- Phidias n'avait rien d'un artiste obscène !
- L'obscénité réside plus souvent dans le jugement des censeurs, déplora la jeune femme.
La mémoire a l'inconstance d'une femme, elle nous joue parfois de bien vilains tours. Les faits, eux, sont tenaces.
Il se noua alors une mêlée des plus confuses. La grappe humaine tentait de faire ployer le cep grec auquel elle s'était attachée, sans succès.
Arc-bouté, les muscles tendus à rompre, le forcené résistait de toute son énergie.
- Veuillez excuser les manières de notre cher Maurice ! plaida La Dive. La curiosité est sa première qualité et son plus grand défaut.
(…)
- La curiosité est le ferment de la soif d'apprendre et de l'esprit critique, les armes principales de la raison scientifique ! Comment pourrait-on y voir un défaut ?
« Vous me faite marcher, hein ?
- Je te fais marcher, moi ? Je te fais marcher ? Putain ! Tu crois vraiment que je te fais marcher. Merde ! T'entends ça Eddie ? Rooney pense que je le fait marcher.»
Même si il avait l'air tout ce qu'il y a de plus sérieux, Fred déconnait. Quand il est furax pour de bon, il oublie les mots et il cogne : ça lui a valu pas mal de problèmes dans les bars de TriBeCa. Là, il était en train de nous servir une de ses imitations foireuses de De Niro.
Ma déprime du matin se résorba d'un coup : le fou rire me prit.
Fred me fusilla du regard.
« Merde ! Toi aussi tu crois que je déconne. Putain ! c'est pas vrai...T'es un sacré enfoiré...»
Le colonel se figea au seuil de la clinique. Béant sur un couloir sombre, la porte laissait voir, entendre et ressentir une impression générale du lieu qu'il reçut comme un coup à l'estomac. C'était une galerie de visages rongés par la mélancolie et les douleurs de l'âme, de corps prostrés de mâchoires affaissées ruminant le silence ;une rumeur; des odeurs chimiques et corporelles ; de soudaines bouffées d'air chaud...
(...) Un sentiment de honte le tenaillait à présent. Il en avait vu d'autres, des hécatombes martiales, de Solferino à Borny, et jamais il ne s'était senti aussi misérable que les autres constructions de la division. Les blessures de l'a^me l'effrayaient infiniment plus que celles infligées par l'acier et le poudre. Même anonyme, même lente, la mort au champ de bataille valait mieux que toutes les déchéances promises dans les mouroirs.
Comme disait un de mes ancêtres, du côté de mon grand-père Français :« Ne fais jamais le jour même ce que tu peux remettre au lendemain ! » Le bonhomme savait de quoi il parlait : il est mort à cent douze ans, sans avoir souffert du moindre ulcère.
— ... Dans le Coran, il est même dit que la vigne est un bienfait.
— C’est vrai ! Le raisin qu’elle produit est délicieux et fort nourrissant.
— Allah parle des fleuves de vin doux à boire qui coulent au jardin des délices, et dit qu’au jour du jugement, aux justes seront servis des gobelets, des aiguières et des coupes remplis de vins exquis…
— … dont la vapeur ne leur montera pas à la tête et n’obscurcira pas leur raison, compléta-t-il. Car c’est bien là le problème du vin qu’on produit sur terre : il attise les passions et fait perdre la raison.
Les djinns changent d’apparence, peuplent les airs, les mers et les profondeurs de la terre, se nourrissent du parfum des aliments et étanchent leur soif en humant les boissons. Mais ne sont-ils pas, à l’égal de l’homme, la plus précieuse parmi les créatures terrestres ? Mon acquiescement le remplit de joie.
La jalousie est un péché. « Ne vous jalousez pas, a prôné le Prophète, et ne vous enviez pas les uns les autres, ne vous entre-haïssez pas, ne vous espionnez pas, ne vous épiez pas, ne vous trompez pas mutuellement et soyez, ô serviteurs de Dieu, des frères. » Il a dit aussi : « Gardez-vous de la jalousie, car l’un des deux fils d’Adam n’a tué son frère que par jalousie. Elle est à l’origine de toute sa faute. »