Nous arrivâmes enfin dans la bibliothèque, imprégnée d'une infâme odeur de transpiration, de café et de cigarette. Maud passa devant la table de travail ployant sous le fardeau de mon magnum opus et écarta les lourdes tentures de velours bordeaux qui puaient le tabac froid. La lumière transperça la pièce, rebondissant contre les milliers de volume précieux. Maud ouvrit une fenêtre pour aérer. Une légère brise estivale s'engouffra dans la bibliothèque et s'empara de mes six cents pages en les faisant vibrer.