Je viens une fois de plus de t'avouer mes sentiments, lui dis-je silencieusement. Est-ce que tu comprends ?
Ren continuait de me fixer en silence. Impossible de lire son visage. Est-ce que le verbe "aimer" existait seulement chez les aeldiens ? Pas sûr.
La chevelure électrique, le visage impassible, il semblait indécis, sa queue panachée dessinant de grands huit nerveux derrière lui. Il ne m’écoutait pas. Son regard restait focalisé droit devant lui, droit sur le légionnaire. [...]
Le con, réalisai-je. Il va vraiment me laisser tomber.
C’était donc l’ “Hymne de l’Holos” qui m’avait sauvé la vie : si je ne l’avais pas chanté à tue-tête en réparant le syntoniseur de Yany, Ren m’aurait tuée. Quelle ironie !
— Et relâche mon panache ! fit-il, agacé.
Le « panache » en question m’échappa des mains, pour venir me frapper la tête : une fois, deux fois.
… J’avais connu la guerre, la mort, la trahison, l’amitié, l’amour même… Je compris que c’était bien ainsi. Peu avaient la même chance que moi.
_Sans toi, Ren... la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Je ne demande rien en échange, si ce n’est la chance d’être avec toi.
Qu’était réellement cette créature? Quelle sorte de malheur avions-nous lâché sur la galaxie?
-… J’ai toujours trouvé les univers interespèces très romantiques.