Sur le tournage de Gigola, interview de l'auteure et de réalisatrice.
Il ne fait pas bon être une femme alcoolique. Ni au vu des médecins, ni au su de la société.
On ne peut pas tout réussir dans la vie?; après tout, on n’a qu’une jeunesse, alors si on la passe à croupir dans les amphis et les bibliothèques?!
Il y a des gens qui fuient à l’autre bout du monde, en avion ou en train, tout dépend de leurs moyens ou de leur frousse. Moi, je compris qu’il suffisait de rester à Paris, en changeant de quartier. C’est fou ce que deux arrondissements suffisent pour s’ignorer, et beaucoup d’êtres séparés, qui se cherchent bien loin, se côtoient souvent sans le savoir.
Chacun s’égare ici-bas, mademoiselle, et personne ne peut se vanter d’avoir trouvé la place qui lui était destinée. C’est la loi de passage à laquelle nous ne pouvons échapper.
La superstition est très vivace chez les prostituées, et tout ce qui évoque un porte-bonheur prend à leurs yeux une valeur inestimable.
Celui qui a dit «l’habit ne fait pas le moine.» doit être le même que celui pour qui «l’argent ne fait pas le bonheur». C’est-à-dire un vrai pauvre type. De même qu’on n’embauche pas le candidat ne «présentant» pas bien, de même ne devient pas gigolo celui qui n’en a pas le style.