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Biographie :

Fils d'ébéniste, Laurent Azzano arrive à Paris en 1927 à l'âge de treize ans.

Il débute comme apprenti dans l'atelier qui emploie son père.

Autodidacte, il apprend rapidement le français - amélioré d'argot, la vraie langue du faubourg - passe son certificat d'études et suit les cours du soir de dessin et d'histoire de l'art à l'école Boulle.

Naturalisé, il sera mobilisé en 1940 et fait prisonnier. Il s'évadera pour rejoindre "son quartier" où il vivra dans la clandestinité jusqu'à la libération de Paris à laquelle il participera activement.

Après la guerre il fonde une entreprise de meubles qui emploiera jusqu'à quinze personnes. Parallèlement à son activité Laurent Azzano entame une carrière littéraire publiant contes, nouvelles et récits.
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Source : Son livre "Mes joyeuses années au faubourg"
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
page 108 [...] Dans le Faubourg, on savait faire du vieux avec du neuf, du vieux avec du vieux, du neuf avec du vieux, du neuf avec du neuf ! Bref, pour tous les goûts !
Je revois encore dans la vieille et sale cité Lesage-Bullourde, cet artisan avec ses deux fils, dans une petite pièce au rez-de-chaussée, parfumée de l'odeur d'urine qui coulait dans le caniveau, juste devant.
Ils fabriquaient très bien des commodes Louis XV et Transition, en bois de rose, avec de belles marquèteries, vernies au tampon. Le local étant trop petit, s'il faisait beau, le père et l'un des fils sortaient leurs commodes finies sur le trottoir, deux ou trois à la fois. C'est là qu'on voyait leurs meubles prendre quelques siècles, en une heure ou deux. Ils mataient le vernis trop brillant, le passaient à l'acide, émoussant les angles avec de légers coups de marteau, cassant les arêtes irrégulièrement comme si le temps les avait usées. A l'aide d'un foret minuscule monté sur une chignole ils pratiquaient quelques trous, dont ils noircissaient le bord, sur plusieurs millimètres de profondeur, imitant parfaitement les trous de vers. Un coup par ci, un coup par là, quelques schtars appliqués aux bons endroits améliorant leur œuvre, que des bronzes vieillis parachevaient. Peut-être pissaient-ils sur les panneaux de derrière, en bois massif ; tout le monde sait que l'urine qui contient de l’ammoniaque est très indiquée pour donner l'aspect du vieux.
Quelques jours plus tard ces commodes étaient en vente chez des détaillants du Faubourg. Il faut dire, à la décharge de ces marchands, qu'ils n'affirmaient à personne l'authenticité de ces meubles ; ils les vendaient comme anciens, en évitant de parler d'époque. Quelquefois ils allaient même jusqu'à dire qu'ils étaient seulement "traités façon ancien", ce qui était la vérité. C'était le client, qui une fois acheté le meuble, lui créait une légende à laquelle il finissait vraiment par croire. [...]
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