Vidéos de Léo Ferré (130)
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Léo Ferré chante Baudelaire- Le Vin de l'Assassin
Léo Ferré - L'homme (Bobino 1958)
Veste à carreaux ou bien smoking
Un portefeuille dans la tête
Chemise en soie pour les meetings
Déjà voûté par les courbettes
La pag' des sports pour les poumons
Les faits divers que l'on mâchonne
Le poker d'as pour l'émotion
Le jeu de dame avec la bonne
C'est l'homme
Le poil sérieux l'âge de raison
Le coeur mangé par la cervelle
Du talent pour les additions
L'oeil agrippé sur les pucelles
La chasse à courre chez Bertrand
Le dada au bois de Boulogne
Deux ou trois coups pour le faisan
Et le reste pour l'amazone
C'est l'homme
Les cinq à sept "pas vu pas pris"
La romance qui tourne à vide
Le sens du devoir accompli
Et le coeur en celluloïde
Les alcôves de chez Barbès
Aux secrets de Polichinelle
L'amour qu'on prend comme un express
Alors qu'ell' veut fair' la vaisselle
C'est l'homme
Le héros qui part le matin
A l'autobus de l'aventure
Et qui revient après l'turbin
Avec de vagues courbatures
La triste cloche de l'ennui
Qui sonne comme un téléphone
Le chien qu'on prend comme un ami
Quand il ne reste plus personne
C'est l'homme
Les tempes grises vers la fin
Les souvenirs qu'on raccomode
Avec de vieux bouts de satin
Et des photos sur la commode
Les mots d'amour rafistolés
La main chercheuse qui voyage
Pour descendre au prochain arrêt
Le jardinier d'la fleur de l'âge
C'est l'homme
Le va-t'en guerre y faut y'aller
Qui bouff' de la géographie
Avec des cocarde(s) en papier
Et des tonn's de mélancolie
Du goût pour la démocratie
Du sentiment à la pochette
Le complexe de panoplie
Que l'on guérit à la buvette
C'est l'homme
L'inconnu qui salue bien bas
Les lents et douloureux cortèges
Et qui ne se rappelle pas
Qu'il a soixante-quinze berges
L'individu morne et glacé
Qui gît bien loin des mandolines
Et qui se dépêche à bouffer
Les pissenlits par la racine
C'est l'homme
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Léo Ferré - Je t'aime tant
Léo Ferré - Monsieur tout blanc
Monsieur Tout-Blanc
Vous enseignez la charité
Bien ordonnée
Dans vos châteaux en Italie
Monsieur Tout-Blanc
La charité
C'est très gentil
Mais qu'est-ce que c'est ?
Expliquez-moi
Pendant c' temps-là moi j' vis à Aubervilliers
C'est un p'tit coin perdu au bout d' la misère
Où l'on a pas tell'ment d' questions à s' poser
Pour briffer faut bosser mon p'tit père
Monsieur Tout-Blanc
L'oiseau blessé que chaque jour
Vous consommez
Était d'une race maudite
Monsieur Tout-Blanc
Entre nous dites
Rappelez-vous
Y'a pas longtemps
Vous vous taisiez
Pendant c' temps-là
Moi j' vis à Aubervilliers
Ca n'était pas l'époque à dir' des rosaires
Y'avait des tas d' questions qu'il fallait s' poser
Pour durer faut lutter mon p'tit père
Monsieur Tout-Blanc
Si vous partez un beau matin
Les pieds devant
Pour vos châteaux en paradis
Monsieur Tout-Blanc
Le paradis
C'est p'têt' joli
Priez pour moi
Moi j'ai pas l' temps
Car je vivrai toujours à Aubervilliers
Avec deux bras noués autour d' ma misère
On n'aura plus tell'ment d' questions à s' poser
Dans la vie faut s'aimer mon p'tit père
Monsieur Tout-Blanc
Si j'enseignais la charité
Bien ordonnée
Dans mes châteaux d'Aubervilliers
Monsieur Tout-Blanc
Ca n'est pas vous
Qu' j'irai trouver
Pour m'indiquer
C' qu'il faut donner
Paroliers : Léo FERRE
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Léo Ferré - Le conditionnel des variétés