Sinon, le seul qui ne semble pas gêné par ma bizarrerie, ni étonné, ni rien du tout, c'est Jean-Roger, l'épicier de notre village qui, tous les matins,me fait une petit blague pour me donner du courage quand je pars à l'école : "Courage, Albert, plus que 10 ans et 327 jours avant le bac !" (p. 12)
Alors que moi, c'est juste ma vie intérieure qui est très riche, bouillonnante comme l'eau des pâtes, trépidante comme un poney qui court vers une botte de carottes ; j'ai plein de choses qui se bousculent dans ma cervelle et ce serait pour ça qu'on me trouve bizarre ? (pp. 10-11)
Parce que, oui, les coquillages ont eux aussi une vie intérieure très foisonnante. Ce doit être pour cela que je me sens si proche d'eux, je dois avoir une coquille invisible, ou bien peut-être que j'ai été une moule dans une autre vie ? (p. 17)