Puis j'ai avancé dans l'eau, doucement d'abord. La mer m'a pris par les mollets, m'a arraché les pieds du sable, m'a déséquilibré. On n'entre pas dans cet océan: il vous accepte ou vous rejette, sans pitié ni douceur. Il faut se battre contre lui. Mon combat matinal était vain, je le savais à la fois perdu et nécessaire. L'océan acceptait mes cris et mes coups. Ma violence, je la défoulais contre lui. Il me cognait en retour (...) P.127