Citations de Laurell K. Hamilton (483)
La vérité ne vous libère pas toujours, mais utilisée judicieusement, elle peut semer une sacrée confusion dans l’esprit de vos ennemis.
J’aurais aimé lui demander des détails, mais la miséricorde de la Reine est une chose aussi fragile qu’une bulle d’air. Si on la touche de trop près, elle finit par exploser et disparaître. Je n’allais pas m’interroger sur cette largesse inattendue. J’allais simplement l’accepter.
— Sholto ?
Il ne se retourna pas, se contentant de repousser ses cheveux sur une de ses épaules le temps d’enfiler son manteau.
— Je n’ai pas dit non, Sholto.
Là, il se retourna. Son visage était toujours fermé, prudent et toutes les émotions que j’avais eu tant de mal à trouver étaient de nouveau enterrées.
— Qu’est-ce que tu dis alors ?
— Je dis : pas de sexe ce soir. Et je ne peux pas dire « oui, je vais faire l’amour avec toi » avant d’avoir tout vu.
— Tout ?
— C’est qui, le timide, maintenant ?
-La mort est une affaire très sérieuse, madame Fiske. Les gens qui l'ont connue ne sont plus jamais les mêmes.
Je ne voulais pas que Micah me quitte. Et dès l'instant où vous tenez à lui à ce point, un homme a gagné. Il possède un petit bout de votre âme, et il peut vous torturer avec jusqu'à ce que la mort s'ensuive.
Vous ne me croyez pas ? C'est que vous n'avez jamais été amoureux de quelqu'un qui a fini par vous trahir. Petits veinards.
Avant, je croyais que j'aidais la police parce que j'avais le sens de la justice, un désir de protéger les innocents, voire un complexe héroïque. depuis quelques temps, je commence à comprendre qu'il m'arrive de vouloir résoudre une affaire pour des raisons bien plus égoïstes. Pour ne plus avoir à me rendre sur des scènes de crime aussi abominables que celle-là.
Si vous voulez commettre un crime dans une grande ville, attendez qu'un policier vienne de se faire abattre : ses collègues lâcheront tout ce qu'ils sont en train de faire.
Où se procure-t-on une vie différente quand celle qu'on a part tellement dans tous les sens qu'on en sait plus par quel bout la prendre ?
Le café et le sucre sont mes deux groupes d'aliments basiques.
Si vous pensez que les gens vous en veulent vraiment, ce n'est pas de la parano, juste de la lucidité.
M. Reynold plaça la main de sa fille dans celle de Larry. Tammy mesure huit centimètre de plus que ce dernier et davantage quand elle porte des talons. Je me tenais assez près du marié pour voir le regard que lui jeta M. Reynold. Ce n'était pas un regard amical. Tammy était enceinte de trois mois, presque quatre, et c'était la faute de Larry. Ou plutôt, c'était la faute de Larry et Tammy mais, apparement, son père ne le voyait pas de cet oeil. Non, M. Nathan Reynold blâmait définitivement Larry, comme si le malheureux avait enlevé Tammy dans son lit alors qu'elle était encore vierge et l'avait ramenée chez elle, déflorée, avec un polichinelle dans le tiroir.
Parfois , on lutte contre sa nature, parfois on s'y abandonne. Et parfois, quand on n'a vraiment pas envie de se battre contre soi, on se retourne contre quelqu'un d'autre.
C'était un mariage d'octobre. La mariée était une sorcière qui élucidait des crimes surnaturels. Le marié gagnait sa vie en relevant les morts et en éliminant des vampires.
Ça ressemblait à une blague de Halloween, mais ça n'en était pas une.
Musette revint vers lui de sa démarche chaloupée.
-Être le plus humble vermisseau de sa cour vaut mieux que gouverner n'importe où ailleurs.
Je ne pus m'empêcher de lancer :
- Voulez-vous dire qu'il vaut mieux servir au Paradis que régner en Enfer ?
Parfois, on traite avec le diable non parce qu'on en a envie, mais pour éviter que quelqu'un d'autre le fasse.
Il était séduisant dans un genre propret, comme si sa place se trouvait plutôt sur le campus d'une université quelconque, au milieu d'une fraternité de buveur de bière. Au lieu de cela, il allait s'aventurer dans une réunion de métamorphes où il serait le seul non-prédateur. Ça ne me paraissait pas une très bonne idée.
Je m'approchai du bord du trou, et une odeur de merde me prit à la gorge, me faisant reculer. Ça n'aurait pas dû me surprendre : Grégory était là-dedans depuis combien : trois, quatre jours ? Dans les films, quand quelqu'un meurt de faim, on vous montre le coté 'romanesque' des choses. Jamais on n'évoque les intestins qui se vident, ou le fait que quand ça veut sortir, il faut que ça sorte. Ce n'est pas cinégénique : juste humiliant.
Quand on pense musique rituelle, on pense tambours -un rythme qui nous rappelle les battements de notre cœur, le flux et le reflux de notre sang. Mais tous les rituels ne sont pas conçu pour nous mettre au diapason de notre corps. Parfois, ils se contente d'invoquer une divinité-comme le cri d'un enfant délaissé qui réclame l'attention de son père ou de sa mère. " Hè, Dieu, regarde moi ! Aime moi !"Malheureusement, tous les parents n'apprécient pas d'être interpellés de la sorte.
Des chaussures de randonnée ? Edward ? Je l'avais toujours pris pour un rat des villes. Pourtant, il semblait très à l'aise dans son attirail de bouseux. Sans ses yeux, je ne l'aurais peut-être pas reconnu. Même s'il était déguisé en Prince charmant sur un char de parade Disney, ses yeux auraient incité les petits enfants à s'enfuir en hurlant.
Pourquoi ne pas plaquer Jean-Claude et Richard pour sortir avec des humains ? Parce que j'étais déjà amoureuse de deux hommes, et que je trouvais ça suffisant.
Je ne pouvais cependant pas nier que la situation m'usait peu à peu. Jean-Claude se servait de moi pour consolider son pouvoir. Et Richard et lui se pelotonnaient autour de mon humanité comme si c'était la dernière flamme subsistant dans un monde de glace et de ténèbres. Richard, en particulier, s'accrochait à moi parce que avoir une petite amie humaine semblait l'ancrer dans la normalité.
Le problème, c'est que ma soi-disant humanité laissait de plus en plus à désirer. Richard avait été humain jusqu'à ce qu'il devienne un loup-garou. Jean-Claude avait été humain jusqu’à ce qu'il devienne un vampire. Moi... J’avais vu ma première âme à l'âge de dix ans. J'avais accidentellement relevé mon premier mort à l'âge de treize ans. De nous trois, j'étais la seule qui n'ait jamais réellement été humaine.