Il me serra très fort contre lui, comme s’il voulait partager ma détresse, comme s’il voulait s’en emparer pour souffrir à ma place.
Je fis quelques pas en avant pour essayer de me stabiliser, malheureusement, je ne réussis pas à empêcher la chute et je m'accrochai à la première chose qui se présentait à moi : un t-shirt noir. Il y eut un bruit de tissu qui se déchirait puis des bras s'enroulèrent autour de ma taille. Je demeurai immobile quelques secondes, sonnée, avant de vraiment prendre conscience de ce qui s'était passé.
Ensuite, ce fut la honte qui remplaça la gêne. Je levai lentement la tête, les joues en feu, prête à m'excuser, et découvris de magnifiques yeux caramels. Et là, arrêt sur image : trop de perfection pour moi... Je restai coite, à fixer le garçon qui venait de perdre un de ses t-shirts par ma faute. Il était... totalement mon style. Du genre, tellement mon style que je n'arrivais plus à parler ni même à le quitter des yeux...
Le problème dans le conte de fées Schooltime, c’est qu’on n’est jamais à l’abri d’un petit meurtrier obsessionnel…
Et ce que je vis ne m’enchanta pas plus que ça ne me déçut : je ne vis rien d’autre que le monde naturel, sans artifices ni états d’âme. Un monde brut, qui pouvait parfois se montrer injuste et violent, et qui pourtant engendrait tant de choses merveilleuses.
On dirait Boucle d’or en train d’essayer les fringues du plus gros des trois ours…