Lorsque je lui ai tendu son whisky, ses doigts ont effleuré les miens. J’ai frissonné. Il a haussé légèrement les sourcils, l’air satisfait devant ma réaction.
J’ai vite ôté ma main et l’ai plaquée contre le corset de ma robe bustier, comme si le tissu pouvait absorber la chaleur de sa peau, qui s’était déjà glissée entre mes jambes.
Je n’avais jamais effleuré les doigts d’un client, pourquoi commencer maintenant ?
Parce que je n’avais pas pu m’en empêcher. J’étais tellement attirée par lui, tellement désireuse d’assouvir un désir inavoué, que j’étais prête à accepter n’importe quel contact avec sa peau.
Non, pas ça. Pas encore. Pas maintenant.
Plus jamais.
Je me suis éloignée. Vite, et loin. Enfin, aussi loin que me le permettait le bar. David n’aurait qu’à le servir s’il voulait autre chose. Moi, je ne voulais plus l’approcher.