Lizen Bourianne

- Après une guerre mondiale sans précédent ayant décimé la majeure partie de la population, le gouvernement et moi-même avons instauré une loi "Anti-Guerre", commença le président Kurkman. Je suis certain que chacun d'entre vous comprendra la nécessité de ces mesures au vu de la terrible tragédie que nous venons de vivre. Il est primordial de protéger notre peuple du mauvais comportement de certains individus. Jamais je ne permettrai de vivre une nouvelle fois les jours sombres que nous venons d'endurer. C'est pourquoi, j'ai décidé, avec l'ensemble du gouvernement, que chaque personne mineure et majeure, ainsi que tous les nouveaux-nés, doivent se faire implanter dans le cerveau un microprocesseur capable de mesurer leurs bonnes et leurs mauvaises actions. Chaque mauvaise action, dans le but de voler, mentir, désobéir, trahir, blesser ou tuer sera sanctionnée par une réduction du temps de vie sur la durée totale de chaque individu.

Je suis à nouveau dans le couloir sombre de mon rêve précédent. Cette fois-ci je me sens plus apaisée, je ne ressens ni peur ni angoisses. J’avance lentement en faisant attention ou je met les pieds. Soudain, une silhouette d’homme apparaît juste devant moi ! J’ai le réflexe de faire un pas en arrière, mais un mur me bloque la route ! Oh non ! Je m’aperçois que le couloir s’est refermé derrière moi. Je suis collée dos au mur et la silhouette s’avance lentement vers moi. Ma respiration est rapide, je ressens comme une onde d’électricité qui se forme entre la silhouette et moi. Je fixe l’inconnu que je peine à discerner, mais lorsqu’il ouvre les yeux j’aperçois un regard d’un violet intense qui me dévisage. Mon cœur s’emballe et j’ai du mal à respirer.

« Le regard que je lui lance, dur et aussi sombre que la nuit, le fait instinctivement s’arrêter et je distingue dans ses yeux comme une forme d’imcomprehension. Je poursuis ma route sans me retourner, il ne me suit plus. Tant mieux. Je ne pourrais pas lui expliquer, il ne pourrait pas comprendre…, comprendre que je ne trouve aucune autre solution que d’exécuter ce qui est représentaient naguère mon peuple : les humains. le seul moyen de protéger l’eldorado ainsi que tous ses habitants est de garder cette planète préservée de la convoitise des humains. Tous ceux qui savent doivent mourir, je n’ai pas le choix, je ne peux pas les laisser révéler au monde entier l’existence de ce paradis encore inexploré. »

L'idée de devenir une arme surpuissante dans les moments de danger peut être une bonne chose mais serais-je capable de faire la différence entre mes ennemis et mes alliés le moment venu ?

Le destin voulait forcément que nous soyons liés. Je ne vois pas d'autres explications à ce lien si fort qui nous unit.

Elle pensait ressortir de cette expérience rassurée, mais ça ne fut pas le cas. Au contraire, tous ces morts, ces cadavres et les hurlements des esprits résonnaient encore dans sa tête.