Il lisait (...)
la correspondance de Mallarmé où, en 1865, il écrivait à Henri Cazalis que tout avait concouru à son néant : il fuyait la solitude qui n'avive que les forts, il avait besoin de toutes les surexitations, celle de la musique, du bruit, de la vie, des êtres chers à la présence stimulante. Sinon, il se sentait, à vingt-trois ans, un vieillard fini. Antoine disait que, sans avoir le génie de Mallarmé, il serait voué très tôt à la même solitude, qu'il chercherait à la fuir de la même manière, tout en sachant d'avance qu'ellle serait sa plus fidèle compagne, et qu'elle tracerait autour de lui un infranchissable cercle de feu. (p.45)