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Citation de racooninan


Qu'elles pourrissent, jaunes, que l'eau aussi devienne boue, jaune et puante et presque évaporée dans le vase, je verrais la boue que ça ferait contre le verre, avec l'odeur des tiges qui se déchireraient en fibres jaunes, marrons, et les fleurs, les pétales, les couleurs mortes, pourries, rabougries comme des peaux qui n'auraient plus qu'à s'écraser sur le sol pour être piétinées, rongées, et tomber en poudre sous les talons des autres, des autres seulement parce que toi, toi tu ne viendrais plus, plus jamais, tu m'aurais oublié et tu aurais compris, tu aurais renoncé, tu ne viendrais plus parce qu'enfin tu saurais que je n'aime pas tes fleurs ni ton manteau, ni ton sourire pour t'excuser de tout, de remettre l'eau, tes précautions, toi, si lente à poser la vase et l'eau sur la table, les gouttes, si prompte à vouloir tout bien faire, tes manières de bonne femme quand je n'ai jamais voulu que tu sois ça, une de ces bonnes femmes, tu sais ce que c'est, dis, une bonne femme, tu comprends, avec tes mascaras pour venir me voir, tes rouges achetés pour venir me voir ici, comme si tu sortais en ville, tes rouges et tes chagrins trop mûrs, tes besoins de me plaire pour seulement consoler ton petit chagrin de rien.
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