Lui: Pas trop mal pour une fille qui a pris une cuite la veille. Bon, tu me joues quoi? Encore du métal pour épileptiques?
Elle: Oui, Papy, encore du métal.
Lui: Quand tu te décides à faire de la vraie musique, tu me préviens, hein, tu n'oublies pas?
Bonsoir Messieurs-dames,
excusez-moi de vous déranger…
Vous baissez les yeux vers
votre journal, votre téléphone,
vous n’écoutez plus.
À peine quelques mots, vous m’avez cerné,
catalogué :
« Type qui veut tirer du blé »
Station 1 : Où l’ on feint de se demander si le héros ira en ville.
Tous les chemins quittent la ville.
Du haut des cieux
Où les étages s’empilent,
S’emboîtent comme des Legos,
On la voit qui s’efface sous eux
En fantasmes puérils
Coulant par caniveaux.
Et qui a déjà marché sur un Lego
Comprend pourquoi le grand Kong
A quitté ces avenues.
On dit même que les crocos
(Qui barbotent en Seine comme en Mékong)
Ne s’y promènent plus.
Celui-là lit trop vite ou trop doucement. Il cherche l'aiguille. Il se tient sur le seuil et pourtant, il désire entrer. Ainsi des tableaux, vus de trop loin ou de trop près.
Deux erreurs :
I. Prendre tout littéralement.
II. Prendre tout spirituellement.
Habile ou non habile ?
Y.O.L.O
Blaise Pascal, Pensées.
Mais il n'est pas gratuit, Monsieur, votre journal,
faut pas croire, il ne l'est pas.
C'est du temps de cerveau disponible.
Pour eux, disponible, hein, pas pour nous.
Car il y a une misère qui rassure et une autre qui effraie.
A l'une on donne,
à l'autre...