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3.41/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Louis Langlois est un écrivain français.

"Le vétérinaire rural, puis canin et industriel que j’étais a abandonné ses seringues et ses bistouris pour aiguiser sa plume. Écrire est devenu une addiction, que dis-je une jouissance, celle de promener mon lecteur dans les méandres de mon imagination en espérant qu’il s’y égare pour mieux le surprendre.

Croisiériste, je m’installe souvent contre une large baie vitrée du navire pour chercher, sur l’immensité des mers du globe, l’escale qui saura donner au récit l’exotisme que je souhaite lui confier. Lorsque je quitte le bateau, c’est pour fixer l’action dans une grande ville et m’attarder sur l’originalité de mes personnages. Mais je cesse là mon propos, car ils hantent déjà le sommeil de mes nuits.

J'écris des thrillers qui peuvent être des policiers classiques ou bien des romans dans lesquels l'intrigue se situe à bord de navires de croisières, milieu que je connais très bien pour l'avoir beaucoup pratiqué. Le prochain, qui est à la correction, se situe entre ciel et terre, entre croyance et réalité, entre la politique et ma critique très ironique."
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Source : //www.thebookedition.n et Iggy bookscom
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- Va te faire...
L’homme n’eut pas le temps de terminer ses injures qu’il avait reçu une large pulvérisation de gaz lacrymogène sur le visage à travers la grille. Immédiatement, un des agents du GIPN enfonçait le vantail à l’aide d’un bélier et un autre évacuait le videur vers l’extérieur où il était pris en charge par un de ses collègues. À l’intérieur, la sono crachait ses décibels à en faire exploser les tympans des non-initiés. Dans cette ambiance, personne n’avait entendu les coups qui avaient défoncé la porte d’entrée. Lagardère, un chapeau mou sur la tête, s’avança décontracté comme s’il venait assouvir ses penchants gays. Il se surprit même à accentuer son déhanché au rythme de la musique. Une vingtaine d’hommes plus ou moins dévêtus dansaient, collés-serré, sur des airs cubains. Trois autres étaient accoudés au bar devant un verre et cinq ou six se tripotaient sur les canapés éparpillés autour de la salle. Hugo repéra très vite James, le rouquin qui surveillait ses invités en sirotant un whisky assis dans un fauteuil à deux places, à côté de la porte menant dans les appartements privés. Le policier fit signe au serveur de débrancher la sono. Comme il n’avait pas l’air de comprendre, il le saisit au collet par-dessus le comptoir et approcha sa figure de la sienne jusqu’à ce que l’extrémité de leurs nez respectifs se touche.

- Vas-tu arrêter cette putain de musique ou je t’étrangle ?

Le visage d’Yvon rougit très rapidement jusqu’à se colorer d’une teinte violacée. Il agita comme il put la tête de haut en bas. Lagardère relâcha un peu son étreinte. Le serveur passa une main sous son bar et stoppa le vacarme. Le commissaire projeta alors Yvon vers les bouteilles d’alcool, alignées derrière lui, et prit la parole :

- Messieurs, un peu de silence s’il vous plaît. Cet établissement est l’objet d’un contrôle de police dans le cadre d’une enquête sur plusieurs meurtres.

Une rumeur monta dans les rangs des danseurs et autres adeptes des plaisirs partagés. Le fauteuil sur lequel le rouquin était installé était dorénavant vide. Il avait dû voir l’altercation avec le barman et avait quitté les lieux. Lagardère sortit son téléphone de sa poche. Il était toujours en ligne avec Alexia. Il lui demanda de faire entrer cinq agents du GIPN. En apercevant les hommes cagoulés, les quelques clients qui commençaient à s’approcher et à se montrer menaçants envers le commissaire reculèrent vers le fond de la salle, dissuadés de toute réaction agressive.
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Son verre terminé, il gagna sa salle de bain, une grande pièce dans laquelle une baignoire émaillée, juchée sur des pieds torsadés, s’était égarée. Il ouvrit les deux robinets, vint s’installer devant le lavabo et entreprit de se raser. Deux fois dans la même journée c’était exceptionnel, il ne ferait pas ça tous les jours. Avant d’appliquer la mousse sur son visage, il se contempla quelques instants dans le miroir. Il caressa légèrement le haut de son front. Il lui semblait que sa chevelure brune, d’habitude si dense, avait tendance à se raréfier et il devina un premier intrus blanc, puis un second. « Pas déjà ! », pensa-t-il, « j’ai à peine trente-deux ans ». Il s’approcha de son reflet. De fines rides s’installaient maintenant aux bords et au-dessous de ses paupières. C’était bien la peine qu’il utilise tous ces produits anti-âge que lui vantaient les spots télévisés. À la réflexion, il devait posséder un gène « vieillissement » un peu trop dominant. Il décida de chasser ce cauchemar de son esprit et étala largement la crème sur ses joues et son cou.
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Point n’était besoin d’être sorti depuis six mois d’une école de police pour réaliser que la victime n’était pas morte noyée. Il s’agissait bien d’un meurtre et cela avait justifié de réveiller le patron comme la patrouille de nuit l’avait fait avec lui. La voie hiérarchique avait été respectée, même à deux heures trente du matin. Le commissaire Enzo Colonna lui donna quelques conseils avant de raccrocher. Manifestement, il n’avait pas l’intention de se lever et lui faisait confiance pour gérer l’événement.
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Tous deux se retrouvèrent bientôt nus l’un contre l’autre, peau contre peau, bouche contre bouche, sexe contre sexe. Il eut droit à toutes les caresses, elle bénéficia de tous les baisers, mais jamais elle n’accepta la communion suprême. Elle la réservait pour plus tard, quand ils auraient finalisé leur union, jurait-elle.

Confiance quand tu nous tiens… Vladimir, apaisé et épuisé, avait abandonné tout espoir de posséder sa belle cette nuit-là, mais la prochaine rencontre serait la bonne, il en était sûr. D’ailleurs, ne le lui avait-elle pas promis la dernière fois qu’elle l’avait fait jouir ? Les deux amoureux s’étaient rhabillés dans l’obscurité presque totale de la cabane et ils étaient repartis vers la ville. Magdalena l’avait quitté devant sa porte où il l’avait raccompagnée. Un long, très long baiser avait conclu cette communion inachevée et elle avait disparu.
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Elle avait évoqué sa lassitude de vivre dans cette misère entretenue par le maigre salaire de son père qui permettait à la famille de survivre. Elle lui avait aussi parlé de l’amour qu’elle éprouvait pour lui tout en glissant ses mains sous sa chemise entrouverte. Ses caresses avaient enflammé sa peau comme jamais, mais elle n’avait pas la gaieté d’avant ni la même désinvolture qui émanaient d’elle à chacune de leur rencontre. Pour tenter de la détendre, il lui causait de l’avenir, qu’ils pourraient se marier dès que leurs études seraient achevées et qu’ils iraient ensemble s’installer à Kiev dans un bel appartement. Elle, elle n’entendait que les récits de sa mère qui lui avait rapporté les promesses de son père quand elle était jeune.
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Le meurtre du procureur, il le sentait bien, allait prendre une dimension considérable. Que l’on soit riche ou misérable, le dicton aurait pu ajouter notable, on n’est pas tous égaux devant l’attention que les humains portent à notre disparition. L’assassinat du magistrat ferait demain matin la une des journaux. La centaine d’Afghans ayant succombé à un attentat serait à peine mentionnée, dans un entrefilet, en cinquième page… mais on ne les connaît même pas, ces gens-là ! La mort était devenue une marchandise médiatique à intérêt variable : il y avait dorénavant nos chers disparus, sans grande valeur, sinon dans les rubriques nécrologiques, et les décès des célébrités, les seuls rentables.
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Beaucoup de gens sont peu instruits et fonctionnent à l’instinct. Je vous promets de faire de mon mieux pour que tout cela cesse au plus vite. J’espère que nous aurons à nouveau l’occasion de nous rencontrer pour reparler de ces problèmes plus longuement.

Hakim repartit au bras de sa compagne et Élisa sirota son café avant d’aller shoppiner à son tour dans les sept étages du Harrods. À sa grande surprise, le magasin accueillait presque autant de Français que de sujets de Sa Majesté la reine d’Angleterre. Elle revint au Marriott avec un sac en cuir beige, identique à un modèle qu’elle avait repéré dans une boutique de Nice, mais d’un prix beaucoup plus abordable.
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— Gilbert ! Rentre te coucher, tu termineras demain.
— Mais, Patron, j’ai presque fini… c’est pour retranscrire le film porno que ça m’a pris du temps. Au début, Ahmed choisissait les termes qu’il employait, mais au fur et à mesure qu’il me décrivait l’action, il se lâchait.
— Il était grossier ?
— L’expression est faible. C’était… comment vous dire, je ne sais pas moi, oui c’est ça ! Pornographique, c’est le mot pornographique.
— Comme le film qu’il avait vu, quoi ?
— C’est ça ! Pornographique.
— Et alors ?
— On ne m’a jamais appris à faire des rapports de ce genre. Il y a des substantifs que je n’ose pas taper. Le cul, ça se dit, mais ça ne s’écrit pas.
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Le commerce de la peur avait pour supermarché un magnifique yacht amarré devant chez elle. Sans le savoir, étaient passées, sur les quais qu’elle devinait tout en bas, des quantités de tableaux et sculptures entassées dans un caddy poussé par des marins innocents. Même si les œuvres provenaient des réserves des musées français, il n’en demeurait pas moins qu’il s’agissait là du pillage de notre patrimoine national.

Ces révélations la laissèrent sans voix. Elle ne pensait pas que des hommes puissent imaginer un tel trafic. Elle avait tourné le dos à son compagnon et réfléchissait, les yeux braqués vers l’horizon sans observer quoi que ce soit de précis.
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Ce qui est choquant, c’est qu’il y ait des gens qui exploitent l’horreur pour améliorer leur propre image. Dans ce négoce, l’acheteur est aussi ignoble que le fournisseur. Ni pour l’un ni pour l’autre, la vie d’autrui n’a aucune valeur. La notoriété n’est pas toujours gratuite, elle se nourrit parfois de violence. Pour l’initiateur de l’acte, que lui importe le bénéficiaire ou l’intermédiaire, seule la revendication a un sens. Pour chacun de ces trois éléments, il n’y a que le résultat qui compte : l’idéologie pour les uns, la célébrité pour les politiques, la richesse pour les marchands.
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