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Citations de Libar M. Fofana (16)


Mais tu es un arbre, mon fils...Et un arbre...un arbre...a besoin de ses racines...
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Cette quête d'identité était en réalité une quête de place. Quelle place ai-je dans ce monde ? Se sentant rejetées, elles se rapprochèrent l'une de l'autre.Face à ceux qui les excluaient, elles s'unirent à nouveau à résister. Cette alliance tacite modifia la nature de leur lien. Il devint protecteur. Ce besoin vital qu'elles avaient l'une de l'autre s'avéra à la longue une souffrance. car, là où elles cherchaient à s’émanciper et à affirmer chacune son identité, elles se retrouvèrent enchaînées à un destin commun
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Elle avait entendu dire que la liberté se trouve d’abord dans la tête de celui qui y aspire, mais elle pensait que l’idiot qui prétendait cela n’habitait pas le corps d’un autre
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Le mensonge, c'est quand tu ne crois pas ce que tu dis. Celui qui croit ce qu'il dit ne ment pas, même si ce qu'il dit est faux.
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Or Baïlo voyait une disposition bienveillante envers les gays comme une vulnérabilité dangereuse, une faiblesse inacceptable pour un musulman.
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Les leçons de la vie, souvent injustes, sont infligées à tous, et celui-là aussi connaît le deuil, qui enterre ses illusions et recouvre ses rêves de cendre.
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Dans ces contrées plus qu’ailleurs, les fesses des femmes jouent un rôle très important dans la séduction. Elles agissent plus directement que toute autre partie de leur corps sur le désir sexuel des hommes. D’ailleurs, lorsque ces derniers se retournent au passage d’une belle, ce n’est jamais pour admirer ses épaules, fussent-elles nues. Se sentant reluquées, certaines femmes ondoient du postérieur avec une science qui laisse songeur l’observateur le plus blasé. Mais le pouvoir d’ensorcellement d’un fessier est fonction de sa taille. Plus il est énorme, plus le déhanchement est lascif. Bien des hommes semblent envoûtés par le spectacle des deux lobes qui se croisent et se recroisent dans une danse langoureuse, une invitation silencieuse à une joute amoureuse.
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Aller en ville était un des plus vieux rêves de Toumbou. Outre de meilleures opportunités de carrière, elle croyait que la ville lui offrirait des sensations inconnues des villageoises. Elle voulait d’autant plus y vivre que ceux qui en revenaient en faisaient rarement une description élogieuse. Cette vie citadine de débauche l’attirait comme un aimant. Elle se demandait souvent comment étaient les filles de la ville. Étaient-elles plus belles ? Avaient-elles la peau claire ? Aimaient-elles danser ? Elle ne regimbait que pour contrarier sa sœur.
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L’amour, ça ne vient pas comme ça. Rien de bon ne vient comme ça. (Elle fit mine de claquer des doigts.) Tu pries matin et soir, mais es-tu sincère avec ton Dieu ? Tout le monde te dit gentille, chaste et pieuse. Une fille à l’âme pure. Ces idiots savent-ils que tu serais capable de t’accoupler au premier venu ? Si seulement ils te connaissaient comme moi je te connais.
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Elle croyait que la vie lui avait donné trop peu pour exiger d’elle du respect ou de la reconnaissance.
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Ces rêves étaient les seules choses qui lui appartenaient, et qu’elle n’avait pas à partager avec sa sœur.
Pourtant, à force d’entendre ces compliments sur sa beauté, elle commença à croire que peut-être, sans son fardeau, elle eût pu mener une vie normale, fonder une famille, et même prétendre au bonheur. Elle pensait que Toumbou était sa seule richesse. Mais elle croyait aussi que sa sœur était le plus grand obstacle à son bonheur.
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Le corps de cette dernière s’était mis à sécréter différentes hormones et son cœur à réclamer de l’amour. Ce besoin qu’elle avait d’être aimée faisait rire Toumbou. Consciente de son handicap, Hawa savait que les garçons ne se battraient pas pour elle. Mais elle avait vu parfois dans leurs yeux autre chose que de la pitié. Cette conviction avait fait germer dans son cœur un espoir qu’elle se croyait interdit. Cet espoir accéléra sa maturité, et sa beauté, déjà remarquable, s’accentua.
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Pour la première fois, elles se cachaient des choses. Elles étaient toujours le miroir l’une de l’autre, mais deux miroirs brisés qui se renvoyaient des images qu’elles ne reconnaissaient plus. Devenues étrangères à elles-mêmes, elles se demandèrent qui elles étaient vraiment puisque l’une vivait à travers l’autre. Biologiquement, elles partageaient une zone frontière aux contours changeants, et d’autant plus difficile à circonscrire que s’y mêlaient leurs hormones et leurs émotions.
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Si elles étaient capables de cachotteries, il leur était plus difficile de masquer leurs émotions. La moindre agitation de l’une, une légère palpitation de son cœur, la plus insignifiante sécrétion d’adrénaline dans leur sang commun était aussitôt analysée et interprétée par l’autre. Mais leur complicité allait au-delà des émotions qu’elles partageaient. Elles étaient deux miroirs qui se renvoyaient des images dans lesquelles elles se reconnaissaient.
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Elle s’efforçait d’apprécier ce qu’elle avait, et de ne pas désirer ce qu’elle ne pouvait obtenir. C’était, selon elle, le secret du bonheur. Mais cela ne concernait que les choses matérielles. Au plus profond d’elle, un désir ancien était resté solidement ancré. Cette faim qui, chez bien des femmes, ne s’apaise jamais était d’enfanter. Ce que son corps ne pouvait plus lui offrir, son cœur refusait d’y renoncer. Alors celui-ci saignait sans arrêt. Car il est des blessures qui, quoi qu’on fasse, continuent de suinter. Il arrive néanmoins que le fruit d’un autre ventre guérisse un mal que l’on croyait incurable, et comble un vide qui nous paraissait insondable, parce que le bonheur d’une mère n’est pas plus dans l’acte de donner la vie que dans celui d’élever et d’aimer un enfant.
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Ce besoin qu’elle avait d’être aimée faisait rire Toumbou. Consciente de son handicap, Hawa savait que les garçons ne se battraient pas pour elle. Mais elle avait vu parfois dans leurs yeux autre chose que de la pitié. Cette conviction avait fait germer dans son cœur un espoir qu’elle se croyait interdit.
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