Désillusionnée avant l'age je dégueule sur la facilité des sentiments.
Ce qu'on nomme l'amour n'est que l'alibi rassurant de l'union d'un pervers et d'une pute que le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude.
Je me suis carapaçonnée de cynisme, mon coeur est châtré, je suis l'affreuse Dépendance, la moquerie du Leure universel; Eros planque une faux dans son carquois.
L'amour, c'est tout ce qu'on a trouvé pour aliéner la déprime post-coïtum, pour justifier la fornication, pour consolider l'orgasme. C'est la quintessence du Beau, du Bien, du Vrai, qui refaçonne votre sale geule, qui sublime votre existence mesquine.
Eh bien moi, je refuse.
Je pratique et je prône l'hédonisme mondain, il m'épargne. Il m'épargneles euphories grotesque du premier baiser, du premier coup de fil, écouter douze fois un simple message [...]
-Chapitre 6-