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Citations de Kévin Bazot (23)


[ New York, 1831 ]
- J'ai hâte de voir à quoi ressemblent ces fameux Indiens... Crois-tu qu'ils sont comme dans les récits qu'on a pu lire ?
- Je l'espère... Imagine, des hommes nus et sauvages, des corps forgés par la forêt, la chasse et la guerre... De vrais loups !
- Ha ha... En tout cas, j'ai la ferme intention de faire quelques croquis de ces sauvages !
(p. 4-5)
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En lutte perpétuelle contre la forêt, l'émigrant des Etats-Unis arrache à la vie sauvage tout ce qu'il peut lui ôter, la dépouillant chaque jour de quelques-uns de ses attributs. Il transporte pièce par pièce dans le désert ses lois, ses habitudes, ses usages et, s'il le peut, jusqu'aux moindres recherches de sa civilisation avancée.
(p. 82)
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- Voilà une belle carabine !
- Les Anglais la lui ont donnée sans doute pour s'en servir contre nous [les Américains] à la prochaine guerre. C'est ainsi que les Indiens attirent sur eux tous les malheurs qui les accablent. [...]
- Est-ce qu'ils s'en servent bien ?
- Il n'y a pas de tireurs comme les Indiens. Ils ne sont jamais plus heureux que dans les pays d'où nous n'avons pas encore fait fuir le gibier... Mais les gros animaux nous sentent à plus de trois cent milles et en se retirant ils créent devant nous un désert où les Indiens ne peuvent plus vivre s'ils ne cultivent pas la terre...
(p. 40)
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- Les véritables propriétaires de ce continent sont ceux qui savent tirer parti de ses richesses, dites-vous bien ça, messieurs.
(p. 14)
[ l'arrogance de l'homme blanc colonisateur ]
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Les déserts deviennent des villages, les villages deviennent des villes. Témoin journalier de ces merveilles, l'américain ne voit dans tout cela rien qui l'étonne. Cette incroyable destruction lui paraît la marche habituelle des choses. Il s'y accoutume comme à l'ordre immuable de la nature.
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L'idée de cette grandeur naturelle et sauvage qui va finir, se mêle aux superbes images que la marche triomphante de la civilisation fait naître. On se sent fier d'être homme et l'on éprouve en même temps je ne sais quel amer regret du pouvoir que l'on nous a accordé sur la Nature.
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Le sentier, dernière trace de l’homme autour nous, s’effaçait peu à peu.
Nous eûmes alors devant nous le spectacle après lequel nous courions depuis si longtemps... l’intérieur d’une forêt vierge.
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L'idée de cette grandeur naturelle et sauvage qui va finir se mêle aux superbes images que la marche triomphante de la civilisation fait naître. On se sent fier d'être homme et l'on éprouve en même temps je ne sais quel amer regret du pouvoir que l'on nous a accordé sur la nature. Toutes ces impressions laissent dans l'âme une trace profonde.
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Six religions ou sectes diverses se partagent la foi de cette société naissante, et l'on s'y dispute avec ardeur le ciel que chacun prétend exclusivement son héritage.
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Plongé dans cette forêt profonde, réduit à ses propres forces, l'homme civilisé marchait en aveugle, incapable de se guider ou même de survivre dans ce labyrinthe. C'est au milieu des mêmes difficultés que triomphait le sauvage. Pour lui la forêt n'avait point de voile. Il y marchait comme dans sa patrie, la tête haute, guidé par un instinct plus sûr que n'importe quelle boussole. Au sommet des plus grands arbres, sous les feuillages les plus épais, son oeil découvrait la proie près de laquelle l'européen serait passé cent fois en vain. Dans ce monde-ci nous n'étions que des enfants. ..ignorants de tout.
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Il est difficile de se figurer le charme qui environne ces jolis lieux où l'homme n'a point fixé sa demeure et où règnent encore une paix profonde et un silence non interrompu. Les seuls sentiments qu'on éprouve en parcourant ces déserts fleuris, c'est une admiration tranquille, une émotion douce et mélancolique... un dégoût vague de la vie civilisée. Une sorte d'instinct sauvage qui fait penser avec douleur que bientôt cette délicieuse solitude aura changé de face.
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Les clochettes que les pionniers suspendent au col de leurs bestiaux annoncent de loin l'approche d'un défrichement. Bientôt on entend la hache qui abat les arbres et à mesure que l'on s'avance, des traces de destruction annoncent plus clairement encore la présence de l'homme. Du maïs planté ça et là sous un bois frappé de mort... Des troncs calcinés par le feu ou mutilés par le fer...
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Il n'y a pas d'entre-deux en Amérique... On passe sans transition d'un désert à la rue d'une cité. Au détour d'un bois semblant impénétrable, on aperçoit parfois la flèche d'un clocher. Des maisons éclatantes de blancheur, des boutiques, les travaux les plus riants de la vie civilisée. Ceux qui ont parcouru les Etats-Unis trouveront là un emblème frappant de la société américaine. Tout y est heurté, imprévu... Partout l'extrême civilisation et la nature abandonnée à elle-même se trouvent en présence et en quelque sorte face à face.
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Chaque jour, le nombre des indiens diminue... Ce n'est pas cependant que nous leur fassions souvent la guerre, mais l'eau-de-vie que nous leur vendons à bas prix en enlève tous les ans plus que ne pourraient le faire nos armes. Ce monde-ci nous appartient. Dieu, en refusant aux indiens la faculté de se civiliser, ne les a-t-il pas destinés par avance à une destruction inévitable? Les véritables propriétaires de ce continent sont ceux qui savent tirer parti de ses richesses.
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Traverser des forêts presque impénétrables, braver les marais pestilentiels et s'exposer à l'humidité des bois, voilà des efforts que l'américain conçoit sans peine s'il s'agit de gagner un écu. Mais que l'on fait de pareilles choses par curiosité, simplement pour admirer de grands arbres et une belle solitude, voilà ce qui lui passe absolument au-dessus de la tête...
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En France, et plus généralement dans la vieille Europe, j'avais remarqué que l'Etat plus ou moins retiré dans lequel se trouvait une province ou une ville, son degré de richesse ou encore sa taille exerçaient une influence énorme sur les idées, les moeurs, la civilisation tout entière de ses habitants... Mettant souvent la différence de plusieurs siècles entre les diverses parties d'un même territoire.
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C'était là le fond du sentiment général. Au milieu de cette société si policée, si rude, si pédante de moralité et de vertu, on rencontre une insensibilité complète, une forte d'égoïsme froid et implacable.
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L'homme s'accoutume à tout. Il se fait à tous les spectacles. Ici un peuple antique, le premier et le légitime maître du continent américain, fond chaque jour comme neige au soleil et disparaît à vue d'oeil de la surface de la terre. Dans les mêmes lieux et à sa place, une autre race grandit avec une rapidité plus étonnante encore. Par elle les forêts tombent, les marais se dessèchent... Des lacs semblables à des mers, des fleuves immenses s'opposent en vain à sa marche triomphante. Les déserts deviennent des villages, les villages deviennent des villes. Témoin journalier de ces merveilles, l'américain ne voit dans tout cela rien qui l'étonne. Cette incroyable destruction lui paraît la marche habituelle des choses. Il s'y accoutume comme à l'ordre immuable de la nature.
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Il est plus difficile qu'on ne croit de rencontrer aujourd'hui le désert. En effet, à mesure que nous avancions vers le nord-ouest, le but de notre voyage semblait fuir devant nous. Nous parcourions des lieux célèbres dans l'histoire des indiens, nous traversions des vallées et des fleuves portant encore les noms de leurs tribus. Mais partout, la lutte du sauvage avait fait place à la maison de l'homme civilisé... Les bois étaient tombés. La solitude prenait vie.
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Mon esprit d'aventure aurait été plus éveillé après un petit déjeuner!
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