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EAN : 9782956091936
16 pages
Fatrasies (10/03/2018)
4.31/5   8 notes
Résumé :
Bonsoir Messieurs-dames,
excusez-moi de vous déranger…
Vous baissez les yeux vers
votre journal, votre téléphone,
vous n’écoutez plus.
À peine quelques mots, vous m’avez cerné,
catalogué :
« Type qui veut tirer du blé »
Que lire après Excusez-moi de vous dérangerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Difficile de critiquer un texte aussi court, sans trop en dire... Parce qu'il y a une chute, évidemment, dans ce format à la lisière entre la poésie et la nouvelle. Je le savais dès le début de ma lecture. Il y aurait une chute. Mais je ne savais pas laquelle. Et cette chute m'a surprise. Depuis, je l'ai relu et j'ai vu - entre les lignes - ces indices qui nous criaient la vérité. Mais la première fois, non. La surprise. le léger choc. de celui ou celle qui comprend trop tard.

"Excusez moi de vous déranger", c'est ce moment que l'on tou.te.s - ou presque - vécu, pour peu d'avoir pris les transports en commun dans une grande ville. Cet homme, cette femme, qui entre dans la rame, qui demande un peu d'argent, qui partage son malheur. Et ça nous gêne, ça nous dérange, on donne un peu, parfois, et parfois rien. Parce qu'on n'a pas envie de le voir, en vrai, le malheur des autres. Et notre narrateur le sait, il n'est pas dupe. Pas en colère non plus. Un peu ironique, peut-être. Juste de quoi nous interroger, sur nous-mêmes, nos actions, la société dans laquelle on vit, et ce qu'on en vient à accepter juste parce que "ce n'est pas nous"... En 12 pages. Parfois, il n'en faut pas plus.
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Un texte percutant et vrai que je relis sans me lasser. Une prise de parole d'un SDF à la cantonade aux "Messieurs-dames", qui pourrait bien être n'importe lequel d'entre nous. de manière très spontanée, Killian Provost imagine la version originale sous-pensée des SDF défilant dans le métro en quête de pièces. le malaise des uns, l'ironie douce amère de l'autre. Un monologue filé bien construit et bien écrit, qui dénonce la cinglante réalité qu'on rencontre tous les jours dans le métro, un essai sociologique à part entière.
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Ce court monologue est un texte très fort dans lequel le narrateur, SDF, interpelle les voyageurs d'une rame de métro. Il raconte sa condition misérable et interroge les regards, les attitudes et les supposées pensées des personnes qui lui font face.
Comme souvent avec cette thématique, l'auteur nous rappelle que ça arrive plus vite qu'on ne croit et que ça pourrait être nous demain... et nous invite à plus de bienveillance envers les marginaux.
La chute est fracassante.
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C'est difficile de critiquer un texte aussi court 12 pages. le rythme fonctionne, la langue aussi. le narrateur s'adresse à nous, nous alpague et puis nous bouscule.

Combien de fois c'est arrivé qu'un SDF tende la main et que nos regards se détournent?
L'auteur pointe du doigt notre faculté à trouver de bonnes raisons de « ne pas », il incite à regarder franchement et à se rappeler de l'humanité.

La chute est rude, on se sent coupable, c'est j'imagine l'effet recherché.

Pour moi, le texte manque un peu de profondeur et est trop manichéen, il y a deux catégories : les égoïstes et les pauvres. J'aurais aimé que le personnage du narrateur soit plus dessiné, plus palpable, en apprendre plus pour aller au-delà du constat général que c'est terrible des gens qui dorment dehors.

Je le recommande. Les questions qu'il suscite valent largement son prix de 2,50€.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Bonsoir Messieurs-dames,
excusez-moi de vous déranger…
Vous baissez les yeux vers
votre journal, votre téléphone,
vous n’écoutez plus.
À peine quelques mots, vous m’avez cerné,
catalogué :
« Type qui veut tirer du blé »
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Mais il n'est pas gratuit, Monsieur, votre journal,
faut pas croire, il ne l'est pas.
C'est du temps de cerveau disponible.
Pour eux, disponible, hein, pas pour nous.
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Car il y a une misère qui rassure et une autre qui effraie.
A l'une on donne,
à l'autre...
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