L'histoire à la loupe avec Philippe Collin (Le fantôme de Philippe Pétain, France Inter), Léa Veinstein (La voix des témoins, Mémorial de la Shoah) et Alain Lewkowicz (La rafle du Vel d'Hiv, récits d'un crime français pour La Série Documentaire, France Culture) animée par Carole Lefrançois
Journée proposée par Télérama et le Festival « Longueur d'ondes »
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Eichmann est condamné à mort par pendaison. Cette condamnation ouvre alors une série de débats philosophiques : la constitution israélienne ne prévoit pas la peine de mort, faut-il faire une exception ? Mais une fois le débat tranché en faveur de la peine de mort exceptionnelle, cela soulève aussi des questions plus… pratiques : où disperser ses cendres ? La réponse à cette question me trouble et me marque. Voici ce qu’ils ont décidé de faire : le 1er juin 1962, avant le lever du jour, trois personnes à bord d’un minuscule bateau à moteur ont emporté l’urne du criminel nazi juste au-delà de la limite des eaux territoriales israéliennes, pour y jeter ses cendres. Il avait été jugé ici, mais rien de lui ne devait rester dans l’enceinte du pays, Aucune trace. Page 241
Qu’est ce qui dans cette histoire, me remue à ce point ? Quelle est-elle cette sensation bâtarde qui m’habite de plus en plus, que je pourrais décrire en la comparant à un mélange de mal de mer (ça tangue) et d’adrénaline (ça monte) ? Pourquoi toutes ces larmes, depuis que je suis arrivée, pourquoi ces inspirations discrètes mais un peu dramatiques, là, dans le bureau de l’avocat ? N’est-ce pas un peu excessif ?
L’histoire de ces manuscrits n’est pas la mienne, et tout ici m’est étranger : les langues, les rapports au monde, le monde lui-même qui entoure m’apparaît lointain. Page 194
De comprendre pourquoi elle a fait de la religion non seulement un tabou mais une interdiction, une fiction.
Interdite d'enseignement, elle décide en 1942 de tenir son journal.