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Critiques de Laurent Malot (314)
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Monsieur Antoine

Nous avons tous des priorités dans la vie, la mienne aujourd’hui c'est de vous faire connaître ce roman que je qualifierais de petit bijou, un roman qui faut lire absolument. Antoine Lagarec, alias "Monsieur Antoine" âgé de 70 ans, décide du jour au lendemain de vendre son imprimerie , quitter ou fuir sa ville d'Orsay? Il pose ses valises , dans un village qui se meurt Saint-Ambroise . Il attise toute la curiosité du village, tant par son attitude, son apparence et qui se promène dans un pick -up. Pourquoi avoir acheter cette maison, où des promoteurs, insistent les villageois de vendre leur maison, certains craquent. " Monsieur Antoine', l'homme de la providence, va redonner goût aux villageois, pour la plupart âgés 70 , se reprendre en main, au lieu de se lamenter , passer à l'action pour redonner vie au village .L'union fait la force. Antoine se lit d'amitié pour Louise, jeune fille, qui veut décider de son avenir, son rêve devenir photographe ,et non médecin comme le souhaiterait ses parents. Une relation d'amitié et d'amour se crée avec Faustine. Antoine veut - il, se racheter, reprendre un nouveau départ ?

Lui qui avait décidé de vivre sa vie au détriment de sa famille? Beaucoup de questions se posent, pour ce personnage énigmatique?

La plume subtile, sensible, émotionnelle , saupoudrée d'un brin d'humour, nous entraîne dans un monde où l'espoir, l'amitié, la solidarité , l'amour, résume les sentiments de ces personnages. Une empathie extrême se dégage . Une histoire que nous voulons pas lâcher, mais la faire perdurer. Chaque chose a une fin.
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Que Dieu lui pardonne

Voilà un roman bien étrange qui au départ m’a laissée sceptique pour au final me retrouver pleinement séduite par cette histoire terriblement émouvante.



Lu quasiment d’une traite, ce roman raconte l’histoire de Maya, dix-sept ans qui en fuyant un passé sombre emménage dans un petit appartement seule à Fecamp.

Là-bas, elle constate très vite que ses voisins ont des soucis. Quatre enfants victimes de la cruauté de leur beau père.

Maya va très vite prendre son rôle de mère Teresa très à cœur.



C’est vraiment une très belle histoire. Je lui aurai bien accordé cinq étoiles mais la panoplie d’invraisemblances au début gênent un peu ma générosité. S’occuper de quatre enfants à dix sept ans, mon sens des responsabilités et la réalité du coût de la vie en ont pris un coup. N’empêche que j’ai tout de même aimé cette histoire qui monte crescendo dans un sérieux beaucoup plus terre à terre. Il y est question ici de violences familiales, d’inceste, de viols, de chiffres alarmants sur ce nombre de femmes et d’enfants en proie à des tortionnaires dans un silence et une indifférence effarants.



Malgré un côté au départ un peu naïf, c’est un roman très juste qui véhicule des valeurs, des messages d’espoir et de la bienveillance. Le tout sur un ton équilibré et jamais larmoyant.

Une belle découverte que ce premier roman.
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Lucky losers

Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette escapade bretonne...



À 17 ans, Sean, anglais par son père, breton par sa mère, a vu sa vie basculer du jour au lendemain. Son père, ayant été pris en flagrant délit avec un homme par sa femme, toute la famille a déménagé en Bretagne. Plus précisément à Douarnenez. Chacun semble avoir choisi son camp : Sean avec son père, peintre et musicien en pleine galère, fauché et se réfugiant parfois dans l'alcool ; Louise, la peste de sœur, avec sa mère, qui, elle, s'est réfugiée dans les bras d'un autre homme. L'intégration au lycée Saint-Hilaire s'est plutôt bien passée. De suite, il a sympathisé avec Antoine, en bac pro électricité, avec Rémy Le Taiseux et Kévin Le Gros. En ce début mai, l'institut Balzac, école privée pour filles et garçons nantis, prend feu, obligeant tous les élèves à finir leur année scolaire à Saint-Hilaire. Assez vite, la mixité sociale a explosé. Les quatre amis ont pris en grippe trois bourges, trois "fils de" se croyant au-dessus de tout le monde. Sean, sans en mesurer l'impact sur la ville même de Douarnenez, leur lance un défi sportif. Trois épreuves : natation, équitation et aviron. L'équipe qui en gagne deux est déclarée vainqueur...





Les Lucky Losers, c'est le nom de l'équipe menée par le coach Sean. À ses côtés, Antoine, Rémy et Kévin. Tous trois prêts à affronter les fils à papa que sont Jacques-Étienne, Quentin et Hubert. Un défi qui va bien au-delà de ce simple affrontement entre ados puisque la ville de Douarnenez, soumise à des restructurations sociales, à des licenciements et à des délocalisations, va prendre exemple sur ces jeunes. Ce n'est pas tant la victoire qui compte mais bien le combat. Sur fond de lutte des classes, d'histoires d'amour et surtout d'amitiés indéfectibles, Laurent Malot nous offre un roman social enlevé, dynamique, drôle et touchant. Des héros, bien malgré eux, attachants qui habitent avec intégrité, respect et générosité cette comédie à l'anglaise. Un roman d'actualité empli d'optimisme, d'humanisme, de vie et de répliques qui fusent servi par une écriture vive, fraîche et pétulante.

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Monsieur Antoine

La monotonie et le désarroi semblent avoir envahi cette cité pavillonnaire d’une petite ville de Saône-et-Loire.

Les hommes se retrouvent au bar du quartier « Chez Suzie », une bande de septuagénaires qui ont participé à la construction du lotissement, pour égrener leurs petites misères et constater le départ d’un des leurs vers des horizons, l’espèrent-ils, plus cléments. Les femmes, quant à elles, s’isolent dans leur train-train ménager et leur vie plan-plan.

L’arrivée d’Antoine Lagadec, à contre-courant des déménagements réguliers, ne passe pas inaperçu. Avec son costume de gentlemen et son vieux pick-up américain, il détonne d’autant plus. A 70 ans, Antoine s’est résolu sur le tard à prendre sa retraite, à quitter son atelier de reliure et sa maison d’Orsay.

L’auteur nous cache, pendant quelques temps, la cause de ce changement de vie, mais bien vite on apprend qu’il s’agit d’une fuite. Que son existence antérieure fût un échec et vient d’atterrir au hasard des annonces du « Bon coin » dans cette région où il désire rebondir. Saura t’il purger sa conscience des douleurs passées, des erreurs de parcours ?

Il va se transformer en Batman des temps modernes, redonner âme à Saint-Ambroise et vigueur à ses habitants. Combattre les petits voyous locaux, les agents de promoteurs aux dents longues, réhabiliter la fête locale du 29 septembre, redonner du tonus aux vieilles gloires sportives. Et surtout, l’essentiel, nouer de fortes relations, avec Louise une adolescente en plein doute à qui il redonnera confiance et surtout avec Faustine qui lui fera redécouvrir le jeu de la séduction.

Mais attention, le passé peut ressurgir et anéantir tous ces efforts de reconstruction.

En règle générale, je n’apprécie pas trop la littérature « feel good », pâtisserie trop sucrée à en devenir écoeurante. Toutefois là, il faut avouer que l’on se laisse prendre par l’histoire de cet homme blessé, qui veut se racheter d’une vie ratée. Qui ne voudrait pas s’affranchir des bêtises de son passé ? La rédemption par l’amitié n’est-ce pas un beau programme ?

Cette histoire est portée par des chapitres courts qui s’enchainent et des dialogues rythmés qui nous tiennent en haleine. Belle sensibilité dans la plume qui me laisse un sentiment d’heureuse surprise à la lecture de « Monsieur Antoine ».

Tous mes remerciements à XO Editions.

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De la part d'Hannah

Il est de surprenantes rencontres inattendues qui , finalement , débouchent sur de belles surprises . " Picorant " toujours de-ci , de -là , des idées de lecture , mes recherches m'ont conduit vers la sélection du livre de poche puis , pour approfondir , vers les avis toujours éclairés des amies et amis babeliotes....Renseignements pris , j'ai " jeté mon dévolu "sur un " petit " roman dont la délicieuse couverture m'a interpellé au point de m'interdire de reposer ce livre dans le rayon d'où je l'avais extrait . Je vous laisse juges mais , sincèrement, qu'est- ce qu'il est beau , malicieux , touchant ce visage au regard si plein de joie de vivre ...Et que dire de ces poings placés avec fermeté et aplomb sur les hanches . L'autorité assumée . Hannah , sans doute? ....Gagné ! C'est elle et , franchement , je dirais même que c'est bien elle ....vraiment elle ...

Hannah a onze ans lorsqu'elle revient dans son village de Dordogne , guérie de la tuberculose aprés un séjour de 3 ans dans un sanatorium des Pyrénées.

Là , elle retrouve son père, son grand- père Jiminio et sa grand- mère Martha. Dés lors , nous allons vivre avec elle des aventures dignes de " la guerre des boutons " entre ceux du " haut " et " ceux " du bas .Hannah, dans un langage " fleuri" ( trop parfois ) nous relate tous les faits et gestes d'une bande de gamins comme les villages en regorgeaient à cette époque bien révolue désormais, nous conduit à l'école et même...à la découverte d'une " maison de tolérance " dont la construction aux abords du village , suscite bien des interrogations , bien des critiques de la part d'une gent féminine déjà naturellement prompte à semer l'émoi : du caviar pour certaines bigotes au passé pourtant... pas toujours ....bon , vous voyez ce que je veux dire ...Les hommes , eux , beaucoup plus " mesurés " car ...intéressés se montrent naturellement plus discrets et plus évasifs sur leurs propres sentiments quant à " la chose " . Prenez les enfants, prenez les adultes , secouez -moi bien tout ça et ..." Bienvenue à Clochemerle " . Les hostilités sont déclarées et on se prend au jeu , menés par le bout du nez par une gamine espiègle et attachante de 11 ans .

Oui , attachante ...et même beaucoup plus , en fait , car cette gamine au phrasé de " titi parisien" , à la gouaille incroyable porte de lourds secrets et son coeur n'est en rien " aride " , au contraire .

Sous un aspect plutôt agréable, sympa , désinvolte, ce roman aborde en fait de nombreux problèmes sociaux , moraux , remue encore avec force les rancoeurs d'une guerre qui , si elle s'estompe , n'en continue pas moins à souffler sur des braises encore vives et intenses .

Auprès de ses deux " anges gardiens " , Martha , qui devine tout et Jimino, sorte de Michel Simon du " vieil homme et l'enfant " , Hannah va tenter de percer les mystères qui hantent ses premières années pour construire sa vie future , pour se construire ....

C'est un premier roman intelligent dont " l'angle d'attaque " ,si je puis m'exprimer ainsi , est original et vraiment plaisant , un joli livre qui rapporte bien , me semble - t - il , une ambiance rurale du début des années 60 avec , d'un côté, le poids des pires défauts de l'occupation et , de l'autre , l'incertitude de l'avenir et l'émergence d'autres tares qui n'ont fait que s'amplifier jusqu'à aujourd'hui , hélas. . Une sorte de transition , en quelque sorte .

Bienvenue à La Chapelle -Meyniac , en Dordogne ( quel superbe département ) en 1961....."Moi , Hannah, je vais vous faire visiter . On y va ? Et faites gaffe en marchant , on se casse facilement la g.... dans des trous , ici , surtout si on raconte certaines choses sur l'un , sur l'autre ..."
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Lucky losers

Ma foi, c’est un bon gars, ce Sean !



17 ans, mi-anglais par son père, et mi-français par sa mère.

Une sœur, une peste.

Parents séparés très récemment, son père ayant été pris en flagrant délit avec un homme...

Déménagement de Londres à Douarnenez, dans un appartement minable avec son père, artiste fauché.

Inscription au lycée Saint-Hilaire, intégration réussie.



Et puis, et puis...tout bascule.

Envahissement de Saint-Hilaire par les étudiants riches et dédaigneux de l’institut privé Balzac, celui-ci ayant brûlé.

Choc des classes.

Mépris des riches envers les besogneux, que ce soit chez les adultes ou chez les jeunes. Douarnenez vit en grande partie aux dépens de 3 grands patrons, et une dispute entre Sean et les « 3 fils de bourges » dégénère en défi sportif, met le feu aux poudres et la ville s’enflamme.



C’est donc l’histoire du battement d’ailes du papillon, appelez cela comme vous voudrez, mais Sean dit le « Che » se sentira dépassé par sa propre action, ses propres mots.

Heureusement, c’est un bon gars, je vous l’ai dit, et il reprendra vite les choses en main, aidé par ses 3 copains, valeureux et méritants, je peux vous le certifier.

Evidemment, il y a des filles : une de Saint-Hilaire, vaillante et fonceuse, et une de Balzac, belle et mystérieuse, sans compter la mère de celle-ci. Et bizarrement, Sean est beaucoup moins à l’aise lorsqu’il s’agit de frayer avec le côté féminin.



Cette histoire d’adolescents mêlés aux adultes, histoire sociale, histoire amicale, histoire amoureuse, m’a tenue en haleine par le ton curieusement décontracté et désinvolte d’un adolescent pourtant toujours sur le qui-vive.

Humour, action, engagement social et politique : voilà un cocktail, ma foi bien écrit, qui pourrait plaire à nos jeunes et moins jeunes, moi la première.



Merci aux éditions Albin Michel qui, par l’intermédiaire de Babelio, m’ont permis de ne pas oublier la détresse sociale qui est à nos portes, et ce de manière simple, directe, passionnée.

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Que Dieu lui pardonne

Que dieu lui pardonne est un court roman touchant de 177 pages a l'écriture simple et efficace. L'auteur, Laurent Malot parvient à traiter dans ce livre de sujets intéressants et sensibles sans tomber dans le pathos ni l'horreur. Un exercice très difficile quand les sujets abordés sont la maltraitance envers les femmes et les enfants et les conséquences de cet acte dans leur vie.

Je remercie XO éditions et NetGalley France pour ce partage.
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De la part d'Hannah

Quand un écrivain quadragénaire se glisse dans la peau d'une petite fille, ça donne un petit bijou de roman...

Déjà,  imaginer l'homme dans le costume de la fille enfant, c'est surprenant, mais en plus, quand le costume lui va comme un gant...

1961, Sanatorium de Gavarnie, Hannah, 10 ans, apprend qu'elle est guérie de la tuberculose.....dont elle n'a, en fait, jamais souffert. 3 ans à vivre loin de sa famille et ses amis. La voici donc de retour dans sa chère Dordogne.

Hannah se raconte, elle nous fait vivre ses émotions,  ses découvertes,  ses interrogations, ses angoisses, ses chagrins et ses rires. Elle nous raconte ses proches, ses amis. Elle nous raconte son village, les querelles, les rivalités,  les amitiés, les inimitiés, la petite et la grande histoire. A travers ses yeux d'enfant et avec ses mots, elle nous parle de politique, de religion, de sexualité,  de racisme aussi, des travers de notre société.  Elle nous régale avec son langage fleuri. Ah ! Les surnoms...un délice.  Et puis il y a un côté "guerre des boutons" savoureux.

C'est drôle,  c'est tendre, c'est....un merveilleux plaisir de lecture.

J'ai rencontré Laurent Malot lors d'un salon cet été, un salon du polar, mais comme j'avais déjà fait le plein de ce côté-là,  je lui ai demandé de m'étonner avec un roman d'un autre style qui me permettrait de découvrir son écriture, sans hésiter il m'a tendu et dédicacé de la part d'Hannah. Il a eu raison,  Il savait que ce roman allait me toucher.



 
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Lucky losers

Cher camarade Babelio, "Les Gens" , travailleurs , travailleuses ,



Je te présente Sean, dont j'ai fait la connaissance en compagnie d' une amie Babélio, Gaoulette, embarquées dans une lecture commune ...

Il a 17 ans, est à moitié Anglais et vivait à Londres , jusqu'à ce que sa mère surprenne son père en fâcheuse posture avec un homme . Depuis : divorce, déménagement, aménagement en Bretagne à Douarnenez et nouveau lycée ...

Il s'est fait 3 copains et vient de tomber amoureux de" la plus belle fille du monde "qui se trouve être un peu "bourge" . Normal : suite à un incendie dans le lycée privé de la ville, les lycéens "chicos" se sont vus hébergés par le lycée" ploucos" .

Des licenciement impliquant le chômage de certains parents d'élèves ajoutent à la mésentente entre ces adolescents dont certains sont des fils de cadres ou de patrons. Ces derniers humiliant publiquement les premiers , Sean propose un défi sportif .

Relayé par une lycéenne blogueuse et aspirante journaliste, Sarah, ce défi va cristalliser toutes les tensions. Et Douarnenez devient "The place to be " pour les journalistes et Sean devient" le Che" pour ses camarades .



Par un pur hasard , nous avons commencé cette lecture commune alors que des lycéens manifestaient pour "rejouer le match" du 1° tour des élections , ce qui a contribué à rendre cette histoire complétement crédible. Il y a des réflexions pertinentes sur le capitalisme et ce que ça engendre comme dégâts collatéraux , tout à fait en lien avec l'actualité ..

Des répliques amusantes, un parfum de lutte des classes, un discours très politisé , un héros romantique et super sympa !

Bref une chouette lecture, en bonne compagnie .

Gaoulette , m'annonce qu'il va y avoir un film ..

.Gaoulette, il y a du Sarah en toi ;-))
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Lucky losers

Je m'présente : Sean Kingsley, 17 ans, moitié breton-moitié anglais. le côté anglais, ça vient de mon père, Peter. Musicien et artiste-peintre à ses heures. La dernière corde à son arc : prendre des cours de cuisine avec un professeur à domicile, Martin. Sauf qu'aux dernières nouvelles, en guise de recettes, Martin l' a initié aux joies de l'homosexualité. Forcément, cela n'a pas plu à ma mère qui fissa a divorcé et a déménagé dans une petite ville bretonne, Douarnenez, avec ma petite soeur Louise sous le bras. C'est ainsi que moi aussi je me suis retrouvé en Bretagne, puisque mon père, un brave gars, ne voulait pas abandonner sa fille qui pourtant lui pourrissait bien la vie. Côté standing, y'a du changement. Si à Londres mon père se débrouillait pour jouer du piano dans des bars, ici, à Douarnenez, entre les mouettes et le port, y'a pas beaucoup d'opportunités. C'est plutôt chômage et beuveries avec les potes d'un soir, histoire de s'occuper. du coup, on se trouve logé dans un appart' minable, dans un quartier minable. Pour autant, je gère. Faut dire que je me suis très vite dégoté trois super potes au lycée Saint-Hilaire. Avec Antoine le flegmatique, Rémy le Taiseux et Kévin le Gros (les deux derniers surnoms ne viennent pas de moi), on forme une équipe soudée. Alors lorsque les bourges du lycée privé ont débarqué à Saint-Hilaire après l'incendie de leur bahut, on a fait front. Fallait bien.... Entre l'annonce des plans sociaux qui allaient encore plus plomber notre petite ville, l'arrogance de ces péteux et les beaux yeux de la sublime Camille d'Arincourt, je devais faire quelque chose histoire de leur montrer qu'on n'est pas des bouseux. J'ai lancé un défi sur leur propre terrain, avec leurs propres armes. Mais qu'est-ce qu'il m' a pris ?



"Lucky losers", ça ne s'invente pas, cela veut tout simplement dire les "Perdants chanceux" ou bien les "Perdants heureux". Cette fameuse Team Losers, c'est bien sûr celle que forme Sean avec ses amis Antoine, Kévin et Rémy. Car même s'ils partent perdants dans une bataille où les armes ne sont pas égales, ils sont déjà les plus populaires de cette ville. Eux n'ont rien à perdre contrairement à leurs arrogants rivaux. Sur fond de conflit social, ces garçons au plus au point sympathiques vont donc nous entraîner dans une lutte sans merci contre les nantis de la ville. Parti comme une blague de lycéens, leur défi sportif va très vite symboliser le combat de toute une classe sociale et s'étendre à toute la ville qui s'embrase.



Extrêmement réjouissant et positif malgré un sujet grave, ce roman au style très enlevé nous emporte dans un élan de fraternité et de solidarité autour de tous ceux qui subissent la violence des plans sociaux. Au XXIe siècle, la lutte des classes est plus que jamais présente. Cette histoire, qui se déroule à Douarnenez, pourrait être transposée à n'importe quelle autre petite ville de France où les fermetures d'usines laissent sur le carreau des milliers de familles dans la plus totale indifférence. Mais Laurent Malot, tout en dénonçant cette réalité, choisit un des plus beaux cadres avec cette jolie petite ville bretonne où l'air iodé vient nous chatouiller les narines.



Le défi de Sean illustre également cet adage qui dit que c'est dans les épreuves que l'on reconnaît ses vrais amis. "Lucky losers", c'est avant une ode à l'amitié fraternelle et éternelle qui unit des ados de 17 ans, c'est une histoire d'amour tendre et émouvante entre un père et son fils, c'est la solidarité qui unit les plus démunis face à l'adversité. Et c'est pour Sean et ses amis, le passage à l'âge adulte.



C'est émouvant tout ça et c'est beau. On s'indigne et surtout, on rit. L'auteur a trouvé la bonne recette pour toucher le lecteur au coeur avec un humour qui fait mouche tout en faisant monter l'émotion. On ferme le livre avec un soupir d'aise tellement c'était bien mais aussi le regret de dire adieu à nos Lucky Losers.

A lire sans modération.

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De la part d'Hannah

Hannah apprend à l’âge de 10 ans qu’elle va pouvoir rentrer chez elle après avoir passée 3 ans au sanatorium pour rien. Ce n’est pas qu’elle est guérie, elle n’a jamais eu la tuberculose. Elle ne le prend pas bien et on peut la comprendre, pendant cette période elle s’est retrouvée loin de des amis et de sa famille. C’est Jimino son grand père qui vient la chercher pour la conduire dans son village de Dordogne. Elle va vivre avec Jimino et y retrouver son père. Cette petite fille au caractère bien trempé, va nous faire vivre sa vie avec sa réintégration à l’école, ses amis, la vie au village avec l’ouverture d’une maison close et avec les rumeurs qui circule sur sa mère,… avec ses mots son langage. La vie ne l’a pas épargné, une mère qui est partie et dont elle n’a pas de souvenir, un père qui après avoir reçu une lettre de l’armée pour lui dire de se présenter à la caserne pour aller servir en Algérie, préfère déserter et l’abandonner. Mais Hannah va chercher la vérité et se construire. Elle est forte et n’a jamais baissé les bras face aux épreuves de la vie.

Laurent Malot a su aborder avec un style fluide de nombreux thèmes et messages à travers le personnage d’Hannah. On s’attache facilement à cette petite fille qui vit des moments difficiles mais qui ne perd rien de sa spontanéité et de son espièglerie.

Un livre trouvé dans une boite à livres de ma ville. La couverture avec la photo de cette petite fille m’a donné envie de le lire. Je ne connaissais pas l’auteur, je n’ai même pas lu la 4ème de couverture. Ce livre m’a attiré et je n’ai aucun regret de m’avoir laissé porter au fil des pages car c’est une belle découverte.

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L'homme qui voulait devenir psychopathe

Je remercie énormément French Pulp Éditions pour l'envoi, via net galley, de L'homme qui voulait devenir psychopathe de Laurent Malot.

Victor a quarante-six ans, une femme et deux enfants. Une vie simple, comme les autres, il a beau bien faire, on ne le reconnait pas...

Lassé de la vie, il décide d'en finir, mais même son suicide, il le rate...

Alors, quitte à laisser une trace, vu que l'on ne retient pas les bons, autant devenir un mauvais, dans le genre tueur en série...

Mais être un psychopathe n'est pas chose aisée, Victor va le découvrir à ses dépens.

L'homme qui voulait devenir psychopathe de Laurent Malot est un roman bourré d'humour noir comme je les aime.

Victor a t'il réellement l'âme d'un psychopathe ? Il pense que oui toutefois nous ne sommes pas toujours ce que nous pensons être.. n'est ce pas ?

Le personnage de Victor n'est pas réellement attachant, il est franchement pénible par moment. Toutefois, j'ai adoré qu'il m'agace, cela fait partie de son personnage :)

Je ne me suis certes pas attaché à lui, mais je l'ai trouvé très intéressant cet homme qui veut changer de vie d'une façon différente de ce que l'on pourrait imaginer.

J'ai trouvé l'histoire originale et bien ficelée. Même si je n'ai pas eu de coup de cœur, j'ai passé un bon moment de lecture.

Ma note est donc de quatre étoiles :)
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L'Abbaye blanche

Une surprise agréable! Choisi par hasard dans un bac de livres à prix réduits, je n'attendais rien de vraiment passionnant de ce livre...eh bien, fort bonne pioche!



D'abord, le personnage principal, Matthieu Gange , lieutenant de police dans l'Ain, m'a d'emblée plu. Pugnace, un peu trop apte à s'énerver, mais bon fond.Il faut dire qu'il est stressé, sa femme Gaëlle est partie, pour faire le point, dit-elle, le laissant désarmé et triste, avec sa fille de six ans, Marine.



Les autres membres de son équipe sont analysés aussi de façon intéressante, sans manichéisme. Chacun ses travers, ses qualités, et des flics englués sur le terrain, qui doivent composer avec les obstacles, notamment celui de l'Etat...



L'enquête, complexe et riche en actions, touche aux politiques véreux ( c'est curieux comme ces deux mots s'associent facilement, ça en devient cliché...) aux sectes, aux manipulations. Elle a retenu mon attention, je l'ai suivie avec passion. L'ensemble est réaliste, j'étais soulagée de ne pas assister à une énième histoire bourrée d'invraisemblances.



Et puis, et ce n'est pas si courant dans les romans policiers, si l'émotion est souvent présente, l'humour aussi, et j'avoue avoir souri et ri même, à plusieurs reprises. Les dialogues sont savoureux, un peu à la Audiard, et certaines descriptions amusantes. Un petit exemple, pour vous mettre dans l'ambiance:" La première image qui lui vint fut celle d'une pintade hirsute qui aurait avalé trop de piment, mais c'était bien Gallois, cintré dans un costume pied-de-poule au tombé parfait, qui lui faisait signe de le rejoindre dans son bureau."



Bref, pour un premier polar, Laurent Malot, metteur en scène et scénariste de profession, qui a confié son ébauche de livre , comme il l'explique à la fin, à rien moins que Bertrand Tavernier, a réussi son essai! J'espère qu'il persévérera dans cette voie!
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Mathilde mélodie

Voici mon retour de lecture sur Mathilde Mélodie de Laurent Malot.

À 38 ans, Mathilde ne rêve plus. Surtout pas de chanter. Elle traîne une vie morne à la matelasserie Delattre, remâchant sa culpabilité après l’accident de voiture qui a coûté une jambe à sa fille, Nina.

Mais quand son entreprise est sur le point de faire faillite et qu’un concours national offre un million d’euros à la PME qui présentera le meilleur artiste, Mathilde n’a plus le choix : soit elle défend les couleurs de la matelasserie, soit elle est virée.

Soutenue par sa fille, Mathilde recommence peu à peu à y croire. Elle se bat, affronte la jalousie d’une collègue, et rencontre Jorge, un demandeur d’asile mexicain. Ces deux cabossés de la vie vont s’épauler pour affronter les difficultés, éviter les pièges qu’on leur tend, tenter enfin de se reconstruire.

Mathilde Mélodie est un joli roman qui fait du bien car malgré les coups durs rencontrés par les personnages ; il est très positif.

C'est l'histoire de Mathilde, une femme qui élève seule sa fille Nina. Celle ci a perdu sa jambe dans un accident de voiture, c'est Mathilde qui conduisait. Depuis, celle ci s'en veut énormément.

Pourtant, objectivement, elle devrait passer à autre chose car Nina, 13 ans, vit bien sa différence ! C'est une jeune fille pétillante, attachante, qui n'a jamais reproché l'accident à sa maman. Elle est chouette cette gamine et apporte beaucoup à ce roman.

Mathilde travaille à la matelasserie. Elle a dit adieu à ses rêves d'être chanteuse alors qu'elle avait un joli brin de voix.

Mais un concours pour sauver son entreprise va la remettre sur cette voie. Elle ne veut pas participer à ce concours mais si elle refuse.. elle est virée !

En acceptant, rien ne sera facile pour autant car dans une entreprise, parfois.. souvent.. il y a de la jalousie, surtout entre femmes.

Pour l'accompagner, elle va rencontrer Jorge, demandeur d'asile.

J'ai aimé Mathilde, même si elle parfois un peu agacé. Elle est têtue, il y a des petites choses dans son caractère qui sont un peu chiantes lol Mais bon, son coté attachiante ne m'a pas dérangé outre mesure et j'étais triste de la quitter en refermant ce roman.

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai adoré le personnage de Nina car elle apporte un énorme plus à l'histoire.

Quand à Jorge, il m'a beaucoup touché.

Nous avons donc de bons personnages, y compris certains secondaires qui m'ont intéressé.

J'ai trouvé l'histoire très bien ficelée. Certains éléments sont prévisibles, mais là encore ce n'est pas très gênant.

Mathilde Mélodie est un joli roman, pas un coup de cœur mais je recommande et note quatre étoiles :)
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Lucky losers

Note 5/5

Une lecture à part car je le fais en LC avec Iris29 dont j’aime voir ses coups de cœur en littérature jeunesse. Et comme ce roman était dans sa PAL en cours et que moi je m’étais fait ce petit plaisir au salon du livre de Paris, une LC s’imposait.

Rien que la couverture et le titre j’étais fan. L’auteur sympathique que je ne connaissais pas. Un parcours atypique (scénariste, un touche à tout). C’est parti pour l’aventure bretonne (région que j’adore).

Verdict : Dévoré en une après-midi et demi. Explosé de rire dans mon salon toute seule. Emballé par le héros et ses acolytes. Agréablement surprise par le double message de l’auteur.

Lucky Losers est classé dans la littérature jeunesse mais pour moi il reste un roman intergénérationnel. Il s’adresse à un public plus large. Et vu la conjoncture actuelle et les élections e cours, il fait un gros match point.

Lucky Losers c’est un message fort sur les différences sociales et la popularité dans les lycées. Pour Sean c’est la team Loser mais je me souviens à mon époque on disait « Cabine ». Si tu n’es pas « in », tu ne portes pas les dernières fringues à la mode, tu ne fréquentes pas les sportifs, tu ne t’exhibes pas à tout bout de champs et en plus le coincé de service (« je m’explique coucher ça fait in »)tu restes le non fréquentable. On te met de côté. Et puis ces jeunes qui vivent en dehors de la réalité et se croient les rois du monde alors qu’ils ne dépassent pas les enceintes du lycée. Un château de carte qui s’effondre dès le bac obtenu car à la fac tu te prends tout en pleine face.

Lucky Losers c’est un message fort sur le marché du travail et l’internationalisation. Les entreprises qui pressent comme un citron. Les Pme dites familiales qui se retrouvent en concurrence avec les grands marchés et doivent faire des choix. Le plus souvent à l’insu du salarié fidèle depuis le début. C’est le mouvement de grève montré du doigt mais aussi les syndicats qui se battent ou pas pour les salariés.

Lucky Losers c’est un message sur la tolérance, l’amitié et l’entraide. D’ailleurs je vais tiquer un peu je n’aurais pas dit non pour des pages supplémentaires sur la relation familiale de Sean. D’autres romans en perspective ? J’aimerais vraiment Mr Malot. Antoine, Peter, Sarah et même cette Camille (qui reste une énigme pour moi) m’ont donné envie d’en savoir plus.

De plus, mention spéciale pour Sean qui m’aura donné des fous rires mais aussi rendu jalouse. Un fils comme lui je signe. Un garçon attendrissant qui n’a peur de rien malgré ses maladresses et un franc parlé à vous faire pipi à la culotte. Il me tarde qu’une chose découvrir ce film en préparation si le projet se fait. Choisissez bien vos acteurs Mr Malot. Je rêve d’un Sean genre chanteur d’Oasis avec un look bien british….

Merci pour ce moment livresque. Je me ferais une joie de lire vos romans antérieurs. Merci pour ces crises de rigolades. Votre roman rentre dans la catégorie Roman Doudou comme dit ma copinaute Missnefer mais avec un message très fort. Ah j’ai oublié un coup de cœur bien entendu.
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Monsieur Antoine

Voici mon retour de lecture sur Monsieur Antoine de Laurent Malot.

A 70 ans, Antoine Lagadec vient de vendre brusquement son imprimerie d'Orsay pour venir s'installer à Saint-Ambroise, quartier vieillissant d'une petite ville du Jura.

Avec son look de cow-boy texan, il détonne. Son énergie et sa fantaisie sortent progressivement les habitants de leur apathie.

Il croise une femme de son âge, Faustine, qui veut croire encore à l'amour, et Louise, ado passionnée de photo, incomprise par ses parents.

Mais l'homme providentiel cache des douleurs qui affleurent peu à peu. Il n'a pas déménagé d'Orsay, il a fui.

Faustine et Louise comprennent que celui qu'on appelle désormais Monsieur Antoine est en quête de rédemption.

Contre toute attente, ce sont elles qui pourraient bien lui venir en aide..

Monsieur Antoine est un très joli roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite cette après midi.

Direction le quartier de Saint-Ambroise, dont la population vieillit. Les maisons sont vendues les unes après les autres, les habitants restants ne sont pas les plus jeunes qui soit. Les familles avec enfants commencent à déserter le quartier..

Dans ce contexte qui n'est pas idéal, arrive.. Antoine. 70 ans, mais dont le look et la voiture détonnent dans ce quartier.

Antoine, qui a en fait fuit son ancienne vie, vendant à la va vite son imprimerie pour s'installer à Saint-Ambroise sans même avoir visiter la maison avant, l'achetant grâce aux photos.

C'est un sacré personnage Antoine, un homme difficile à cerner mais qui a l'air d'avoir le cœur sur la main.

Nous découvrons son histoire peu à peu. Car l'auteur ne se concentre pas que sur cet homme, nous suivons aussi un peu la vie du quartier. Et deux habitantes : Faustine, qui a le même âge qu'Antoine et Louise une adolescente qui ne veut pas de la vie qu'on lui promet. La médecine n'est pas pour elle, la photo oui. Mais personne ne veut prendre ses souhaits en compte.. sauf Antoine.

J'ai aimé comment on découvre peu à peu ses fêlures, son passé. Son rapprochement avec Faustine est touchant de même que son amitié avec Louise. ils ont tous beaucoup à s'apporter.

L'écriture de Laurent Malot est emprunte d'une grande sensibilité et le ton est juste.

Monsieur Antoine est un très joli roman qui nous parle des regrets, du temps qui file à toute vitesse, de la transmission et aussi, bien sur, d'amitié.

J'ai adoré ma lecture. Mon seul regret est qu'il se termine déjà, je serais bien resté avec tout ce petit monde un peu plus longtemps :)

Je vous recommande sans aucune hésitation ce joli roman qui mérite un énorme cinq étoiles.
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Tous pour elle

Quelle bouffée d'air frais pour moi avec cette lecture et le personnage de Clémence dont les 30 ans arrivent prochainement, celle-ci est dépité à ce sujet car elle n'a jamais vraiment connu l'amour. Elle n'est pourtant pas plus moche que les autres filles mais elle ne parvient pas à rencontrer quelqu'un.



Après une énième soirée ratée ou elle rencontre un charmant jeune homme qui part le lendemain à un séminaire pour devenir prêtre elle rencontre chez elle et rencontre une femme complètement allumée. Celle-ci lui promets alors un pouvoir durant 3 semaines tous les hommes que Clémence va croiser vont devenir fous amoureux d'elle.



Bien entendu Clémence ne porte aucun crédit à cette prédiction jusqu’à ce qu'elle constate qu'elle dispose désormais un charme irrésistible.



Clémence ne va pas s'arrêter aux rencontres près de chez elle mais viser plus haut voir si cela peut la combler, j'ai aimé suivre celle-ci dans son périple mais également ses amis comme Mathilde et Clément.



La famille de Clémence voit également la peine d'être connu ils sont tous plus loufoques les uns que les autres la palme revenant pour moi à Mamie Jafar.



Sous des airs légers des thèmes plus sérieux sont également abordées comme les femmes battues, la difficulté pour trouver un premier emploi, le logement, l'amitié et la famille.



Une très jolie lecture que j'ai fini à toute vitesse.
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Monsieur Antoine

IMMENSE COUP DE COEUR!



Quand Antoine Lagadec débarque à Saint-Ambroise, une zone pavillonnaire d'une petite ville du Jura c'est la stupéfaction. "Qu'est-ce que c'est que ce gugusse? "...décrètent à l'unanimité les habitants sidérés. Ils ne sont plus très nombreux, beaucoup ont vendu leur maison sous la pression d'un promoteur, la ville se désertifie, la vie ralentit et voilà l'autre zigue qui débarque c'est à ne rien y comprendre!

Il faut dire que Antoine Lagadec a pris ses décisions à l'emporte-pièces. Une fois vendus son imprimerie et son appartement à Orsay il a acheté cette maison sur le Bon coin , consulté les plans, acheté un pick-up ,adopté un chien et le voilà à pied d'oeuvre. Aurait il décidé de changer de vie? Si oui pourquoi?

Bientôt les mains vont se tendre, les sourires s'afficher. Notre septuagénaire va t'il retrouver sourire, énergie et confiance en la vie? En attendant il écoute.....



Voilà vous n'en saurez pas plus! Sachez que je n'ai eu de cesse de terminer mon livre, que je me suis attachée à Monsieur Antoine ,à Faustine bien sur, à Suzy , sans oublier Louise et tous les autres .

Laurent Malot nous offre un superbe roman où les regrets deviennent source de renaissance.



Un grand merci aux éditions X.O via Netgalley pour ce partage.

#MonsieurAntoine #NetGalleyFrance !
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Lucky losers

Je vous présente Sean Kinsley. 17 ans. Moitié anglais par son père et moitié français par sa mère. Vit à Douarnenez, depuis que l'homosexualité de son père a fait voler en éclats l'équilibre familial.

Un malheureux incendie va obliger les gosses de riches (fils d'industriels notamment) à fréquenter le lycée des pauvres (celui de notre ado et de ses copains fils d'ouvriers).

Quand Sean tombe sous le charme de la plus belle fille du clan d'en face et qu'il se fait recadrer par trois fils de bourges à l'orgueil surdimensionné, la moutarde lui monte au nez.

Faut pas le chercher le Sean, faut pas le provoquer.

Vous faites les malins ?

Ok, je vous lance un défi et avec les épreuves de votre choix.

Ce sera donc natation, aviron et équitation...

Laurent Malot, nous entraîne dans un récit à la full monty, ce film qui connut un certain succès à sa sortie dans les années 90.

Comédie sociale ancrée dans l'air du temps.

David contre Goliath.

Le pot de terre contre le pot de fer.

Profitant d'un combat que l'on prédit perdu d'avance, l'auteur nous livre un roman grinçant sur la dure réalité d'une époque, sur la lutte des classes, sur le mépris, sur la peur du lendemain, mais aussi sur la solidarité et l'instinct de survie.

Avec la foi, peut-on soulever des montagnes ?

Un roman que je conseillerai fortement aux jeunes générations et à tous ceux qui ont gardé une âme d'adolescent.

Un roman... gilet jaune... sans les ronds points ni les blacks blocs, sur lequel plane l'ombre d'un certain Ernesto....













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Lucky losers

Sean vient s'échouer à Douarnenez avec son père, loin de Londres où ils vécurent heureux en famille. La vie n'est pas simple, mais Sean s'acclimate bien dans nouveau lycée. L'incendie qui ravage le lycée "bourge" de la ville donne l'occasion à Sean et ses potes du lycée public de partager la cour avec un public qu'ils ne fréquentaient pas. Très vite , si Sean voit en la belle Camille un fantasme inaccessible, il lance aussi un défi sportif surréaliste à trois bourges : Les battre dans leur sport de prédilection : Equitation, natation et aviron ...



Bon , certes , il y a de gros clichés, assumés je le pense . La lutte des gentils prolos contre les méchants rupins mais il y a plus que cela . Beaucoup d'humour, avec de belles tournures, des personnages bien taillés , comme le papa de Sean, l'idée que le manichéisme n'est pas si évident aussi dans la lutte des classes, la bienveillance, l'amour de jeunesse ... A noter que si la fin pouvait être envisagée, elle n'est pas aussi cousue de fil blanc que dans beaucoup de romans jeunesse.

Une lecture facile, sympa, qui doit parler aux ados .



Je cache la suite qui n'intéressera sans doute personne mais qui restera un super souvenir pour moi.







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