Loet Velmans

Loet Velmans à 17 ans lorsque face à l’invasion allemande des Pays Bas il quitte Amsterdam pour Londres à bord d’une embarcation garde côte avec une quarantaine de personne dont ses parents qui l’on suivi ( et non pas le contraire, ce qui n’est pas banal)

De Londres il rejoint en 1941 les Indes néerlandaises où ses parents le suivent encore et s’installe avec eux « aux colonies » pensant avoir échappé au pire.

Cette installation est l’occasion d’une prise de conscience pour Loet à savoir que son petit pays du Nord de l’Europe s’épanouit dans les îles du Sud-est asiatique avec tout le confort que cela implique pour les colons, et cela sans aucun droit.

A Java il n’est pas trop difficile d’être juif en 1941. (Un peu comme à Beyrouth quartier de Marsad tel que constaté dans le livre de Madjalani)

Il est normalement enrôlé dans l’armée hollandaise et se rend compte qu’il a rendez-vous avec un autre ennemi que les allemands , c’est-à-dire les Japonais qui profitent des circonstances pour envahir l’Indonésie. Sacrés Nippons qui ont toujours été impérialistes avec comme nous Français, un vrai empereur, et qui font le projet de construire une ligne de chemin de fer entre la Birmanie (Myanmar) et le Siam (Thaïlande) afin d’avoir depuis la côte une entrée invasive...incorrigibles.



Loet se retrouve donc petit à petit conduit vers le chantier du

« Chemin de fer de la mort» où il attrapera un tas de maladies et perdra quantité d’amis. Plus de cent mille morts parmi les militaires du rang sachant que les officiers refusaient de travailler en regard de la convention de Genève. (Ce qui nous donna le film d’intox de Dadid Lean avec Alec Guiness au cours duquel on passe sur les conditions épouvantables du chantier qui comporte plus de 60 ponts et non le seul « pont de la rivière Kwai de Kanchanaburi » chanté gaiment par Annie Cordy en 1957 : Hello le soleil brille brille brille – 38° et 90% d’hygrométrie-. Film dans lequel le seul héros est un officier british, merci pour lui)



Loet attendra presque l’âge de 80 ans pour écrire ce témoignage, preuve qu’il est sorti de l’enfer. Ses souvenirs sont un peu troubles mais rassemblent assez d’éléments pour mieux faire connaître la vérité sur l’allié asiatique de l’Allemagne dont les objectifs étaient bien différents. Du reste ce n’est qu’a son retour d’Indonésie en Hollande après 1945 qu’il apprendra l’horreur des camps polonais où moururent de nombreux membres de sa famille.

Ecrit en Anglais depuis les Etats Unis, pays de liberté ( ?) cet ouvrage sort comme une oreille de ma bibliothèque du Sud où il figurait parmi les non lus et pas classés. Publié en 2003, son auteur vit-il encore à 90 ans ? Je lui souhaite

(renseignement pris il était encore de ce monde en mai 2012).

En prime de belle photos de "Père" et Mère" Velmans dans leurs beaux costumes, juste avant la chute.