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3/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Québec (Québec) , le 17/005/1863
Mort(e) à : Montréal , le 15/01/1951
Biographie :

Sociologue et économiste canadien-français,
Gérin se bâtit une éminente réputation en donnant des conférences sur ses recherches et en publiant des articles dans de nombreuses revues au Canada, en France et en Angleterre. Il est considéré comme le père des sciences sociales au Canada français.
En 1898, Gérin entre dans la Société royale du Canada. Il devient président de la section francophone en 1900 puis président général en 1933. Ses travaux sont récompensés par la médaille Lorne Pierce en 1941. Il se retire de la Société l'année suivante.
Il a publié, outre de nombreux articles, Le type économique et social des Canadiens : milieux agricoles de traditions françaises (1937) et Aux sources de notre histoire : les conditions économiques et sociales de la colonisation en Nouvelle-France (1946).

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Depuis quarante deux ans Antoine Gérin-Lajoie dormait paisiblement de son dernier sommeil quand la clameur de son centenaire a retenti jusque sur son tombeau.
Qu’était-ce donc que Gérin-Lajoie ?
Fils d’un simple cultivateur, il montra toute sa vie une âme sensible, vibrante de l’amour des siens. Cet amour, il le chanta en des accents, il l’exprima par des actes qui ont touché les coeurs, qui sont restés gravés dans la mémoire de ses compatriotes. Voilà tout, mais cela suffit.
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Ce beau pays, de date fort ancienne ne manquait pas d'éléments propres à recruter mainte entreprise de colonisation. Dès les onzième et douzième siècles, au témoignage de M. Boissonnade, ses habitants de toutes les classes défilent sur les routes de pèlerinages à destination de l'Espagne, afin de prêter main forte aux chrétiens d'au delà des Pyrénées, à la fois dans les oeuvres de guerre et dans celles de paix. Au seizième siècle, le même fait se répète, et Bodin constate que « le plus grand bien de l'Espagne lui vient des colonies françaises composées de gens de tous métiers. »
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À Saint-Justin, l'hiver est rigoureux ; il dure de cinq à six mois. Dès le commencement de novembre, la terre se durcit par la gelée, puis la neige la recouvre. En décembre, janvier, février, la température se maintient presque sans interruption au-dessous du point de congélation de l'eau, et le mercure oscille fréquemment clans le voisinage de zéro Fahrenheit. Parfois, il descend à 10, 15, 20 degrés au-dessous de zéro. Le sol reste couvert d'une couche de neige de plusieurs pieds d'épaisseur. Dans le mois de mars, le dégel se produit sous l'action des rayons solaires, mais la neige ne disparaît complètement que vers la fin d'avril. Le printemps vient brusquement ; la végétation se produit avec une grande rapidité. Je me rappelle qu'en 1886, la neige finit de disparaître à Saint-Justin le 20 avril, et déjà le premier mai, les arbres se couvraient de feuilles. Mai, juin, juillet, août, sont chauds, souvent très chauds ; la température s'élève assez fréquemment dans le voisinage de 80 à 90 degrés Fahrenheit. Il éclate de temps à autre des orages violents accompagnés d'éclairs et de tonnerre. Septembre et octobre sont, suivant les années, beaux et secs ou bien pluvieux et froids.
De brusques variations se produisent l'été comme l'hiver. En janvier et février il arrivera que les grands froids de cette saison seront interrompus par un dégel ou une pluie de deux ou trois jours de durée. Puis le froid reprend son intensité. Les accidents atmosphériques sont à craindre. Les récoltes ont à souffrir parfois de gelées tardives dans certaines nuits de juin, de gelées précoces à la fin d'août, ou en septembre. Dans l'été de 1888, un orage de gros grêlons passa sur Saint- Justin et détruisit presque complètement les grains.
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En 1606, les marchands coalisés obtenaient de la cour de France, la révocation du privilège de traite conféré naguère à de Monts et Poutrincourt, et dépouillaient ainsi la colonie canadienne de son seul moyen d'existence. Toutefois, leur victoire n'était pas complète. Car, tandis que Poutrincourt s'obstinait témérairement à mettre en valeur sa concession de Port-Royal, et y épuisait rapidement ses réserves, de Monts, jugeait préférable de se tourner vers le bassin du Saint-Laurent, et réussissait à s'y faire attribuer le monopole de la traite des pelleteries pour une année à partir du 7 janvier 1608.
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L'exploitation agricole est restreinte dans les limites étroites des besoins modestes et immédiats de la famille et de ses ressources en main-d'oeuvre. Les cultures sont diversifiées ; elles comprennent plusieurs sortes de légumes : pommes de terre, gourganes (c'est la fève des marais), fèves à café (c'est la féverole), etc., mais toutes sur de faibles étendues. Les céréales occupent plus de place, le blé par exemple, et surtout l'avoine. Dans l'assolement biennal, généralement suivi, elles alternent avec le pâturage ou le friche et, moins souvent, avec le foin. De même, le troupeau comprend des chevaux, des bêtes à cornes, des moutons, des porcs et des volailles, mais en nombre restreint, si l'on tient compte de la superficie exploitée. Le progrès réalise sous ce rapport depuis l'époque du vieil Isidore n'est guère marqué.
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Au cours des quatre années qui séparent son inscription au barreau de la province (20 septembre 1848) de son entrée comme surnuméraire au bureau des traducteurs de l’assemblée législative (2 novembre 1852), Gérin-Lajoie passe par une grande diversité d’occupations et d’états d’esprit. Dans cet intervalle, à deux reprises, il revêt puis jette aux orties la toge d’avocat ; à deux ou trois reprises, il redevient journaliste ou cesse de l’être ; à de courts intervalles, il accepte , résigne ou reprend divers emplois. Il est tour à tour avocat exerçant, secrétaire de ministre ou de rédaction, publiciste, fonctionnaire, journaliste à divers titres, économiste en tournée d’études, courriériste de la session à Québec.
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Il est curieux de voir comme ces chefs de file de la colonisation en pays neuf, montrent de méfiance pour l'isolement de la vie campagnarde. En effet, c'est à la ville « près du fort », qu'ils se proposent sans doute de vivre d'ordinaire, et ce qui les y attire surtout, c'est la facilité qu'ils y trouvent de s'y faire un logement avec un jardinage où ils puissent se retirer avec leur famille. Préoccupation fort légitime sans doute, mais qui n'annonce pas la rude hardiesse du chef d'équipe ouvrant la voie à ses compatriotes dans l'occupation et la conquête d'un pays neuf. Heureusement que par la force des choses, ces dispositions devaient se modifier du tout au tout.
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Demers affectionne le genre dramatique et sonne haut la note de patrie. Albert Ferland se distingue par un sentimentalisme amoureux qui, assez curieusement, paraît s'inspirer à des sources bibliques et religieuses. Outre les pièces contenues dans Les Soirées du Château de Ramezay, nous avons eu de lui, en 1899, Femmes Rêvées, une jolie toute petite plaquette, avec illustrations de Georges Delfausse et préface de M. Louis Fréchette. Les principales pièces sont intitulées : Litanies de la Femme, Chants d’Amour, tirés du Cantique des Cantiques, Préceptes de l’Amour (imité des Commandements).
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Les indigènes de Stadaconé et ceux d'Hochelaga, soit le Québec et le Montréal de nos jours, bien que divisés d'intérêts et de type social, se montrèrent également disposés à accueillir les visiteurs d'outre Atlantique et à conclure alliance avec eux. Accompagné de quelques gentilhommes et de vingt-huit mariniers, Cartier remonta le Saint-Laurent jusqu'à un saut impétueux qui lui coupa le chemin. La bourgade d'Hochelaga avec ses palissades, ses huttes et ses champs de maïs, excita vivement la curiosité de ces Européens.
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Les voyages répétés du navigateur malouin, Jacques Cartier, dans les parages hantés de banquises et d'ours polaires, nous ont assuré, - et par surcroît à la France, - le droit d'occuper et de mettre en valeur les terres du continent nouveau. Droit de prime importance à une époque où les jeunes monarchies de l'Europe occidentale réclamaient dans le nouveau monde leur « part du patrimoine d'Adam », que l'Espagne dans sa force leur refusait.
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