d’annonce, destinés à panser les plaies sans jamais véritablement les soigner et à éviter que le système ne soit renversé. [...] Schizophrénie, malhonnêteté, hypocrisie, lâcheté ou ignorance, le résultat est le même.
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Je noircis des feuilles blanches à l'encre d'ébène
A l'encre de mes peines
[...]
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je rends chaque coup dans la langue de Césaire
Poète noir, je chante ma solitude
J'habille des espoirs que l'aube dénude

[...]
Moi je viens des tours de ciment, à perte de vie
Cimetière d'illusions où se terrent les envies
Quand les lendemains ne font même plus de promesses
Mourir à vingt ans peut te sembler romanesque

[...]
A leurs sourires forcés
Je ne serai jamais français
Ici les fils de colons ont peur d'être "grands-remplacés"
Au soleil levant s'éteindront mes jours
Ils la feront sans moi la guerre civile d'Eric Zemmour
[...]
Je mène une vie de poème, je m'émancipe en lettres
Je n'attends pas qu'on m'aime, j'exige qu'on me respecte
A chaque instant je meurs je ne suis pas grand-chose
Peut-on rendre le monde meilleur en semant des pétales de proses ?

[Le Poète Noir]
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Parce que la vie est un combat
Pour ceux d'en haut comme pour ceux d'en bas
Si tu n'acceptes pas ça, c'est que tu n'es qu'un lâche
Lève-toi et marche

[...]
Et moi je serai de la deuxième France, celle de l'insécurité
Des terroristes potentiels, des assistés
C'est ce qu'ils attendent de nous, mais j'ai d'autres projets
Qu'ils retiennent ça
Je ne suis pas une victime mais un soldat
Regarde-moi, je suis noir et fier de l'être
Je manie la langue de Molière, j'en maîtrise les lettres

[...]
Je n'attends rien du système, je suis un indépendant
J'aspire à être un gagnant donné perdant
Parce qu'on vient de la banlieue, c'est vrai qu'on a grandi non les yeux dans les bleus
Mais des bleus dans les yeux
Pourquoi nous dans les ghettos, eux à l'ENA ?
Nous derrière les barreaux, eux au Sénat ?

[...]
On n'est pas condamnés à l'échec
Pour nous c'est dur, mais ça ne doit pas devenir un prétexte
Si le savoir est une arme, soyons armés
Car sans lui nous sommes désarmés

[...]
C'est pour les discriminés, souvent incriminés
Les innocents qu'ils traitent comme de vrais criminels
On a l'image des prédateurs, mais on n'est que des proies
Capables mais coupables et exclus de l'emploi

[...]
Chaque fils d'immigré est en mission
Chaque fils de pauvre doit avoir de l'ambition
Tu peux pas laisser s'évaporer tes rêves en fumée
Dans un hall enfumé
A fumer des substances qui brisent ta volonté
Anesthésient tes désirs et noient tes capacités
On vaut mieux que ça !

[Banlieusards]
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Tous adeptes du chacun pour soi
Personne ne nous respecte et je crois savoir pourquoi
On est avares et divisés
On se fait avoir, on ne forme même pas une communauté
Préoccupés par le besoin
Serait-on tous myopes, incapables de voir loin
On ne veut pas le bien, on veut le gain
Quitte à détruire l'intérêt commun

[...]
On sera toujours des mendiants aux portes du monde
Tant qu'on croira que le respect se quémande

[...]
A part brûler quelques voitures
De pauvres gens comme nous et saboter nos propres structures
Où est notre Révolution, où est notre évolution ?
On est en France depuis plusieurs générations et où en est-on ?
Même si ça me fout un coup au moral
Force est de constater qu'on est en bas de l'échelle sociale
Dans le collimateur des médias, il n'y a pas plus visés que nous
Alors toi, explique-moi pourquoi il n'y a pas plus divisés

[...]
La pauvreté ne peut excuser
Le fait de se comporter comme des non-civilisés
L'agressivité constante et les insultes
En fin de compte ne profitent qu'à ceux qui nous font passer pour des incultes
[...]
Tu veux faire tomber le système, vomis la pilule
Et commence par refuser qu'ils te manipulent
Pour qu'une rébellion aboutisse, elle doit être pensée
Et je sais qu'on ne mène pas une révolution le froc baissé

[...]
Besoin de solidarité
Si l'on veut espérer un jour pouvoir quitter la précarité
Y a pas qu'en détestant les autres qu'on se construit
Dans ton miroir, tu vois parfois ton pire ennemi

[Constat amer]
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Kery James
Lettre à la République
À tous ces racistes à la tolérance hypocrite
Qui ont bâti leur nation sur le sang
Maintenant s'érigent en donneurs de leçons
Pilleurs de richesses, tueurs d'africains
Colonisateurs, tortionnaires d'algériens
Ce passé colonial c'est le vôtre
C'est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre
Maintenant vous devez assumer
L'odeur du sang vous poursuit même si vous vous parfumez
Nous les Arabes et les Noirs
On est pas là par hasard
Toute arrivée a son départ!
Vous avez souhaité l'immigration
Grâce à elle vous vous êtes gavés, jusqu'à l'indigestion
Je crois que la France n'a jamais fait la charité
Les immigrés c'n'est que la main d'oeuvre bon marché
Gardez pour vous votre illusion républicaine
De la douce France bafouée par l'immigration africaine
Demandez aux tirailleurs sénégalais et aux harkis
Qui a profité d'qui?
La République n'est innocente que dans vos songes
Et vous n'avez les mains blanches que de vos mensonges
Nous les Arabes et les Noirs
On est pas là par hasard
Toute arrivée a son départ!
Mais pensez vous qu'avec le temps
Les Négros muteraient, finiraient par devenir Blancs?
Mais la nature humaine a balayé vos projets
On ne s'intègre pas dans le rejet
On ne s'intègre pas dans les ghettos français, parqués
Entre immigrés, faut être sensés
Comment pointer du doigt le replie communautaire
Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre
Pyromane et pompier, votre mémoire est sélective
On n'est pas venu en paix, votre histoire est agressive
Ici, on est mieux que là-bas, on le sait
Parce que décoloniser pour vous c'est déstabiliser
Et plus j'observe l'histoire ben moins j'me sens redevable
Je sais c'que c'est d'être Noir depuis l'époque du cartable
Bien que je n'sois pas ingrat, j'n'ai pas envie de vous dire merci
Parce qu'au fond c'que j'ai, ici, je l'ai conquis
J'ai grandi à Orly dans les favelas de France
J'ai fleuri dans les maquis j'suis en guerre depuis mon enfance
Narcotrafic, braquage, violence, crimes!
Que font mes frères si c'n'est des sous comme dans Clearstream?
Qui peut leur faire la leçon? Vous?
Abuseurs de biens sociaux, détourneurs de fond
De vrais voyous en costard, bande d'hypocrites!
Est-ce que les Français ont les dirigeants qu'ils méritent?
Au cœur de débats, des débats sans cœur
Toujours les mêmes qu'on pointe du doigt dans votre France des rancœurs
En pleine crise économique, il faut un coupable
Et c'est en direction des musulmans que tous vos coups partent
J'n'ai pas peur de l'écrire, la France est islamophobe
D'ailleurs plus personne ne s'en cache dans la France des xénophobes
Vous nous traitez comme des moins que rien sur vos chaînes publiques
Et vous attendez de nous qu'on s'écrie "vive la République!"
Mon respect s'fait violer au pays dit des Droits de l'Homme
Difficile de se sentir Français sans le syndrome de Stockholm
Parce que moi je suis Noir, musulman, banlieusard et fier de l'être
Quand tu m'vois tu mets un visage sur c'que l'autre France déteste
Ce sont les mêmes hypocrites qui nous parlent de diversité
Qui expriment le racisme sous couvert de laïcité
Rêvent d'un français unique, avec une seule identité
S'acharnent à discriminer, les mêmes minorités
Face aux mêmes électeurs, les mêmes peurs sont agitées
On oppose les communautés, pour cacher la précarité
Que personne ne s'étonne si demain ça finit par péter
Comment aimer un pays, qui refuse de nous respecter
Loin des artistes transparents, j'écris c'texte comme un miroir
Que la France s'y regarde si elle veut s'y voir
Elle verra s'envoler l'illusion qu'elle se fait d'elle-même
J'suis pas en manque d'affection
Comprends que j'n'attends plus qu'elle m'aime!
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Pilleurs de richesses, tueurs d'Africains
Colonisateurs, tortionnaires d'Algériens
Ce passé colonial, c'est le vôtre
C'est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre
Maintenant vous devez assumer
L'odeur du sang vous poursuit, même si vous vous parfumez

[...]
Je crois que la France n'a jamais fait la charité
Les immigrés, ce n'est que de la main-d’œuvre bon marché
Gardez pour vous votre illusion républicaine
De la douce France bafouée par l'immigration africaine
Demandez aux tirailleurs sénégalais et aux harkis
Qui a profité de qui

[...]
Mais la nature humaine a balayé vos projets
On ne s'intègre pas dans le rejet
On ne s'intègre pas dans les ghettos français
Parqués entre immigrés, faut être sensés
Comment pointer du doigt le repli communautaire
Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre ?

[...]
Vous nous traitez comme des moins que rien sur vos chaines publiques
Et vous attendez de nous qu'on s'écrie "Vive la République !"
Mon respect s'fait violer au pays dit des droits de l'homme
Difficile de se sentir Français sans le syndrome de Stockholm

[...]
On oppose les communautés, pour cacher la précarité
Que personne ne s'étonne si demain ça finit par péter

[Lettre à la République]
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