Linda Lê
En relisant Jules Verne, je me rappelais tout ce que je ressentais alors: la joie d'entrer dans un monde inconnu, la joie d'apprendre des mots nouveaux, la joie aussi aussi d'établir des passerelles entre la France et le Vietnam. Quand je relis des livres plus tard, en France, c'est la joie de reconnaître ma dette d'amour envers certains créateurs. Les réminiscences livresques sont essentielles pour qui n'oublie pas, comme je l'ai dit dans un de mes essais, qu'avant d'être un débiteur d'histoires, l'écrivain est un débiteur, redevable aux intercesseurs hantés. (p.224)