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Citation de Maechps


Comment un être dépourvu de parole peut-il témoigner de l’horreur de la guerre ? De la violence des hommes ? Et de la souffrance des femmes ?
Dans la nouvelle “Mémoire de l’arbre”, Leïla Sebbar met en scène le corps d’un arbre qui est le témoin d’un horrible crime. Un arbre incapable de protéger celle qui avait élu cachette entre ses branches. Il nous raconte avec précision le moment où la vie de cette fillette bascule. Il est le spectateur d’une scène d’une violence inouïe qu’il parvient à ressentir. Mais avant tout, il est, malgré son immobilité, le narrateur qui met en lumière les violences sexuelles exercées sur les femmes. « Après tout, c’est pas une femme, c’est une chienne, on la laissera aux chiens et on partira », cette citation montre l'atrocité dans laquelle vivent les femmes mais aussi les filles comme celle dont il est question dans cette nouvelle. Considérée de la même façon que le serait un gibier. Cette enfant est laissée pour morte aux pieds de l’arbre, témoin impuissant. Aux yeux des soldats elle n’était qu’un moyen d’assouvir leurs besoins sexuels, un pantin doté d’un cœur.
Ce texte fait partie du recueil De l’autre côté de la mer, c’est loin qui est une oeuvre féministe dans laquelle sont dénoncées les abus faits aux femmes en Algérie. Les nouvelles abordent avec poésie et beaucoup de violence l’oppression des hommes, la quête féministe des femmes, ainsi que l’attrocité de la guerre.
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