- Tu es une fille, lui dit-il alors avec douceur, et c'est ....
merveilleux !
- C'est pas vrai.
- Si c'est vrai. Tu crois qu'un garçon aurait pu écrire comme toi ? Il la regarda avec intensité. Aucun garçon n'aurait été capable de faire ce que tu as fait.
- Quand même ...
- Quand même, tu ne peux pas faire les trucs que font les mecs. D'accord, j'ai compris, coupa Rocco. ça t'intéresse de pisser contre les murs ? ça m'étonnerait. De toute façon, tu n'y arriveras jamais. Alors qu'est ce qui t'intéresse tellement, chez les mecs ?
- La liberté de pouvoir choisir, répondit-elle sans hésiter.
- Bien. Alors bats-toi pour ça et parles-en dans tes putains d'articles.
- Ce ne sont pas des putains d'articles, protesta Raquel.
- Mais si ma belle ..enfin mon beau ! Ce sont des putains d'articles qui ont des couilles !
- Tu vois ? Quand vous voulez dire un truc important, vous pensez toujours à votre bite ou à vos couilles !
Rocco la regarda.
- Putain, tu as raison ... Tu as totalement raison. Il hocha lentement la tête : D'accord...moi, je ne sais pas parler aussi bien que toi, mais...apprends-nous à penser différemment.
- Je ne suis qu'une fille...
- Non, toi tu as des couilles, enfin je veux dire...tu es une fille à part, et ça, ne l'oublie jamais ! Comment elle t'a appelée, la femme de la revue, là ? "une jeune fille extraordinaire." Voilà ce que tu es. Aucun des gars que je connais ne sait...Bref, il n'y a pas de comparaison possible. Et personne n'y met autant de coeur. Putain de merde, quoi...tout Buenos Aires lit tes articles, tu te rends compte ? et tu sais pourquoi ? parce que tu...tu parles au coeur des gens, et tu parles pour eux, pour nous, enfin...tu sais utiliser des mots...que nous, on ne sait pas utiliser...