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Critiques de Kev Walker (45)
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ABC Warriors - Zenda 1 : Les guerriers du K..

Des pieds nickelés furieux ont été lâchés sur le cosmos. A leur tête, un mékanisme prosélyte dément aux circuits imprimés gravement mandelbrotés par des fractales khaotiques au-delà des limites du délire autorisé par tous les pétards de la terre - mais aux fumées des feuilles cannabinolées ces vagabonds galactiques préfèrent la fumée qui sort de leur carabines aux canons surdimensionnés. Quand à ce chef, il n'a pas vraiment toute sa tête et il n'est pas vraiment le chef, peut-être est-il juste un (très) mauvais génie, un inspirateur plus qu'un commandant. Et s'ils ont quelque part, quelque chose qui ressemble au nickel, ce n'est pas seulement sur les pieds, c'est bien sur tout leur corps qui est en pure ferraille. Ces guerriers de métal, donc, sont prévus pour combattre dans les pires conditions : guerre atomique, bactériologique ou chimique (A-B-C). Autant dire qu'ils résistent à tout. Et que rien ne leur résiste... Ou presque... Ou pas longtemps... Bah ! et même : se faire dérouiller quand on est en métal, ça ne peut pas vraiment faire de mal.



Ils débarquent sur Hécate, une planète déjà sous influence du Khaos peuplés de maras, cavales hystériques, de nains à la vie consciente apathique et immobile mais au sommeil agité de la violence la plus incontrôlable et de pas mal d'autres personnages qui semblent avoir été conçus à l'envers du standard habituel de la réalité communément admise. Le tout sous l'autorité de l'empire qui essaye de faire valoir son autorité justement au travers des taxes, de la religion, de la science, du pouvoir politique, entre autres choses, trop longues à énumérer ici. Les trois lunes de cette planète doivent entrer en conjonction et pendant cette triple éclipse, la déesse du Khaos pourrait faire changer bien des choses. A cette occasion, Deadlock, le prophète-automate du Khaos qui a entrainé les ABC Warriors dans cette histoire, compte faire une offrande de sept têtes humaines qu'il doit cueillir sur les cous les plus représentatifs de l'autorité et de la raison. La cueillette se fait tout au long de ce volume et du suivant, La 7eme tête, avec beaucoup d'originalité dans la violence la plus sadique, la plus gratuite et la plus absurde possible que l'artiste Kev Walker concrétise par des illustrations étourdissantes - véritables tableaux moitié grotesque, moitié caricature expressionniste et moitié hyper-réalisme effronté - bon, ça fait beaucoup de moitiés mais c'est le khaos alors une de plus une de moins quelle importance ?



Ps : à lire avec du Motor Head ET du Gun 'n Roses (sans les roses) en fond sonore, bien sûr. Au pire, les Sex Pistols. Rien n'est plus à l'opposé d'un quatuor de musique de chambre ou même de musique symphonique façon Wagner que cette bd couillue et "rabelaisienne" (si Rabelais avait été anglais et avait pris "Marquis de Sade" pour nom de plume).
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ABC Warriors - Zenda 1 : Les guerriers du K..

Découvert au hasard d'une critique élogieuse, je lis ce Comic dont la couverture rappelle une partie de Warhammer.

Imaginons un monde intergalactique gouverné d'une main de fer par l'Ordre de l'Empire. Celui ne recule devant rien pour apaiser sa soif de richesse et de pouvoir. Il impose une religion dirigée par des moines soldats impitoyables qui ne font pas trafic d'indulgences mais d'années d'éternité. Un souverain doit disposer de percepteurs efficaces et les siens redoublent d'imagination car ils n'hésitent pas à faire payer un impôt sur l'air (ce qui soi-disant pourrait aussi nous arriver un jour). Des grandes firmes assoient une finance rentable en pillant allègrement les mondes découverts et n'hésitent pas à entreprendre de réels végicides.

Tout irait pour le mieux en faveur de l'intelligentsia si une poignée de robots surnommés les ABC Warriors (Blackblood, Deadlock, Morrigun, Mongroll, Mek-Quake, Hammerstein (aux traits inspirés de Druillet avec ses yeux rouges) et Pineapples) ne se mettaient à vénérer le saint Khaos et à punir de façon jubilatoire les envoyés les plus zélés du pouvoir...
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ABC Warriors - Zenda 2 : La 7ème tête

A l'approche de la lune de sang, le gouverneur étend son autorité...

Cible tentante pour les ABC Warriors, il est cependant bien protégé et a fait appel aux meilleurs commandos , "les noxologues impériaux".

L'opération Jupiter menace la planète Hécate avant la conjonction des trois lunes, nos héros réussiront-ils à la sauver ?
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All-new iron man & avengers - HS, tome 2

Ce tome est le premier d'une nouvelle série se déroulant après Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic, qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre une partie des enjeux. Il comprend les épisodes 1 à 5, ainsi que 9 pages du prélude contenu dans Avengers 0, initialement parus en 2016, écrits par James Robinson, dessinés par Leonard Kirk avec un encrage de Paul Neary, aidé par Scott Hanna pour l'épisode 3, par Marc Deering pour les épisodes 4 et 5. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu Squadron Sinister (qui se déroulait pendant Secret Wars) de Marc Guggenheim & Carlos Pacheco. Par contre, une idée de l'historique de ce groupe facilite la compréhension du récit.



Prologue - Dans un gratte-ciel portant le logo de l'entreprise Oracle Inc., Nighthawk (Kyle Richmond) supervise l'intervention du Squadron Supreme qui se compose de Hyperion (Marcus Milton), Doctor Spectrum, Blur (Jeff Walters) et Power Princess (Zarda Shelton). Épisodes 1 à 3 - Ces différents individus ont vécu la disparition du multivers pendant les incursions qui ont précédé les Secret Wars. Ils se sont fixés comme objectifs de faire payer les coupables. Le premier sur la liste est le prince Namor qui a détruit une planète Terre (voir A perfect world). Le Squadron Supreme attaque donc de front Atlantis et s'engage dans une bataille avec Namor. Ils devront faire face aux Uncanny Avengers de Steve Rogers du fait de l'issue de la bataille.



Épisodes 4 & 5 - Le Squadron Supreme se retrouve dans une autre dimension sur un territoires des plus étranges, et en prime Hyperion a perdu ses pouvoirs. Ils ont été amenés sur Weirdworld (voir Weirdworld Warzones) par Thundra, en compagnie de l'elfe Tyndall (voir Warriors of the Shadow Realm). Ils y croisent Skull the slayer, Crystar et les autres. Thundra les y a amenés pour qu'ils l'aident dans sa lutte contre le mystérieux tyran en place.



James Robinson s'est fait connaître en écrivant la série Starman pour DC Comics. Il lui en est resté une image de scénariste capable de faire ressentir les émotions de ses personnages, et capable également de manipuler avec respect et inventivité la lourde continuité d'un univers partagé vieux de plusieurs décennies. Le lecteur se demande bien ce qu'il va tirer de cette série. Dès les premières pages de l'épisode 1, le scénariste établit qu'il va plonger dans les recoins de l'univers Marvel. En effet, cette incarnation de l'escadron suprême est en fait constituée de membres en provenance de Terre différentes. Nighthawk correspond à la version Supreme power de Joe Michael Straczynski & Gary Frank, soit la Terre 31916. Hyperion provient de la Terre 13034, détruite lors d'une incursion. Doctor Spectrum habitait sur la Terre 4290001 détruite par Namor. Zarda Shelton était présente sur la Terre 21195 dont un morceau servit à construire Battleworld. Le cas de Blur est encore plus particulier, puisqu'il s'agit d'un personnage ayant fait partie d'une équipe du New Universe : D.P. 7 de Mark Gruenwald et Paul Ryan.



Le lecteur se repérera mieux dans le récit s'il a déjà eu l'occasion de lire les épisodes écrits par Mark Gruenwald (avec des dessins de Paul Ryan et Bob Hall) : Squadron Supreme, ou alors la version plus complète (et plus onéreuse)

Squadron Supreme Classic Omnibus. Il sera encore plus à l'aise s'il a déjà effectué le voyage dans Weirdworld. Il n'est pas nécessaire d'avoir côtoyé Jim Scully (Skull), mais il sort encore un ou deux personnages secondaires à l'histoire compliquée. À l'évidence, une partie du plaisir de cette lecture réside dans cette capacité à évoquer et mettre en scène la riche mythologie de l'univers partagé Marvel, ce qui réserve cette histoire à des lecteurs aguerris, les autres courant le risque de se sentir un peu exclus. Il est certain que de voir Blur se recueillir devant Pittsburgh ne peut parler qu'à ceux qui ont lu The Pitt dans Star Brand: New Universe Vol. 2.



James Robinson ne se complaît pas dans un passéisme poussiéreux, il évoque également l'actualité du moment de l'univers partagé Marvel, avec le crime de Namor, mais aussi ces Uncanny Avengers avec Deadpool en leur sein. Pour pouvoir faire exister l'Escadron, il doit leur donner une lettre de mission qui leur confère une spécificité par rapport à toutes les autres équipes existantes, à commencer par les nombreuses déclinaisons des Avengers. Il choisit un mode opératoire assez risqué : l'escadron est une équipe proactive qui agit en toute clandestinité pour se charger des boulots que personne ne veut envisager. Namor a effectivement détruit une Terre (numérotée 4290001) en toute impunité. Nighthawk et son équipe ne peuvent laisser un tel génocide impuni.



Sur la base de ce postulat, les affrontements sont une certitude. De ce point de vue, le lecteur plonge dans un comics de superhéros très traditionnel. L'escadron est une force de frappe conçue pour des interventions chirurgicales, quand le système de justice est inefficace, voire inexistant. Leonard Kirk donne l'impression d'être le dessinateur type de comics de superhéros. Dès que les affrontements physiques commencent, les arrière-plans se vident de décors pour laisser la place à des fragments qui volent, des énergies qui crépitent et des nuages de poussière. Les hommes sont musculeux à souhait : la plastique féminine n'est pas trop exagérée, même au niveau des poitrines. L'artiste a réalisé les recherches nécessaires pour être raccord sur l'ensemble des costumes de superhéros, y compris quand il s'agit de variations sur le même personnage (par exemple l'évocation des Hyperion des différentes Terre). Il dessine un kymellian immédiatement reconnaissable, par exemple pour les lecteurs de la série Power Pack de Louise Simon & June Brigman.



Cette approche simplificatrice pendant les combats est conforme aux pratiques en vigueur dans les comics de superhéros. Malgré cela, le lecteur n'a pas l'impression de s'enfiler des pages sans beaucoup d'information. Pour commencer, il y a beaucoup de personnages. Ensuite, l'artiste sait leur donner une apparence spécifique, parfois teintée par leur version d'origine, cela se ressent particulièrement pour Nighthawk, avec son visage fermé et indéchiffrable. Hors séquence de combat, Leonard Kirk s'investit plus dans les décors, qu'il s'agisse des rues de New York, d'un diner implanté le long d'une autoroute, d'un appartement à Toronto, d'une vision générale de Pittsburgh, ou encore de la tour de Londres. Les paysages de Weirdworld sont plus génériques.



Le lecteur se laisse donc emporter par la fougue des dessins, même s'il regrette régulièrement que les séquences ne soient pas plus fermement ancrées dans des endroits consistants. Au fil des pages, il se rend compte que James Robinson effectue un travail de titan pour intégrer son récit au temps présent. En voyant Marcus Milton, il comprend qu'il s'agit d'établir un lien avec sa série solo Hyperion de Chuck Wendig et Nic Virella. En voyant le comportement de Nighthawk toujours aussi obsessionnel, il apparaît qu'il s'agit de faire le lien avec sa propre série Nighthawk de David Walker & Ramon Villalobos.



Le lecteur prend plaisir à contempler les couvertures d'Alex Ross, à commencer par cette vision en contreplongée des membres du groupe, dans une posture qui en impose. Celles des épisodes 2 et 3 montrent l'escadron en train de triompher de leurs ennemis, également dans une posture qui impressionne. Thundra est magnifique dans celle de l'épisode 4 et l'impact de celle pour le 5 est un peu atténué par la mise en couleurs d'Alex Garner.



Ce premier tome des aventures de l'Escadron Supreme est à réserver aux lecteurs suivants de près la continuité de l'univers partagé Marvel. James Robinson inscrit son récit dans l'actualité de cet univers au début 2016, et il va piocher dans des recoins de l'univers des personnages très secondaires à l'histoire compliquée. C'est un vrai plaisir de retrouver lesdits personnages, correctement traités, dans une histoire qui les met en avant et qui respecte leur histoire personnelle. Le scénario se compose de 2 récits. Le premier répond à un reproche des lecteurs sur le fait que certains héros commettent les pires atrocités sans avoir à en payer le prix. Le deuxième résout une intrigue en suspens de la série Weirdworld. Leonard Kirk réalise des dessins compétents pour un comics de superhéros en utilisant les trucs et astuces propres à ce genre de comics. Il s'affranchit de dessiner les arrière-plans très régulièrement et il exagère la puissance des superhéros pour assurer le spectacle. Pour un lecteur de passage peu attaché aux arcanes de l'univers Marvel : 2 étoiles. Pour un lecteur investi dans l'univers Marvel : 4 étoiles. En parallèle de cette série, James Robinson a également écrit une série dédiée à Wanda Maximoff : La sorcière rouge.
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Avengers Arena, tome 2

Ce tome fait suite à Avengers Arena, tome 1 : Alliés mortels (épisodes 1 à 12) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome car les 3 trois forment une saison entière. Celui-ci contient les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2013/2014, écrits par Dennis Hopeless, à l'exception de l'épisode 13 écrit par Christos Gage. Kev Walker a dessiné les épisodes 14, 15, 17 et 18, avec un encrage de Jason Gorder. Les épisodes 13 et 16 ont été dessinés par Karl Moline, avec un encrage de Mark Pennington assisté par Rick Magyar et Moline. La mise en couleurs a été réalisée par Jean-François Beaulieu. Les couvertures ont été réalisées par Kalman Andrasofszky (é13), Mike Deodato junior (é 14 & 15), Francesco Francavilla (é 16 & 17) et Dave Johnson (é18).



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Épisode 13 - Arcade est en train de se féliciter tout seul dans sa salle de commande, de l'excellent déroulement de son jeu sur Murder Island. Il est interrompu par l'intelligence artificielle Locke 2.0 qui lui indique qu'elle a besoin de l'autorisation pour enclencher le processus de diversion. En effet, à l'Académie des Avengers, Molly Hayes est en train de se plaindre auprès d'Hank Pym qu'il ne fait rien pour retrouver Nico Minoru et Chase Stein. Deux autres élèves interviennent pour essayer de la faire taire, mais Hank Pym décide de réfléchir un peu à ces disparitions, en en parlant à Tigra (Greer Grant).



Pendant que l'équipe créatrice de la série fait une pause, Christos Gage traite une facette du récit : qu'ont fait les compagnons, camarades et responsables des adolescents qui ont disparu ? Ont-ils lancé des recherches ? Il choisit de faire peser cette responsabilité sur les épaules d'Hank Pym, dans une phase responsable. A priori le lecteur aimerait surtout connaître la suite des affrontements sur Murder Island, mais dans le même temps il comprend que cet aspect de la disparition des héros adolescents doit être abordé. Il regarde donc Hank Pym faire le tour des connaissances des disparus et se rendre compte que les élèves disparus continuent de communiquer par textos ou vidéo sur les réseaux sociaux. Le lecteur apprécie leurs facéties juvéniles, et il revoit plusieurs superhéros le temps d'une case ou deux. Karl Moline réalise des dessins dans un registre descriptif un peu simplifié. Il s'investit pour reproduire exactement chaque costume de superhéros ce qui permet de les identifier rapidement. Il représente les décors avec une bonne régularité et un niveau de détails suffisant. Il n'y a que les expressions des visages qui manquent de nuances, voire qui sont franchement surjouées. Le lecteur tourne les pages avec un bon rythme, appréciant de savoir ce que font les autres pendant la disparition des adolescents sur l'île, mais sans ressentir de grandes émotions à la lecture de cet interlude.



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Épisodes 14 à 18 - Plusieurs des adolescents enlevés par Arcade se sont retrouvés sur une plage du quadrant 3 au jour 28 : Cullen Bloodstone, Aiden (Anachronism), Nara et Cammi (Cammille Benally). Nara décide d'aller piquer une tête. Bloodstone commence à s'en prendre à Cammi, lui indiquant qu'il est peut-être temps qu'elle se serve de sa cervelle. Puis il s'en prend à Aiden qui s'est interposé. Les 2 jeunes gens en viennent aux mains. Nara les sépare en sortant de l'eau, et éloigne Aiden. Bloodstone décide de raconter son histoire à Cammi, comment son père Ulysses Bloodstone l'a laissé par inadvertance dans une dimension inhospitalière. Plus loin dans la forêt, Hazmat avance en compagnie de X-23, et elle a l'impression d'apercevoir Mettle à quelques mètres de là. Il s'agit d'un piège tendu par Arcade. Ce dernier lâche sur le quadrant un gaz qui dépose des phéromones qui agissent comme un déclencheur des instincts meurtriers de X-23. Tous les survivants ont intérêt à se mettre à l'abri le plus rapidement possible.



Le lecteur est bien sûr revenu pour le dernier acte de ce Battle Royal à la sauce Marvel, c’est-à-dire fortement édulcoré. En outre, il sait très bien que n'importe quelle mort d'un superhéros adolescent n'aura au final aucune conséquence. Il attend donc plutôt les scènes de massacre, et l'explication de savoir comment les uns et les autres vont s'en sortir. Dans les 2 premiers épisodes, Dennis Hopeless donne de l'épaisseur à 2 nouveaux personnages qui racontent comment ils sont devenus ce qu'ils sont : Cullen Bloodstone et Nara. Comme pour les autres nouveaux personnages de la série, il pioche dans la mythologie de l'univers partagé Marvel (Ulysses Bloodstone pour le premier, le royaume d'Atlantis de Namor pour la deuxième), tout en montrant comment ces enfants ont été traumatisés par des circonstances indépendantes de leur volonté. Ces 2 épisodes bénéficient des dessins toujours aussi expressifs et dynamiques de Kev Walker, ainsi que de la riche mise en couleurs de Jean-François Beaulieu. Le sable de la plage est d'un beau jaune mordoré, et le ciel est celui de l'été, avec un soleil chaud sans être accablant. La transparence bleutée de l'eau donne envie de s'y baigner. Le monstre qu'affrontent ces jeunes superhéros semble avoir été conçu par Chris Bachalo, avec une forme d'exubérance savoureuse. Walker sait bien jouer sur les poses iconiques à commencer par les grands yeux emplis de confiance de Cullen, la silhouette de X-23 émergeant du brouillard de marqueurs, le gros monstre pas beau et plein de dents, et bien sûr le pauvre amoureux prostré sur le corps sans vie de son amoureuse.



Du coup, le contraste est difficile en passant à l'épisode 16 dessiné par Karl Moline. Ce dernier réalise des dessins moins épurés, avec plus de traits d'encrage, sans pour autant donner l'impression d'inclure plus d'informations visuelles. Il représente les décors de manière plus appliquée, avec un niveau de détails supérieur, mais sans leur donner beaucoup d'originalité. Les personnages perdent une partie de leur dimension iconique pour se rapprocher d'êtres humains plus réalistes, avec la limite qu'il s'agit d'individus disposant de superpouvoirs, donc peu plausibles à la base. Par comparaison, le lecteur éprouve l'impression de revenir dans un comics de superhéros plus classique, qui a perdu de son éclat. Dans le même temps, le scénariste accélère le mouvement, avec quelques-uns des adolescents qui ont pu s'introduire dans le centre de commande d'Arcade et les autres qui commencent à se taper dessus avec plus de vigueur, juste parce que le terme des 30 jours devient très proche. Le lecteur peut se sentir un peu floué d'une partie essentielle, s'il a lu le manga Battle Royal de Masayuki Taguchi et Koushun Takami. Finalement, il n'a pas assisté à la l'évolution psychologique des adolescents, chacun adoptant un comportement de plus en plus radical.



Le lecteur retrouve donc avec plaisir les dessins de Kev Walker pour les 2 derniers épisodes. L'artiste commence très fort avec un visage en train de brûler sous l'effet des radiations d'Hazmat. Il se rend compte que les personnages apparaissent beaucoup plus vivants, avec les expressions un peu appuyées par le dessinateur, y compris quand l'un d'eux se met à vomir un fluide par jet. Il voit toute la force des dessins quand Kammi plonge sa main dans le corps d'un de ses camarades pour y récupérer un joyau. Jean-François Beaulieu ajoute un halo de couleurs émis par le joyau à la fois vif et sinistre. Quelques pages plus loin, il voit Nico Minoru resplendissante avec l'énergie violette qui émane de ses mains, et ses pupilles entièrement violettes également. Quelques pages plus loin, Arcade s'amuse bien avec les différents pièges dissimulés dans la plage, et Walker s'amuse bien à en représenter la démesure, avec une forme d'humour bon enfant, dépourvu de moquerie ou de raillerie. Effectivement, le lecteur n'est pas dupe et il voit bien que l'artiste s'économise sur les décors jusqu'à n'en dessiner aucun pendant les scènes de dialogue dans le poste de commandement. Mais l'entrain visuel de la comédie dramatique l'emporte sur ces arrière-plans vides.



Le temps est venu pour Dennis Hopeless de boucler son intrigue. Comme l'avait supputé le lecteur, les morts tombés au champ d'honneur ont du mal à provoquer une émotion, soit parce que ce sont des personnages créés pour l'occasion (dont jetables), soit parce qu'il s'agit de personnages dont il sait qu'ils ne resteront pas morts longtemps. Sans surprise non plus, le plan d'Arcade ne se déroule pas comme prévu, et il n'en retire pas tout le bénéfice prévu. Enfin, les adultes arrivent pour tout nettoyer. De ce point de vue, la conclusion est assez anti-climatique, du fait de personnages qui ne parviennent plus à exister, l'auteur étant totalement accaparé par la nécessité de boucler son intrigue.



Ce dernier tome baisse un peu en intensité par rapport aux deux premiers. Le lecteur savait bien qu'il n'assisterait pas à un Battle Royale, mais la fin en est vraiment très éloignée. Kev Walker se déchaîne sur les épisodes qu'il dessine, y prenant visiblement un réel plaisir. De son côté, Dennis Hopeless prend plaisir à développer ses nouveaux personnages, mais il se retrouve contraint de terminer son intrigue, et de passer à autre chose. 4 étoiles. Ces jeunes vengeurs reviennent dans Avengers Undercover (en VO), également écrit par Dennis Hopeless.
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Avengers Time Runs Out, tome 1

Time Runs Out T01 à T04 :



Ces 4 tomes sont un très bon crus avec un entrecroisement des séries Avengers et New Avengers. On se retrouve plusieurs mois après les évènements de Original Sin et on semble bien loin du statut quo. Hickman a fait vivre ses personnages dans ce laps de temps et on doit recoller les morceaux petit à petit.



La tension entre les avengers et les illuminatis est à son apogée et les incursions et une probable fin du monde ne sont pas là pour aider la chose. Hickman maltraite les personnages, leur idéologie, leur passé et ca fait plaisir de voir ce chamboulement dans un univers aussi carré que celui de la maison des idées. Tout en se contraignant à aboutir à l'évent que sera Secret Wars, Time Runs Out est surprenant sur beaucoup de points et cela a été un plaisir de lecture.
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Avengers Time Runs Out, tome 1

Avengers Time Runs Out réunit enfin les séries Avengers et New Avengers qui, de fait, parlent du même sujet depuis un moment : la collision des univers, la destruction du multivers. Ça pouvait être compliqué de suivre les deux séries séparément. Panini a décidé de tout réunir sous un seul titre en essayant de maintenir la chronologie des événements (les séries américaines continuant de coexister, ce que je n’avais pas compris au début).



Huit mois ont dont passé. Et la première impression est que ce sont des années qui se sont écoulées. Il a dû s’en passer des choses, pour que l’on retrouve Thor sans son marteau, Hyperion avec une barbe de six mois (incroyable ce qu’il ressemble à un asgardien) et Captain America qui a carrément pris vint ans, tout ridé et les cheveux blancs.

La bonne nouvelle est que l’univers Marvel familier n’a pas disparu (puisqu’on le lit). Il est finalement maintenu en vie par les méchants – la Cabale de Thanos qui a efficacement et avec une joie cruelle remplacé les hésitants Illuminati dans le rôle de la destruction des univers qui menacent le leur. Namor, qui les a réunis, a des scrupules (si, si !). Il va demander l’aide de Fatalis qui le renvoie chez maman. Fatalis a ses propres plans, comme d’habitude.



Bon, ça n’empêche pas les Illuminati de chercher une solution plus globale et d’être pourchassé sans pitié pour cela. Red Richards monte des plans implacables avec peu de pourcentage d’échec pour échapper à la coterie du Shield à présent dirigé par un Captain America qui n’a plus qu’une idée en tête : faire payer Richards, Hulk, la Panthère Noire, le Fauve et consort (mais surtout Tony Stark). Il est psychologiquement brisé par l’oubli que lui ont imposé les Illuminati. Il a recruté Jane Richards qui semble décidée à stopper son mari. Elle m’a presque fait peur avant que je ne comprenne ce qu’il en était vraiment (malin, Red).



Un troisième groupe de héros se monte autour de Solaaar (dont je ne savais pas qu’il était si blindé de tunes) qui souhaite arrêter cette lutte fratricide insensée à une époque où tout risque de s’effondrer. Solaar veut envoyer Thor et Hyperion à l’autre bout du multivers où il pense trouver le coupable de tout cela.



Je vous l’avais dit, il se passe tout un tas de trucs. Une déception : la succession des dessinateurs qui multiplient les incohérences mineures, comme la coupe de cheveu de Hulk qui passe alternativement d’une longueur presque rock n’roll à une coupe mohican.

Pour le reste, c’est bien accrocheur.

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Avengers Time Runs Out, tome 1

Ce tome fait suite au tome 6 de la série Avengers (épisodes 18 à 23 de New Avengers) et au tome 4 de la série New Avengers (épisodes 29 à 34). Il contient les épisodes 35 à 37 de la série "Avengers", et 24 & 25 de la série "New Avengers", initialement parus en 2014, tous écrits par Jonathan Hickman.



Le récit commence 8 mois après les événements de Original Sin. Les Ex Nihili constatent que de plus en plus d'étoiles meurent, et que tout semble lié à la Terre de l'univers 616, et aux Avengers. Sunspot et Manifold vont chercher Cannonball et Smasher (Izzy) chez les Shi'ar.



Hyperion et Sunspot supervisent la construction d'une machine dans la Terre Sauvage, avec l'aide de l'AIM. Maria Hill et le SHIELD suivent l'intrusion d'un individu très intelligent dans ce qui fut la tour des Avengers à New York. Ailleurs les membres de la Cabale ont pris les choses en main, et s'occupent avec entrain et zèle de repousser les Incursions. Starbrand continue de superviser l'entraînement d'Adam. Iron Man a disparu sans laisser de trace. Etc.



Ce n'est pas la première fois qu'un éditeur choisit de faire faire un saut dans le temps à une intrigue, pour augmenter le niveau ludique du récit, le lecteur essayant de recoller les morceaux pour deviner ce qui a pu se passer pour en arriver là (DC Comics l'avait fait avec maladresse dans une opération baptisée "One year later").



Jonathan Hickman utilise ce dispositif narratif avec la grâce qui lui est coutumière. Le lecteur assidu de l'univers partagé Marvel peut constater la cohérence avec les autres séries (un bras en moins pour Thor, une armure blanche pour Iron Man), tout en notant les modifications significatives (l'AIM travaillant pour Sunspot, par exemple).



Après avoir prouvé avec intelligence que les mondes parallèles et les différents futurs ouvrent des plages de liberté infinies pour les scénaristes, même sur des personnages propriétés d'une maison d'édition, Hickman prouve qu'il est capable de trouver une plage de liberté aussi grande sur la Terre principale de l'univers partagé Marvel, avec un simple décalage de quelques semaines. Le lecteur n'est pas dupe, il sait bien qu'il s'agit d'un futur peut-être potentiel, ou que tous les changements seront effacés lors du prochain crossover de grande ampleur (Secret wars, été 2015). Il n'en reste pas moins que les séries Avengers échappent ainsi au crossover du moment Avengers & X-Men: Axis et qu'Hickman peut introduire des changements significatifs.



Comme dans les tomes précédents, le scénariste poursuit son intrigue au long cours, avec les Incursions et les Bâtisseurs, sans oublier les personnages. Ainsi Namor, Doctor Doom, 2 membres des Fantastic Four, et un rescapé de la série "Incredible Hercules" bénéficient de moments où leur personnalité s'exprime pleinement. Il utilise également le saut en avant de 8 mois pour pouvoir étendre la surface de son intrigue à l'échelle de la Terre 616, en incluant des superhéros d'autres séries (les Fantastic Four par exemple). Le lecteur éprouve la sensation (assez rare au vu du nombre de comics mensuels Marvel) de lire un récit global, sans pour autant qu'il s'agisse d'un crossover.



Néanmoins pour arriver à cette sensation, Hickman doit arrondir certains angles. Ainsi seul le lecteur familier du personnage issu de la série "Incredible Hercules" comprendra les étranges équations qui flottent autour de lui. De même le comportement de Thanos est trop commun, difficile de croire qu'il accepte de s'associer à une bande de supercriminels, sans en être le chef, pour atteindre un objectif autre que le sien.



De même pour tenir le rythme de parution, les responsables éditoriaux font appel à divers dessinateurs, afin de maintenir également un certain niveau de qualité visuelle. Le premier épisode est divisé en 4 parties dessinées par Jim Cheung, Paco Medina, Nick Bradshaw et Dustin Nguyen. Les pages de Cheung sont toujours aussi élégantes, les autres dessinateurs réalisent des pages détaillées, mettant bien en valeur la majesté des personnages, l'étrangeté des décors, malgré des dialogues parfois copieux.



Le lecteur passe ensuite à un épisode dessiné et encré par Valerio Schitti. Il a tiré le mauvais numéro, c’est-à-dire l'épisode comportant le plus de dialogues et le moins d'action. Il s'en sort avec compétence (costumes cohérents, arrières-plans réguliers), mais sans réussir à insuffler un véritable rythme à ces échanges (heureusement très intéressants pour eux-mêmes).



L'épisode suivant est dessiné par Stefano Caselli. Son trait est un peu plus sec que celui de Schitti, et sa mise en scène un peu plus alerte. Du coup, le lecteur n'a pas l'impression de lire une suite de dialogues où les dessins n'apportent qu'une précision sur l'apparence des personnages, et sur les localisations. Les expressions des visages apparaissent également plus justes, plus parlantes.



L'épisode suivant est dessiné par Kev Walker. La comparaison avec les 2 dessinateurs précédents montrent que Walker est très doué pour donner l'impression de décors en arrière-plan, alors que très régulièrement ils sont réduits à la plus simple expression. Son trait rend les personnages beaucoup plus vivants, pour des dialogues très animés.



Le dernier épisode est dessiné par Mike Deodato. Le lecteur retrouve avec plaisir ses dessins réalistes, avec de fortes ombres portées, pour une approche sombre et sérieuse. Seule la tendance systématique de Deodato à cambrer à l'outrance les personnages féminins vient un peu faire baisser le niveau d'immersion.



Avec ce tome, Jonathan Hickman regroupe les 2 séries Avengers pour faire converger les différentes intrigues, sans rien perdre en densité narrative, ou découvertes. Il tire parti de l'avancée de 8 mois en avant, avec maestria, à la fois pour introduire des changements, et pour montrer les ramifications de ces intrigues à l'échelle de la Terre 616. Il n'oublie pas d'intégrer quelques moments pour s'attarder sur quelques personnages. C'est l'histoire qui constitue la locomotive de la narration, les dessinateurs étant relégués au simple rang de metteurs en images. Ces dernières sont de bonne qualité, avec une capacité réelle à s'adapter à la nature de chaque séquence.
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Avengers Time Runs Out, tome 1

• Avengers Time Runs Out, tome 1

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Dans ce premier tome, nous retrouvons les Illuminatis qui après les évènements de New Avengers se retrouvent persona non grata. Ils sont devenus des fugitifs et sont recherchés par le Shield.

Un point de départ intéressant pour ce nouvel arc, pas forcément besoin de méchant, juste des héros opposés à d'autres par des idées divergentes. C'est déjà vu, mais c'est bien fait.
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Avengers Time Runs Out, tome 1

Curieux d'en savoir plus sur l'histoire marvel pré-secret wars, j'ai voulu lire ce tome (et ses suites) pour pouvoir se familiariser davantage avec les conditions qui avaient amené ce grand événément.

J'ai certainement eu le tort de ne pas faire attention au fait que nous étions déjà largement avancé dans les deux séries concernées Avengers et New Avengers. En effet, une grosse partie de l'intrigue avait déjà été mise en place et j'ai donc eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire.

Fort heureusement, nos amis de panini comics ont eu la bonne idée de faire des préfaces très bien expliquées qui m'ont permis de rattrapper mon retard.

Ce que j'aime beaucoup dans cette série c'est que les héros nous apparaissent sous un jour nouveau. En effet, on en apprend plus sur leur part d'ombre et leur comportement quelques fois égoïste voire immoral.

On retrouve énormément de héros d'univers totalement différents dans ce tome, ce qui en fait en grande partie la richesse. Les dessins (moins pétillants que certaines créations de la maison d'édition) servent le côté plus épique, plus sombre.

L'histoire semble faire un peu du sur place mais c'est l'inconvénient d'avoir compilé à la fois Avengers et New Avengers dans ce tome.

Une très bonne histoire à se procurer.

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Avengers Time Runs Out, tome 2

Ce tome fait suite à Time runs out, volume 1 (épisodes 35 à 37 de "Avengers", et 24 & 25 de "New Avengers") qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 38 & 39 de la série "Avengers", et 26 à 28 de la série "New Avengers", initialement parus en 2015, tous écrits par Jonathan Hickman. Par ordre de lecture, l'épisode 26 de New Avengers est dessiné et encré par Kev Walker, le 38 d'Avengers par Stefano Caselli, le 27 de New Avengers par Szymon Kudranski. Les épisodes 39 d'Avengers et 28 de de New Avengers sont dessinés et encrés par Mike Deodato (aidé de Mike Perkins pour le 28).



Arrivé à ce stade du récit, c'est très compliqué. Tony Star est prisonnier de Yabbat Tarrut (Black Swan) qui évoque un mystérieux Rabum Alal pour qui elle donnerait sa vie. Valeria Richards fait le point avec Victor von Doom qui garde un œil sur Owen Reece. Corvus Glaive et Proxima Midnight (2 membres du Black Order, voir Infinity) supputent les motifs de la stratégie de Thanos.



À ce niveau du récit, les stratégies et les actions des différentes factions en lice les amènent naturellement à plusieurs confrontations, entre le Shield (et Steve Rogers), les Avengers de Reed Richards (dont un Captain Britain), les Avengers de Roberto da Costa, une nouvelle équipe de New Avengers, et encore plein de monde.



Tout a commencé avec Avengers world et Everything dies, en 2013. Jonathan Hickman a conçu son récit sur 2 ans à l'échelle de plus de 60 épisodes. À l'évidence, un lecteur qui entrerait dans cette histoire par ce tome n'aurait aucune chance d'en comprendre les enjeux, ni même comment les personnages ont pu évoluer à ce point-là.



Avec le concept de "Time runs out", Jonathan Hickman a vendu une idée assez incroyable aux responsables éditoriaux ; avancer le récit de 8 moins dans le futur (par rapport à la série elle-même, mais aussi par rapport aux autres séries de l'univers partagé Marvel). Il peut ainsi raconter une histoire (qui compte vraiment) dans cet univers partagé, tout en pouvant modifier chaque personnage qui apparaît car cette même histoire se déroule après les autres séries en cours. En prime, il peut modifier ce qu'il veut car tout l'univers Marvel se dirige vers un crossover massif et généralisé : "Secret wars", version 2015.



Le lecteur peut ainsi avoir son gâteau et le manger (ou en français, le beurre et l'argent du beurre) : lire des aventures qui comptent de ses superhéros préférés, et ressentir une illusion du changement totale (puisqu'Hickman a la possibilité de faire évoluer chaque personnage comme bon lui semble, débarrassé de l'obligation de préserver le statu quo des autres séries). En plus, le scénariste intègre avec naturel tous les changements survenus récemment dans les autres séries (par exemple Thor sans son marteau, ou le vieillissement de Steve Rogers).



Non seulement, Hickman utilise avec intelligence et efficacité cette liberté peu commune, dans un univers partagé étant propriété intellectuelle d'un grand éditeur, mais en plus l'intrigue génère un suspense décoiffant, tout en maintenant un rythme soutenu, avec des personnages hauts en couleur, et des moments énormes.



Au vu de l'ampleur du risque de destruction (les incursions), chaque sous-équipe des Avengers, chaque Avenger ont leur propre idée sur les mesures à prendre pour éviter l'annihilation. Plusieurs d'entre eux ont choisi de compromettre leurs idéaux moraux, en développant des stratégies de défense ou d'évitement, générant d'énormes dommages collatéraux (= la mort de la population d'autres planètes, des Terre de dimensions parallèles).



Jonathan Hickman gère avec une adresse ahurissante de nombreuses équipes (chacune avec sa stratégie et ses modes opératoires), une multitude de personnages (en prenant le temps d'en développer un de temps en temps, et en respectant le profil psychologique de chacun), des sous-intrigues interconnectées au travers de ces dizaines d'épisodes (la communauté des Prêtres Noirs, dans l'espace nul des univers détruits), en introduisant des changements surprenants et logiques (Doctor Strange, Roberto da Costa, Shang-Chi). Son intrigue va encore crescendo, se rapprochant toujours de cette Incursion finale qui semble de plus en plus inéluctable, quelle que soit l'énergie développée par les superhéros et supercriminels pour l'éviter.



La narration d'Hickman n'est pas parfaite. Il a souvent besoin de développer des séquences de dialogues conséquentes pour que les personnages puissent faire le point sur ce qu'ils savent, obligeant le dessinateur concerné à faire des efforts de mis en scène (plus ou moins réels) pour rendre ces scènes visuellement intéressantes. Disposant de l'intégralité de l'univers partagé Marvel comme terrain de jeu, Hickman doit faire de choix sur les personnages qui apparaissent.



Sans surprise, le lecteur ne peut que constater qu'Hickman a rapatrié les Fantastic Four dans le giron des Avengers (il avait écrit leur série avant, à commencer par Dark Reign: Fantastic Four). Il remarque aussi que l'accent est plus mis sur les superhéros que sur les supercriminels, étrangement absents, à quelques exceptions près. À nouveau dans ce genre d'événement de très grande ampleur, les civils brillent par leur absence, comme si cet univers partagé n'existe que pour les individus disposant de superpouvoirs.



Ces 2 séries "Avengers" et "New Avengers" constituent également un défi éditorial de coordination de haute voltige puisqu'il faut que les 2 séries avancent en même (l'histoire se poursuivant d'un épisode de l'une dans l'épisode suivant de l'autre), et qu'elles aboutissent en temps et en heure pour le crossover généralisé "Secret Wars" (2015). Ce niveau de contrainte explique que chaque épisode (ou presque) est confié à un dessinateur différent.



Au vu de la force narrative de l'intrigue, les dessinateurs semblent réduits au simple rôle de metteur en image, sans aucune marge de manœuvre pour interpréter. Dans ce type de prestation très contrainte, les pages de Kev Walker sont un peu fades, trop fonctionnelles, avec une absence trop flagrantes d'arrière-plan. La narration visuelle est claire et lisible, mais fade.



Alors que Stefano Caselli hérite de nombreux dialogues, ses pages sont plus immersives que celles de Kev Walker, avec des décors plus présents et plus substantiels, et des personnages bien détaillés visuellement. Szymon Kudranski a également beaucoup de pages de dialogues à illustrer. Il s'en sort mieux que Walker et Caselli, avec des dessins rendant mieux compte de la démesure des personnages en présence, des énergies déchaînées, et de la compromission des héros.



Mike Deodato est toujours aussi impressionnant dans ses compositions de page énergétiques, dans son encrage fin et appuyé donnant une impression de sérieux impeccable. Le lecteur peut juste regretter que tous les personnages féminins soient affligés du même défaut morphologique qui les contraint à être cambrées au-delà du raisonnable quelle que soit leur posture, ou leur activité.



Ce deuxième tome "Time runs out" continue de faire monter le suspense et la tension, les différentes factions de superhéros se heurtent du fait des convictions légitimes (mais irréconciliables) de leurs meneurs, et l'Incursion finale se rapproche inexorablement, comme si les actions des uns et des autres n'avaient aucun effet. Jonathan Hickman est un chef d'orchestre formidable, coordonnant avec maestria tous les fils de ses intrigues, tout en profitant de la grande liberté dont il dispose du fait du décalage de 8 mois en avant du récit, tout en respectant les spécificités de chaque personnage, de chaque série.
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Une suite au tome précédent qui se voit le théâtre d'une confrontation entre 3 différentes équipes d'Avengers. Rien que pour cette raison, le tome est un must.

On y découvre que les relations entre les personnages et les allégeances de chacun sont beaucoup plus compliquées qu'elles n'y paraissent à la base.

Nos héros en deviennent d'ailleurs encore plus criants de réalisme quand on les voit s'éloigner de leur "perfection héroïque" pour arborer des réactions beaucoup plus humaines (voire puériles).

Une aventure aux dessins soignés et au scénario bien ficelé.
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Avengers Time Runs Out, tome 2

• Avengers Time Runs Out, tome 2

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Deuxième tome de Time Runs Out, et sachant que le temps restant à la Terre est compté, de nombreux groupes s'activent chacun de leur côté pour essayer de trouver une solution, les Avengers, les Illuminatis, Dr Strange, Fatalis...

Il y a du combat, mais c'est presque secondaire, ce qui m'a personnellement le plus intéressé c'est vraiment les décisions de chaque groupe.
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Un copieux programme qui fait son effet, Jonathan Hickman n’hésitant pas à régulièrement surprendre le lecteur et à entretenir la dramaturgie de la situation qu’il a créée.
Lien : http://www.actuabd.com/Aveng..
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Ce tome fait suite à Time runs out, volume 1 (épisodes 35 à 37 de "Avengers", et 24 & 25 de "New Avengers") qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 38 & 39 de la série "Avengers", et 26 à 28 de la série "New Avengers", initialement parus en 2015, tous écrits par Jonathan Hickman. Par ordre de lecture, l'épisode 26 de New Avengers est dessiné et encré par Kev Walker, le 38 d'Avengers par Stefano Caselli, le 27 de New Avengers par Szymon Kudranski. Les épisodes 39 d'Avengers et 28 de de New Avengers sont dessinés et encrés par Mike Deodato (aidé de Mike Perkins pour le 28).



Arrivé à ce stade du récit, c'est très compliqué. Tony Star est prisonnier de Yabbat Tarrut (Black Swan) qui évoque un mystérieux Rabum Alal pour qui elle donnerait sa vie. Valeria Richards fait le point avec Victor von Doom qui garde un œil sur Owen Reece. Corvus Glaive et Proxima Midnight (2 membres du Black Order, voir Infinity) supputent les motifs de la stratégie de Thanos.



À ce niveau du récit, les stratégies et les actions des différentes factions en lice les amènent naturellement à plusieurs confrontations, entre le Shield (et Steve Rogers), les Avengers de Reed Richards (dont un Captain Britain), les Avengers de Roberto da Costa, une nouvelle équipe de New Avengers, et encore plein de monde.



Tout a commencé avec Avengers world et Everything dies, en 2013. Jonathan Hickman a conçu son récit sur 2 ans à l'échelle de plus de 60 épisodes. À l'évidence, un lecteur qui entrerait dans cette histoire par ce tome n'aurait aucune chance d'en comprendre les enjeux, ni même comment les personnages ont pu évoluer à ce point-là.



Avec le concept de "Time runs out", Jonathan Hickman a vendu une idée assez incroyable aux responsables éditoriaux ; avancer le récit de 8 moins dans le futur (par rapport à la série elle-même, mais aussi par rapport aux autres séries de l'univers partagé Marvel). Il peut ainsi raconter une histoire (qui compte vraiment) dans cet univers partagé, tout en pouvant modifier chaque personnage qui apparaît car cette même histoire se déroule après les autres séries en cours. En prime, il peut modifier ce qu'il veut car tout l'univers Marvel se dirige vers un crossover massif et généralisé : "Secret wars", version 2015.



Le lecteur peut ainsi avoir son gâteau et le manger (ou en français, le beurre et l'argent du beurre) : lire des aventures qui comptent de ses superhéros préférés, et ressentir une illusion du changement totale (puisqu'Hickman a la possibilité de faire évoluer chaque personnage comme bon lui semble, débarrassé de l'obligation de préserver le statu quo des autres séries). En plus, le scénariste intègre avec naturel tous les changements survenus récemment dans les autres séries (par exemple Thor sans son marteau, ou le vieillissement de Steve Rogers).



Non seulement, Hickman utilise avec intelligence et efficacité cette liberté peu commune, dans un univers partagé étant propriété intellectuelle d'un grand éditeur, mais en plus l'intrigue génère un suspense décoiffant, tout en maintenant un rythme soutenu, avec des personnages hauts en couleur, et des moments énormes.



Au vu de l'ampleur du risque de destruction (les incursions), chaque sous-équipe des Avengers, chaque Avenger ont leur propre idée sur les mesures à prendre pour éviter l'annihilation. Plusieurs d'entre eux ont choisi de compromettre leurs idéaux moraux, en développant des stratégies de défense ou d'évitement, générant d'énormes dommages collatéraux (= la mort de la population d'autres planètes, des Terre de dimensions parallèles).



Jonathan Hickman gère avec une adresse ahurissante de nombreuses équipes (chacune avec sa stratégie et ses modes opératoires), une multitude de personnages (en prenant le temps d'en développer un de temps en temps, et en respectant le profil psychologique de chacun), des sous-intrigues interconnectées au travers de ces dizaines d'épisodes (la communauté des Prêtres Noirs, dans l'espace nul des univers détruits), en introduisant des changements surprenants et logiques (Doctor Strange, Roberto da Costa, Shang-Chi). Son intrigue va encore crescendo, se rapprochant toujours de cette Incursion finale qui semble de plus en plus inéluctable, quelle que soit l'énergie développée par les superhéros et supercriminels pour l'éviter.



La narration d'Hickman n'est pas parfaite. Il a souvent besoin de développer des séquences de dialogues conséquentes pour que les personnages puissent faire le point sur ce qu'ils savent, obligeant le dessinateur concerné à faire des efforts de mis en scène (plus ou moins réels) pour rendre ces scènes visuellement intéressantes. Disposant de l'intégralité de l'univers partagé Marvel comme terrain de jeu, Hickman doit faire de choix sur les personnages qui apparaissent.



Sans surprise, le lecteur ne peut que constater qu'Hickman a rapatrié les Fantastic Four dans le giron des Avengers (il avait écrit leur série avant, à commencer par Dark Reign: Fantastic Four). Il remarque aussi que l'accent est plus mis sur les superhéros que sur les supercriminels, étrangement absents, à quelques exceptions près. À nouveau dans ce genre d'événement de très grande ampleur, les civils brillent par leur absence, comme si cet univers partagé n'existe que pour les individus disposant de superpouvoirs.



Ces 2 séries "Avengers" et "New Avengers" constituent également un défi éditorial de coordination de haute voltige puisqu'il faut que les 2 séries avancent en même (l'histoire se poursuivant d'un épisode de l'une dans l'épisode suivant de l'autre), et qu'elles aboutissent en temps et en heure pour le crossover généralisé "Secret Wars" (2015). Ce niveau de contrainte explique que chaque épisode (ou presque) est confié à un dessinateur différent.



Au vu de la force narrative de l'intrigue, les dessinateurs semblent réduits au simple rôle de metteur en image, sans aucune marge de manœuvre pour interpréter. Dans ce type de prestation très contrainte, les pages de Kev Walker sont un peu fades, trop fonctionnelles, avec une absence trop flagrantes d'arrière-plan. La narration visuelle est claire et lisible, mais fade.



Alors que Stefano Caselli hérite de nombreux dialogues, ses pages sont plus immersives que celles de Kev Walker, avec des décors plus présents et plus substantiels, et des personnages bien détaillés visuellement. Szymon Kudranski a également beaucoup de pages de dialogues à illustrer. Il s'en sort mieux que Walker et Caselli, avec des dessins rendant mieux compte de la démesure des personnages en présence, des énergies déchaînées, et de la compromission des héros.



Mike Deodato est toujours aussi impressionnant dans ses compositions de page énergétiques, dans son encrage fin et appuyé donnant une impression de sérieux impeccable. Le lecteur peut juste regretter que tous les personnages féminins soient affligés du même défaut morphologique qui les contraint à être cambrées au-delà du raisonnable quelle que soit leur posture, ou leur activité.



Ce deuxième tome "Time runs out" continue de faire monter le suspense et la tension, les différentes factions de superhéros se heurtent du fait des convictions légitimes (mais irréconciliables) de leurs meneurs, et l'Incursion finale se rapproche inexorablement, comme si les actions des uns et des autres n'avaient aucun effet. Jonathan Hickman est un chef d'orchestre formidable, coordonnant avec maestria tous les fils de ses intrigues, tout en profitant de la grande liberté dont il dispose du fait du décalage de 8 mois en avant du récit, tout en respectant les spécificités de chaque personnage, de chaque série.
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Time Runs Out T01 à T04 :



Ces 4 tomes sont un très bon crus avec un entrecroisement des séries Avengers et New Avengers. On se retrouve plusieurs mois après les évènements de Original Sin et on semble bien loin du statut quo. Hickman a fait vivre ses personnages dans ce laps de temps et on doit recoller les morceaux petit à petit.



La tension entre les avengers et les illuminatis est à son apogée et les incursions et une probable fin du monde ne sont pas là pour aider la chose. Hickman maltraite les personnages, leur idéologie, leur passé et ca fait plaisir de voir ce chamboulement dans un univers aussi carré que celui de la maison des idées. Tout en se contraignant à aboutir à l'évent que sera Secret Wars, Time Runs Out est surprenant sur beaucoup de points et cela a été un plaisir de lecture.
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Avengers Time Runs Out, tome 2

Cette fois on commence à entrevoir le bout du tunnel multiversel.



D’abord, un autre larron est entré dans la bagarre. Par expérience, on sait qu’il vaut mieux ne pas le sous-estimer : c’est le Dr. Fatalis. A nouveau acoquiné à l’Homme -Molécule, comme au bon vieux temps des Guerres Secrètes, il a sa propre approche pour stopper la chute du multivers.



Ensuite la Suicide Squad (pas la vraie hein, elle est chez DC) envoyée à l’autre bout du multivers pour claquer le supposé responsable de tout ce fourbi – Thor (sans son marteau puisqu’il est indigne depuis quelque temps) et Hyperion en tête – tombe en fait sur les Prêtres Noirs, donc l’une des forces les plus destructrice d’univers. Et on apprend enfin qui est à leur tête… un héros connu. Paf le pavé ! Je n’en dirai pas plus.



Et c’est aussi l’affrontement final entre les Illuminati restant et les Avengers de Cap America, ce dernier dévoré d’envie de vengeance presque au point de faire passer la fin de l’univers au second plan. Bataille physique et stratégique pleine de rebondissements où chaque camp sort un atout de sa manche chacun son tour. Mais à ce jeu on ne bat pas Red Richards, même s’il n’avait pas prévu l’arrivée des Casques Bleus : les Avengers de Solarr.

Pat à la fin ? Il serait temps de s’occuper du vrai problème non ?



Jonathan Hickman est quand même un scénariste un peu dingue. Penser un truc pareil est assez dément. Théoriquement, ce qui se passe là obligerait à arrêter tous les autres titres Marvel, mais j’imagine que le Grand Economiste est beaucoup plus puissant que Galactus en la matière.

La suite dans le tome qui suit.

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Avengers Time Runs Out, tome 3

Time Runs Out T01 à T04 :



Ces 4 tomes sont un très bon crus avec un entrecroisement des séries Avengers et New Avengers. On se retrouve plusieurs mois après les évènements de Original Sin et on semble bien loin du statut quo. Hickman a fait vivre ses personnages dans ce laps de temps et on doit recoller les morceaux petit à petit.



La tension entre les avengers et les illuminatis est à son apogée et les incursions et une probable fin du monde ne sont pas là pour aider la chose. Hickman maltraite les personnages, leur idéologie, leur passé et ca fait plaisir de voir ce chamboulement dans un univers aussi carré que celui de la maison des idées. Tout en se contraignant à aboutir à l'évent que sera Secret Wars, Time Runs Out est surprenant sur beaucoup de points et cela a été un plaisir de lecture.
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Avengers Time Runs Out, tome 3

• Avengers Time Runs Out, tome 3

• Jonathan Hickman (Scénario), Mike Deodato Jr & Stefano Caselli (Dessin)

• Panini Comics



Après un run assez conséquent sur les Avengers (6 tomes d'Avengers, 4 tomes de New Avengers, Infinity) Time Runs Out est la dernière ligne droite de Jonathan Hickman avant son évent Secret Wars.

Et si jusque la les série Avengers et New Avengers avaient droit chacun à leur propre bouquin, désormais, les deux séries sont rassemblés en un seul tant elles sont liées.



Ce tome sera pour moi le meilleur de la série. Pas parfait, mais pas loin !

Dans ce tome, des alliances se forment, et parfois des alliances bien étranges.

S'il n'est pas étonnant de voir les Avengers et les Illuminatis de nouveaux réunis, voir Namor faire équipe avec la cabale de Thanos est un peu moins classique.

Mais l'heure de la fin approchant, il n'est désormais plus question gagner, mais de ne pas perdre.

De nombreux personnages dans ce tome, les Shiars, les personnages de l'univers Ultimate... un gros mélange, et un gros kiff !
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Avengers Time Runs Out, tome 3

Ce tome comprend les épisodes 40 à 42 de la série "Avengers " et 29 & 30 de la série "New Avengers", initialement parus en 2015, tous écrits par Jonathan Hickman. Ces épisodes sont dessinés par Stefano Caselli (dessins & encrage d'Avengers 40 & 42), Kev Walker (dessins & encrage de New Avengers 29), Mike Deodato (dessins et encrage d'Avengers 41), Dalibor Talajic (dessins de New Avengers 30, avec un encrage de Rick Magyar).



Le tome commence avec un trombinoscope qui recense 44 personnages, répartis en 5 groupes (Illuminati, SHIELD Avengers, New Avengers, Mighty Avengers et Cabal) et 3 personnages non alignés. 2 autres groupes d'Avengers viendront encore s'ajouter dans le cours du récit (avec un nouveau trombinoscope mis à jour pour chacun des épisodes). Alors que la majeure partie des Avengers se retrouve sur le même champ de bataille, Steve Rogers (un peu vieilli) exige des explications de la part de Reed Richards qui a beaucoup à dire. Pendant ce temps-là, l'un des membres de la Cabale s'apprête à trahir les autres.



Le nombre de Terre s'amenuisant à vitesse grand V, la Terre 1610 est à son tour concernée par les Incursions ; il s'agit de la Terre des Ultimates. Sans surprise, le Reed Richards 1610 s'attend à ce phénomène et il est prêt.



Avec quasiment 70 épisodes au compteur, Jonathan Hickman a bâti une intrigue d'une envergure hallucinante. Loin de donner l'impression de baisser en régime, le récit continue sur sa lancée, en dévastant tout sur son passage. Il faut que le lecteur soit bien investi dans le récit pour en apprécier tous les détails. L'ampleur de la narration (du nombre de personnages à l'enjeu total des Inversions) continue de s'étendre, avec le retour d'un espion qui ramène des informations sur d'autres éléments, ajoutant encore une dimension à l'intrigue.



Le prix à payer pour cette extension incessante est que certaines situations ne disposent pas d'avancée dans ce tome (pas de nouvelles du Doctor Strange), et que d'autres ne bénéficient que de 3 pages (Owen Reece emmenant Doctor Doom en promenade) sans réelle résolution. Par contre, le lecteur éprouve la grande satisfaction de découvrir enfin la raison pour laquelle Iron Man et Watcher avaient vu le corps gisant du Living Tribunal dans l'épisode 8 des New Avengers (voir New Avengers 2 - Infinity), paru de cela près de 2 ans avant. À force de tout englober, Jonathan Hickman se heurte à d'autres projets Marvel de grande ampleur (contredisant en particulier un événement survenu dans Rage of Ultron de Rick Remender). La caractérisation de Thanos laisse toujours à désirer, Hickman le gardant vraisemblablement sous le coude, dans l'attente du grand final.



Passé ces petits points d'accroche difficilement évitables dans un projet d'une telle échelle, le lecteur voit T'challa enfin résoudre son conflit contre Namor respectant les valeurs que lui a transmises T'chaka son père. Il retrouve Izzy Kane (Smasher) et son fils qui doit assumer ses responsabilités au sein de la Garde Impériale. Ces retours sur investissement débutent dès la première scène quand Steve Rogers déclare sur un ton peu amène qu'il se souvient parfaitement, renvoyant à la première scène du premier épisode de la série New Avengers.



Le lecteur qui a suivi la carrière de Jonathan Hickman chez Marvel voit son plaisir doubler car le scénariste récolte également le fruit de ce qu'il a construit dans les autres séries qu'il a écrites. Ainsi l'épisode 40 d'Avengers est intitulé "Les 3 rois", évoquant les souverains des cités dans "Fantastic Four". De la même manière, il apprécie de revoir Hickman écrire Reed Richards 1610, car il était apparu dans une saison des Ultimates, écrite par Hickman.



À l'évidence, il faut des dessinateurs courageux pour illustrer des épisodes mettant en scène une telle distribution, des combats de grande ampleur et des décors de science-fiction. C'est Stefano Caselli qui ouvre et ferme le bal. Caselli réussit à réaliser des cases claires et bien ordonnées, quel que soit le nombre de personnages. Son découpage présente une grande lisibilité. Il sait donner l'ampleur nécessaire aux moments monumentaux (par exemple une flotte hétérogène d'invasion spatiale faisant chemin vers la Terre 616). Enfin les personnages présentent des visages fermés et sévères en phase avec la tonalité du récit. Caselli n'insuffle pas de nuances supplémentaires par rapport au scénario, mais il le met en scène avec conviction.



Kev Walker prend la suite de Caselli, avec des dessins un peu moins denses, et des visages un peu plus ronds. Walker est moins inspiré que Caselli pour la mise en scène (beaucoup de cases composées de têtes en train de parler), des décors moins détaillés, et des visages moins sérieux. Par contre il se montre inspiré pour visualiser des concepts délicats, telle que l'environnement dans lequel Owen Reece emmène Doctor Doom.



Avec Mike Deodato, le sérieux revient, les cases comprennent des aplats de noir plus massifs. Thanos retrouve un physique massif et un langage corporel qui en impose. Namor redevient impérial, avec un soupçon de mépris. Il donne une forme très séduisante et très convaincante aux concepts des Ultimates. Sans être très aussi impliqués que dans d'autres séries, Mike Deodato réalise du bon travail par rapport à ce qu'il fait d'habitude, du très bon travail par rapport à d'autres dessinateurs.



Avec Dalibor Talajic, les dessins se rapprochent de l'ordinaire des superhéros, avec des décors présents de manière chroniques, des postures plus basiques, et une mise en scène plus ronronnante. Heureusement la mise en couleurs est assurée par Frank Martin pour ces 5 épisodes. Cet artiste chromatique assure la continuité de ton tout au long du tome. Il complète avec efficacité les dessins de Talajic.



Avec ce troisième tome intitulé "Time runs out", Jonathan Hickman apporte la preuve que la structure de sa série a été pensée dans les moindres détails, qu'il maîtrise toujours autant l'univers partagé Marvel (et même le multivers partagé), qu'il a encore une foultitude de surprises sous le coude, que tout le temps passé à démarrer ces 2 séries trouve sa justification dans la vitesse acquise, et le retour sur investissement dans tous les fils narratifs. Le lecteur est emporté dans ce maelstrom hallucinant, au potentiel de divertissement énorme, à l'ampleur sans égal, aux changements innombrables, aux personnages haut en couleurs, aux machinations tentaculaires, etc. Il bénéficie de dessinateurs de bons niveaux, dont certains réussissent à se hisser à la hauteur du scénario, ce qui n'est pas une mince affaire.



Du fait de l'ampleur du récit, Hickman ne dispose pas de toute la place nécessaire pour exposer certaines motivations, ou certaines actions moins prioritaires. Cette tâche a été confiée au scénariste Frank Barbiere dans la série "Avengers world".
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