Lana M.

- Nous, cambions, pouvons sentir l'énergie des êtres vivants qui nous entourent, celle des humains, des plantes, et la tienne, qui est bien différente des autres. Quand tu posséderas tous tes pouvoirs, ton énergie sera décuplée et tu deviendras la cible préférée des démons.

J'ignore ce qui me rend si inapte aux relations humaines, je déteste cette facette de ma personnalité. Quelque part, c'est ce qui m'a rendue solitaire durant mes années de lycée: la peur des autres, de ce qu'ils peuvent me faire.

Il ya quelques jours, je n'aurais jamais pu croire de pareilles histoires, mais aujourd'hui, mon esprit s'est considérablement ouvert à ce monde dont j'ignore tout. J'ai envie de comprendre comment cette société secrète fonctionne, ses règles, ses lois, ses combats, et son histoire, pour qu'elle devienne la mienne.

Il m’attrape la taille et m’enferme dans ses bras avec vigueur. Je me retourne pour lui faire face et, même si je ne peux pas le voir, je suis certaine qu’il est en train de sourire de satisfaction.

— Tu es ma prisonnière, Princesse au petit pois, et tu te contenteras de mon matelas en béton armé pour ce soir.
Ma respiration se fait haletante, je frémis d’être si proche de lui et de sa chaleur. La paume de sa main caresse mon dos frénétiquement, et, lorsqu’elle s’égare vers la courbure de mes fesses, je ressens une décharge de chaleur dans tout mon corps. Soudain, Joshua s’empare de ma bouche dans un baiser qui est un savant mélange de douceur et de vigueur. Il entoure mon visage de ses grandes mains, et son geste si possessif ne me laisse aucun doute quant aux sentiments qu’il me porte. Je me sens chérie et protégée dans ses bras.

Je lui souris, comprenant que lui aussi a ses limites. Lorsque je me soulève, il lâche un soupir, mais je n'y prête pas attention et me rassois sur le siège passager. Je boucle ma ceinture et attends qu'il démarre. Il met quelques secondes à reprendre ses esprits, puis se carre dans le fond de son siège et tourne la clé en me jetant un oeil discret.
- Tu me fais perdre tout mon self-control, Emy, dit-il, plaintif.

Faire les courses dans ce supermarché est une liberté qu'ils ne vont pas me prendre. Nous avons beaucoup de personnel, quelqu'un aurait pu s'en charger. Ce n'est pas faute d'argent, notre famille est riche, très riche. Mais j'ai refusé, car cette petite escapade est mon unique moyen de mettre le nez dehors.