Depuis le XVI° siècle, des merciers ambulants se spécialisent peu à peu dans la vente de livres, pratiquant le porte à porte ou installant un étalage dans les cafés, les marchés ou les rues.
Grâce à eux, une certaine culture se diffuse dans les milieux populaires, même si la forme n'en est pas toujours soignée.
Il s'agit de petits volumes destinés à être vendus à un prix très bas.
La plupart de ces ouvrages sont fabriqués dans la région de Troyes où Nicolas Oudot les lance au XVII° siècle sous une couverture de papier bleu qui leur vaut l'appellation de "bibliothèque bleue".
(extrait du dictionnaire du roman populaire francophone paru aux éditions du nouveau monde en 2007)
Voici un livre à deux faces. Ou plutôt la bibliothèque bleue en deux livres, vue sous deux aspects. Sa très longue histoire - elle a trois siècles - paraît ici pour la première fois en entier : le champ qu'elle a représenté, les débats qu'elle a suscités, le tout rassemblé et conté de deux façons différentes.
D'un côté et de prime abord, un ensemble d'oeuvres qui permet de prendre connaissance de quelques textes majeurs dans leur intégralité. [....]
De l'autre, un ensemble auquel fut recherché une cohérence : une somme d'extraits rassemblés, une sorte de puzzle dont Geneviève Bollème a réuni dès 1975 les morceaux dans un ouvrage ici revu et augmenté....
(extrait de la note sur la présente édition insérée en début du volume paru aux éditions "Robert Laffont" en 2003)