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4.24/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alsace
Biographie :

Lohiel F. Courteveille est une auteure française. Elle vit dans le Sud-Ouest de la France.
Sites Web :
https://havreloup.fr/
https://simplement.pro/u/LFCourteveille

Source : Lohiel_FCourteveille
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Plantés sur une éminence, ils contemplèrent le grand large, sa danse enlacée de tumultes, de bleus profonds et de verts. Devant eux, les vagues se fracassaient contre le rocher, des ailes blanches éphémères s’élevaient puis s’effondraient en crépitant sous la lumière pâle du soleil hivernal. Le vent giflait Cassidan maintenant, des rafales gorgée d’une odeur pénétrante, humide et lourde. Il passa le bras autour des épaules de sa dame et la serra contre lui, la frayeur et la joie se livrant bataille dans sa poitrine. Rien ne l’avait préparé à cette intensité, cette fulgurance… mais il réalisait avec une sorte de terreur rétrospective qu’il avait été à deux doigts de ne jamais voyager – et de rater tout ça. Les oiseaux les suivaient toujours ; certains s’étaient perchés sur les rochers à quelque distance et les scrutaient d’un œil désapprobateur, tandis que d’autres continuaient à planer au-dessus d’eux, lâchant parfois un long piaillement affligé.
— On ne reviendra pas, dit soudain Cassidan, haussant la voix pour se faire entendre.
Aussitôt, il s’étonna des mots qu’il venait de prononcer sans les avoir prémédités. Mais Niamh ne parut pas surprise.
— Tu crois qu’on est allés trop loin ? demanda-t-elle, comme si elle avait parfaitement saisi ce qu’il voulait dire.
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L’étranger n’était pas très grand, Katel le dépassait d’une courte tête. Ses traits délicats donnaient à son visage une espèce de beauté adolescente, sous une masse de boucles sombres. Mais sa manière de se tenir, ses épaules solides et son regard assuré démentaient cette première impression. Tout en lui respirait l’adulte, l’homme fait. Quelqu’un qui savait où il allait – et pourquoi. Il portait un gros sac sur le dos et à son côté marchait un curieux animal, d’un genre qu’elle ne connaissait pas. On aurait dit un loup miniature.
— Le bonjour, ma dame ! lança-t-il d’un ton aimable, lorsqu’il parvint à une dizaine de pas.
Elle leva la paume :
— Salutations, pérégrin.
— Je cherche à me rendre à Esmaragdin, ajouta-t-il. Je m’appelle Milan.
À la manière dont l’air frémit légèrement autour de lui, Katel sut qu’il mentait. Certainement pas pour une raison grave, pourtant. Ce n’était pas son nom, elle le devinait… seulement celui qu’il avait choisi. Elle en fut secrètement amusée mais n’en laissa rien paraître. D’où qu’il vienne, il ne connaissait pas la réputation de son clan.
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Après avoir bu rapidement deux tasses de thé, il lui décocha un sourire à la fois distant et consolateur et se leva. Prit congé avec des remerciements et s’en fut. Lorsque la porte se referma dans son dos, l’estomac de la forestière cessa de coopérer et elle reposa la galette qu’elle s’efforçait d’avaler miette à miette depuis le début du repas.
Daphné la contemplait, pensive, le menton sur son poing. Puis se décida :
— Je refuse de lire les gens, je trouve ça déplacé… mais les regards que vous échangez… ils feraient frire un œuf, ma jolie. C’est 'lui', le problème dont tu parlais, je suppose ?
— Non. Il me court sur le système, en fait.
Son hôte la toisa d’un air si parfaitement incrédule qu’elle se sentit rougir.
— Peu importe, trancha Katel, gênée. Le reste... le reste est bien pire.
Elle marqua une pause, sous l’œil surpris de son amie. Puis :
— La révélation est venue à Saule, à mon propos. Et vraiment…
Elle s’interrompit, son timbre désespéré en disait assez : 'vraiment, je ne veux pas de ça'.
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Une ville. Manifestement observée depuis un mireplane, un œil volant. Mais bizarrement, il manquait l’affichage habituel des points cardinaux, comme de la latitude et longitude.
Elle paraissait très étendue, et plus curieux encore, si les bâtiments et les rues étaient bien visibles, ils s’enchevêtraient d’arbres et de végétation, de ponts de lianes et de jardins suspendus. De fines cascades plongeaient du haut des terrasses, des pontons couraient sur pilotis entre des façades de pierre blonde. Un incroyable labyrinthe de verdure, de coquettes cabanes perchées, de villas et d’édifices de tailles diverses, voire de monuments aux formes élégantes. Le tout, sillonné de passerelles et d’eau vive. On distinguait nettement de grands chênes, aux branches nues en cette période hivernale, mais il y avait également une quantité de plantes aux feuillages persistants. Cassidan se demanda quel paysage pouvait bien offrir cette étonnante cité, en début d’été, à la saison des fleurs. Ce devait être absolument magnifique.
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Enfin, elles débouchèrent sur l’esplanade occupant le sommet d’Esmaragdin. La citadelle se dressait sur leur gauche au bout d’une large corniche cernée de hautes balustrades. Son parvis clair s’enluminait d’or frais sous les rayons du jeune soleil et ses trois flèches semblaient surgir d’un fourreau de lierre. De l’autre côté de la place prenait une avenue aérienne qui rejoignait une colline boisée, au loin. Et tout autour s’alignaient des immeubles élégants, leurs petits jardins cultivés en massifs enclos de murets ornementés. Ici et là, des marchands s’affairaient à déployer leurs auvents aux teintes pastel. Plusieurs terrasses servaient déjà les clients et des effluves de pâtisserie se mêlaient au parfum des fleurs. L’animation paisible des heures matinales au cœur d’une magnifique cité, dont les habitants appartenaient à toutes les nations imaginables. Bien que Katel ne dispose d’aucun point de comparaison, elle se doutait désormais qu’elle était sans égale.
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Neige était assise près de l’âtre, dans un siège sculpté à même le roc et garni de coussins. Plusieurs autres fauteuils de facture identique entouraient la cheminée. Elle était toujours vêtue de sa curieuse armure noire, réalisée dans une matière inconnue, souple et satinée. Mais cette fois-ci, elle avait dégrafé le plastron, qui s’ouvrait par l’avant comme un gilet, laissant voir le col montant d’une chemise rebrodée.
― Bonsoir Lils, murmura l’ancienne, sans lever la tête.
Elle semblait absorbée dans l’examen d’une tablette qu’elle tenait entre ses mains. Un autre mirenoir, songea Lils – les seigneurs en possédaient souvent en plusieurs tailles. La dame glissa un doigt à travers la surface et reposa l’objet à côté d’elle :
― On dirait que mes arbres sont un peu fatigués. Alors, ce voyage ?
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Le couloir s’élargissait à quelques pas devant eux, et débouchait dans une immense galerie au plafond voûté. Ysolda aperçut des portes et des fenêtres obscures tout au long du vaste tunnel, qui se terminait en impasse à une bonne centaine de mètres, sur une façade d’immeuble. À l’autre bout, il se perdait dans l’ombre, sans qu’on puisse voir s’il continuait très loin.
Elle regarda autour d’elle avec incrédulité : jamais elle n’aurait imaginé trouver un aménagement pareil derrière la Source des siècles, au plus profond d’une montagne. Il s’agissait bien d’une avenue souterraine, éclairée par une enfilade de réverbères suspendus à des montants en spirale. Et quelqu’un les attendait en dessous du plus proche, à une dizaine de mètres, dans le halo de lumière pâle qu’il jetait au sol.
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— Et si vous nous parliez plutôt de cette créature, le serpent ailé, ou le… enfin, quoi que ça puisse être, reprit Alderman d’un ton un peu trop conciliant pour être honnête. C’est quand même extrêmement curieux, cette histoire.
— Curieux ? Oui, on peut dire ça comme ça. Quoique venant de vous, excusez-moi…
Ils le fixèrent sans comprendre. Mais peu à peu, chacun semblait se faire à l’idée de voir le dernier se conduire de façon presque amicale – et s’ils ne saisissaient pas trop ce qui se passait, cette réunion commençait vaguement à ressembler à quelque chose de normalement courtois.
— Vous ne vous en rendez pas compte, mais le monde où vous vivez n’a aucun rapport avec celui que j’ai connu. Notre planète, mes enfants, est devenue très curieuse depuis quelques siècles.
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― Écoutez, monsieur… Monsieur… comment doit-on vous appeler ?
― Fibonbberm, c’est mon nom !
Il avait baissé d’un ton, relâchant ses tentacules. Le fait que Lils ait jugé utile qu’il se présente le calmait quelque peu, à l’évidence. Elle détestait l’idée de négocier avec cet individu répugnant, mais elle savait que fuir à toutes jambes aurait été une très mauvaise solution. Fosse-souche était à l’origine de plusieurs récits, de ceux qu’on racontait de préférence le dernier jour d’octobre. Et c’est bien pour cela que personne n’osait plus y mettre les pieds depuis des lustres.
Pour résumer, l’homme-souche l’aurait rattrapée en trois enjambées. Et ensuite, il pourrait bien la transformer en nouveau sujet d’étude. Ou en n’importe quoi d’autre.
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Les tesselas s’engagèrent sur la piste longeant le lac, puis piquèrent vers le sud, pour contourner les vestiges de la métropole qui en occupait la pointe orientale, autrefois. Cassidan le savait par les archives, elle avait été belle et prospère ; ses habitants, en ce temps-là, la nommaient Genève.
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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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