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EAN : 9782374482682
235 pages
XO Editions (14/01/2021)
4.18/5   86 notes
Résumé :
Maya a dix-sept ans. Lorsqu’elle décide d’échapper à la violence de son père, elle trouve refuge à Fécamp, au pied des falaises. Elle se reconstruit et peut enfin se rêver un avenir : elle sera architecte.
Mais dans l’appartement mitoyen du sien, quatre enfants, de six à douze ans, sont la proie d’un homme tyrannique. Son combat, désormais, n’est plus seulement de sauver son âme, mais de les protéger.
Jamais elle n’aurait imaginé que les choses se pass... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 86 notes
Voilà un roman bien étrange qui au départ m'a laissée sceptique pour au final me retrouver pleinement séduite par cette histoire terriblement émouvante.

Lu quasiment d'une traite, ce roman raconte l'histoire de Maya, dix-sept ans qui en fuyant un passé sombre emménage dans un petit appartement seule à Fecamp.
Là-bas, elle constate très vite que ses voisins ont des soucis. Quatre enfants victimes de la cruauté de leur beau père.
Maya va très vite prendre son rôle de mère Teresa très à coeur.

C'est vraiment une très belle histoire. Je lui aurai bien accordé cinq étoiles mais la panoplie d'invraisemblances au début gênent un peu ma générosité. S'occuper de quatre enfants à dix sept ans, mon sens des responsabilités et la réalité du coût de la vie en ont pris un coup. N'empêche que j'ai tout de même aimé cette histoire qui monte crescendo dans un sérieux beaucoup plus terre à terre. Il y est question ici de violences familiales, d'inceste, de viols, de chiffres alarmants sur ce nombre de femmes et d'enfants en proie à des tortionnaires dans un silence et une indifférence effarants.

Malgré un côté au départ un peu naïf, c'est un roman très juste qui véhicule des valeurs, des messages d'espoir et de la bienveillance. le tout sur un ton équilibré et jamais larmoyant.
Une belle découverte que ce premier roman.
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Que dieu lui pardonne est un court roman touchant de 177 pages a l'écriture simple et efficace. L'auteur, Laurent Malot parvient à traiter dans ce livre de sujets intéressants et sensibles sans tomber dans le pathos ni l'horreur. Un exercice très difficile quand les sujets abordés sont la maltraitance envers les femmes et les enfants et les conséquences de cet acte dans leur vie.
Je remercie XO éditions et NetGalley France pour ce partage.
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Je remercie XO Editions pour la mise à disposition du roman Que Dieu lui pardonne de Laurent Malot sur net galley.
Maya a dix-sept ans. Lorsqu'elle décide d'échapper à la violence de son père, elle trouve refuge à Fécamp, au pied des falaises. Elle se reconstruit et peut enfin se rêver un avenir : elle sera architecte.
Mais dans l'appartement mitoyen du sien, quatre enfants, de six à douze ans, sont la proie d'un homme tyrannique. Son combat, désormais, n'est plus seulement de sauver son âme, mais de les protéger.
Jamais elle n'aurait imaginé que les choses se passeraient ainsi. Elle va agir avec son coeur. Sans réfléchir. Que Dieu lui pardonne. Comme il pardonne aux lâches. Aux misérables...
Que Dieu lui pardonne est une histoire poignante, que j'ai parfois eu du mal à lire car adolescente j'ai subit la maltraitance de mon père. Pas comme Maya, mais comme ses voisins, qui vivent dans l'appartement mitoyen du sien. Maya, elle, a été abusé par son père, le mien se contentait des insultes et des coups.
J'ai lu ce roman totalement par hasard, sans faire attention au départ au thème abordé. Honnêtement, je ne suis pas sure que je l'aurais lu si j'avais prêté attention au résumé. Non pas que je regrette ma lecture, mais j'aimerais bien dormir la nuit ; cette lecture a fait remonter certains mauvais souvenirs...
Que Dieu lui pardonne est un roman intéressant traitant donc de la maltraitance sur les enfants. Il parle aussi de l'inceste, de ce qui en découle et de la difficulté de la victime d'être reconnue comme telle.
Certains passages sont assez réalistes et j'ai apprécié que l'auteur n'en fasse pas trop. Il nous épargne les scènes de viol sur Maya ou les violences qui sont faites aux enfants. Il y a des mots sur les maux, mais que c'est appréciable de ne pas tout décrire. Il n'y en a d'ailleurs pas besoin, dans un livre comme celui-ci l'imagination peut faire le reste (surtout si à un moment ou un autre on a été concerné...).
Certains passages ou éléments m'ont un peu étonnés et parus pas très réalistes. Maya est mineure, non émancipé. Elle approche certes des 18 ans mais elle ne les a pas. Elle vit seule dans un appartement visiblement loué au départ par une de ses tantes. Toutefois, il est étonnant qu'un propriétaire laisse une fille si jeune vivre seule. Elle se débrouille pour faire du travail au noir, notamment dans un hôtel. Là encore, vu les contrôles dans les hôtels c'est difficilement crédible. Et j'ai relevé quelques petits éléments du même genre. C'est un peu dommage.
Ce qui est très réaliste par contre, et qui m'a énormément touché, c'est un passage avec une des voisines de l'immeuble. Elle sait qu'il y a maltraitance sur les quatre enfants, elle le reconnait mais elle ne fait rien ! Elle s'étonne juste que le bruit ai cessé, c'est trop calme dans cet immeuble !!! Ce passage m'a fait bondir et mise en colère, car la dénonciation n'est pas un crime. Si vous entendez des enfants se faire maltraiter il faut en parler, c'est une honte de ne rien faire quand on est sur qu'il y a un problème.
Il y a d'autres passages montrant que la dénonciation, notamment par des professionnels de l'éducation, n'est pas toujours pris en compte...
Il y a de bonnes choses dans ce roman malgré quelques incohérences. Par contre, je déplore un peu que la fin soit proche d'un roman feel-good.
Tant mieux, mais c'est presque trop facile...
Dieu me pardonne est un roman qui ne m'a pas laissé indifférente, et c'est peu dire. le sujet m'a trop touché, du coup j'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, j'ai pas mal analysé ma lecture ce qui l'a un peu gâché.
Du coup, mon avis est assez mitigé, c'est pour cela que je ne mets que trois étoiles et demie.
Je le recommande néanmoins car les personnages sont attachants, l'histoire touchante et il peut plaire à de nombreux lecteurs.
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Lu grâce à la communauté des TopLecteurs, je remercie les éditions France Loisirs pour cette sublime découverte. La saison commence très très fort : "Que dieu lui pardonne" est un énorme coup de coeur !

Narré à la première personne, ce dont j'apprécie toujours, je suis facilement rentrée dans la peau de Maya. J'étais à ses côtés tout au long de ma lecture. Les phrases et chapitres courts donnent une très bonne dynamique. J'ai accroché tout de suite et l'ai lu presque d'une traite, parce qu'impossible de le lâcher.

Je me suis attachée dès le début à Maya, cette jeune fille qui a fui sa vie pour "se réparer". À travers elle, j'ai appris à connaître ses petits voisins, tout autant attachants qu'elle. Abîmés tous les cinq par la vie et par leurs parents, c'est ensemble qu'ils se reconstruiront une vie meilleure. Chacun reste drôle, touchant, empli de sensibilité et d'espoir. Ils ont su rendre certains passages et dialogues cocasses alors que d'autres sont plus dans l'émotion et le questionnement.

Ici, je suis passée par toutes sortes d'émotions. La plume de l'auteur, élégante et sensible, a su m'entraîner avec elle dans ce méli-mélo d'émotions diverses que sont la joie, l'amour, la complicité, la peur, le doute, la colère, la douleur, etc. L'auteur joue avec les sentiments du lecteur avec brio. Je suis passée du rire aux larmes en seulement quelques pages. J'ai souri et ri autant que j'ai retenu mes larmes, que je n'ai finalement pas pu empêcher de couler bien longtemps... Cette complicité qui s'installe entre Maya et les enfants est tantôt émouvante, tantôt amusante, tantôt déchirante.

Ce roman est à la fois drôle et alarmant, lumineux et bouleversant, poignant du début à la fin.
Une belle leçon de vie, sur fond dramatique et d'actualité, avec une jolie touche d'humour mais surtout emplie d'amour, de complicité, et d'espoir d'une vie meilleure... Une jolie pépite, un énorme coup de coeur.
Une hymne à la vie. Une hymne à l'amour.
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Maya 17 ans quitte le domicile familial pour s'installer à Fécamp. Elle fuit les horreurs perpétrées par son père. Elle se soustrait à l'approbation silencieuse de sa mère. Elle s'installe alors dans un petit appartement, mais, dans celui qui est mitoyen du sien, elle entend des cris, des coups, des murs qui tremblent. Quatre enfants vivent là, tyrannisés par un beau-père qui a le sang chaud, surtout quand il a bu… Et puis, un jour, Maya décide de ne pas fermer les yeux et de les prendre sous son aile, de faire ce que d'autres n'ont pas fait pour elle : réagir, secourir, protéger.

Laurent Malot aurait pu verser dans le scabreux, l'obscène, l'immoral. Il aurait pu déverser sur des pages et des pages des descriptions d'horreurs. Il aurait pu utiliser une plume très noire et terriblement anxiogène. Plutôt que de s'appesantir sur le passé et ses douleurs, il choisit le chemin de la lumière, de la résilience, de la guérison et des choix qui marquent une vie. Il veut que son héroïne Maya, puisse se regarder dans une glace. Il la veut combative plutôt que résignée, déterminée plutôt qu'apeurée.

Cela n'a peut-être l'air de rien, mais la gamine a 17 ans. Elle a déjà vécu le pire. Elle ne devrait se consacrer qu'à ses études, ses amis, son cours de danse et sa carrière d'architecte à lancer. Elle méritait un peu de paix, le droit de souffler. L'expression américaine « life is a bitch » n'aura jamais été aussi vraie. Comme les autres filles de son âge, Maya réagit avec son coeur d'abord. Elle fait ce qui doit être fait et l'assume. Elle connaît les regards qui se détournent, ceux qui préfèrent ne pas s'en mêler, les aveugles et les sourds….

Le sujet majeur traité ici est la maltraitance envers les enfants dans la sphère familiale. Malgré la thématique révoltante, l'écriture de Laurent Malot m'a apaisée. Comme si rien ne comptait plus que nos propres convictions, comme si faire ce qui est juste est forcément moral. Malgré les actes, on ne peut qu'admirer le courage de Maya, sa force, sa détermination, son altruisme, sa générosité. Elle s'accapare le rôle des services de protection de l'enfance. Elle s'adresse au lecteur censé être d'abord un citoyen et le somme d'ouvrir les yeux, de ne pas se taire, de ne pas dire « ça ne me regarde pas ».

Je ne peux vous révéler le dernier tiers du roman sans crainte de le spoiler, mais il y a une scène qui m'a terriblement marquée, une scène où la révolte et la haine ont surpassé cette forme de cicatrisation précédemment acquise. L'auteur confronte le pardon envers le bourreau et le pardon envers la victime. Cette différence de traitement illumine le roman d'une forme de justice idéalisée qu'on souhaiterait voir devenir réalité. Je voudrais simplement faire un rapprochement avec le titre « Que Dieu lui pardonne »… Cher Laurent, que Dieu lui pardonne rien du tout, que Dieu fasse son boulot et la justice le sien. Je rappelle que le 21 janvier 2021, le Sénat a adopté une proposition de loi pour poser un interdit social clair sur le consentement et la protection des mineurs. L'âge choisi pour criminaliser un acte sexuel entre un adulte et un mineur est de 13 ans. L'âge de la majorité sexuelle étant de 15 ans en France, il est légitime de ressentir un sentiment très net d'affaiblissement de la protection des mineurs. Seule mention positive : le projet a également pour vocation d'allonger le délai de prescription. Ainsi, un mineur qui aurait subi de tels agissements pourra porter plainte plus longtemps après sa majorité.

Dans la nouvelle République du 12 janvier 2021, Laurent Malot déclarait : « C'est indécent, explique-t-il. Même si la résilience permet d'apaiser les choses, les blessures et la douleur restent. La justice n'est pas à la hauteur. Quand on voit, parfois, les peines des auteurs reconnus coupables, de la prison avec sursis pour le viol d'un enfant de deux ans, c'est effarant ! La résilience, elle passe aussi par la justice. Il faut qu'il y ait punition. Pour que les enfants victimes puissent se reconstruire un jour, il faut que le crime soit reconnu. »

En effet, la justice nous semble souvent laxiste, pour ne pas dire injuste. Il reste les romans pour imaginer des peines exemplaires…

Maya restera de ces personnages phares et emblématiques qui illumine le monde de sa flamme et de sa bienveillance, qui se préoccupe des autres avant elle-même. Dans ce roman, Laurent Malot cultive le jardin de la pensée positive, même sous les orages, même dans la tourmente et parfois, ça fait du bien.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Cela fait presque deux semaines que nous vivons livrés à nous-mêmes et personne n'a encore posé de questions. L'indifférence est le terreau de toutes les horreurs, ça ne date pas d'hier. Les chiffres de ce pays, persuadé d'être civilisé, sont une honte que chacun s'applique à passer sous silence : viols, meurtres, coups, humiliations, avec des peines rarement en adéquation avec la violence des actes, voire inexistantes. Les femmes en sont toujours réduites à devoir prouver qu'elles n'ont pas incité leur agresseur à les violer ; une jupe trop courte, un rouge à lèvres trop voyant, un sourire, tout est sujet à provocation. Quant aux enfants, depuis l'affaire d'Outreau, tout le monde se méfie de leur parole. Résultat, un homme vient d'écoper de dix-huit mois avec sursis pour le viol de sa fille d'à peine deux ans. Le message envoyé par les tribunaux est clair : l'inceste n'est pas un crime.
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C’est comme ça, la violence, on se sent coupable alors qu’on est victime. Coupable de la subir, coupable de l’exposer, comme une malformation. On est cassé de l’intérieur, on fait pitié ou on effraye. La peur et la honte sont deux tentacules qui vous maintiennent au fond de l’eau.
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La douleur est un animal étrange qui se laisse parfois apprivoiser. Elle peut devenir une alliée qui permet d'offrir le plus beau regard de défi. C'est terrible, pour un bourreau, de se rendre compte que ses coups ne portent plus. Il en est désorienté, il ne comprend plus une situation qu'il pensait dominer et s'interroge sur ce qu'il est en train de faire. Dans une seconde de lucidité, il entrevoit la sous-merde qu'il est et cherche une échappatoire capable de préserver sa dignité. Ça ne marche jamais. Qu'il sourie en feignant sa toute-puissance ou qu'il se répande en excuses, il sait qu'il est pitoyable.
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— Je vous avais dit qu'elle nous aiderait !
— Perso, j'avais compris qu'elle venait réparer la fuite, pas zigouiller Félix.
— Elle a fait les deux, c'est encore mieux !
— C'est mieux, sauf qu'il est dans la cuisine et que ta copine a l'air complètement à la ramasse !
— Ben, elle tue pas tous les jours ! C'est pas une "pychcopathe" !
— Une psychopathe !
— C'est pareil !
— C'est pareil, mais "pychcopathe", ça fait débile !
— T'es pas futé, non plus !
— J'ai pas redoublé, moi ! Et qui c'est qu'a été la chercher ? C'est vous, peut-être ?
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La douleur est un animal étrange qui se laisse parfois apprivoiser. Elle peut devenir une alliée qui permet d’offrir le plus beau regard de défi. C𠆞st terrible, pour un bourreau, de se rendre compte que ses coups ne portent plus. Il en est désorienté, il ne comprend plus une situation qu’il pensait dominer et s’interroge sur ce qu’il est en train de faire. Dans une seconde de lucidité, il entrevoit la sous-merde qu’il est et chercher une échappatoire capable de préserver sa dignité. Ca ne marche jamais. Qu’il sourie en feignant sa toute-puissance ou qu’il se répande en excuses, il sait qu’il est pitoyable.
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Dans le quartier endormi d'une petite ville du Jura, Monsieur Antoine vient d'emmenager. Avec sa fantaisie et sa gentillesse, il apporte un vent de fraicheur. Mais qui est-il réellement ? Quels secrets cache-t-il derrière sa bonne humeur ? Avec sensibilité et justesse, dans ce nouveau roman, Laurent Malot nous parle de regrets mais aussi de rédemption, d'amitié et d'espérance.
Découvrez l'émission intégrale sur www.web-tv-culture.com
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