Nages libres

Depuis quand nage-t-on ? Qui a inventé le crawl ? Quel est le scandale qui a entouré la création du maillot de bain une pièce (le fameux « maillot Kellerman ») ? Lucas Mengue, directeur adjoint de la rédaction de France Info, évoque aussi bien ses souvenirs de jeunesse, que diverses anecdotes issues de son parcours de journaliste. Il livre un véritable éloge de la nage, qu'il définit non comme un sport mais comme une respiration et un art de vivre.

Ce précis évoque à la fois les souvenirs personnels de l'auteur, sa découverte de la nage enfant sur une plage de Bretagne, ses “bains exotiques" à Bagdad pendant la guerre, à Sorrente la nuit, en Grèce avec les dieux de la mythologie ou dans l'Amazone avec les peuples autochtones qui ne craignent ni l'eau ni les crocodiles. Il y raconte également des anecdotes récoltées lors de ses reportages journalistiques, quand, par exemple, aux jeux olympiques de Séoul la championne Muriel Hermine lui fait découvrir la natation synchronisée. Aussi intrépide que Matthew Webb – le premier homme à traverser la Manche à la nage –, l'auteur ne recule devant aucun exploit. Il n'hésite pas à refaire le parcours nautique d'Edmond Dantès, le héros du Comte de monte Christo, entre le château d'If et le quai de Marseille.

Lucas Menget ponctue cet éloge joyeux des bassins et de la mer de références à la peinture, à la musique, à la photographie (Jacques Henri Lartigue).

Sorti opportunément au mois de juin dernier, avant les vacances estivales propices à l'exercice de la natation, « Nages libres » aurait pu tout aussi bien arriver dans les librairies parmi la rentrée littéraire tant cet éloge de la nage vaut mieux que nombre de romans promus par le ronron médiatique. En vingt-deux chapitres passionnants, Lucas Menget fait l'éloge de la liberté de la nage, qu'il pratique autant qu'il le peut, partout et en toutes saisons.

L'auteur convoque l'Histoire et des nageurs célèbres, nous entraîne de mer en océan sans négliger les piscines. On passe d'un bain dans un affluent de l'Amazone à un autre dans la mer Egée, sans oublier la Méditerranée qui lui autorise un détour par l'Antiquité. Même les vertus de la natation synchronisée sont racontées. Sous la plume de Lucas Menget, nager relève à la fois du rite, du plaisir physique, de la méditation, d'un art de s'ouvrir au monde.

Dans la lignée de « Héros et nageurs » de Charles Sprawson, paru en 1992, ce livre est plein d'anecdotes sur des nageurs exceptionnels ou des expériences insolites. Évidemment, la littérature a toute sa place dans ce vagabondage aquatique dont l'érudition n'est jamais ennuyante. Lucas Menget se souvient de la nouvelle de John Cheever, « The Swimmer », qui sera portée à l'écran par Frank Perry avec Burt Lancaster. On retrouve aussi Jean Raspail immortalisant les derniers Alakalufs de Patagonie, Alexandre Dumas, Paul Morand ou encore Guy de Maupassant. « Nages libres » se termine naturellement avec l'évocation du dernier bain de l'été et de la douce mélancolie d'une saison qui s'achève, sentiment délicat de la “nostalgie heureuse de l'instant”, que les Brésiliens nomment « saudade ». Magnifique !

Ce petit livre (155 pages) ne souffre d'aucun défaut et a tout pour devenir LA référence en la matière, un véritable vademecum de la natation…et même bien plus. Un essai, délicieusement écrit, qui alterne souvenirs aquatiques et révélations intimes autour de l'histoire et des bienfaits de l'eau ou de la natation. Une occasion pour le lecteur de reprendre à son compte le serment que l'auteur se fit enfant à la piscine Keller: “Je me fais des promesses pour la vie. Elle sera faite de voyages lointains, de piscines, de mers, d'horizons, de rencontres, de bars et d'amour.”
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« Un homme qui ne sait pas lire, écrire et nager, est un homme mal éduqué ». Platon

Avec ce livre, je vais vous parler d'amour et de plaisir… Car c'est bien ce dont il est question dans « Nages libres ». Amour de l'eau, chlorée, salée, naturelle… Qu'importe ! Et plaisir de fusionner avec elle, de s'y diluer… Cette eau qui étreint, enveloppe, caresse, embrasse.

22 brefs récits de vie rapportés de façon magistrale dans autant de courts chapitres pour nous dire le bonheur de nager depuis l'Antiquité et sous tous les climats, en toutes circonstances.

Lucas MENGUET, grand reporter, nous fait partager quelques extraordinaires rendez- vous avec la natation, des moments de bien être intimes et intenses, une liaison secrète avec l'eau, une sensualité, une gourmandise que même la guerre ne peut étouffer.

Il ne s'agit pas d'une pratique sportive chronométrée destinée à la compétition, nécessitant efforts et dépassement, avec pour objectif la victoire. Nous en sommes bien loin.
Qu'il nous invite autour du monde, au fin fond de l'histoire, au coeur des mythes et légendes, la natation nous apparaît comme une pratique joyeuse, salvatrice, gage de modernité…
Il nous livre sa passion, son histoire, grande et petite, au moyen d'anecdotes sympathiques, enjouées, parfois poétiques. Et l'on découvre que Benjamin FRANKLIN a inventé palmes et plaquettes, que le maillot une pièce, dit maillot « Kellerman » est le fruit d'un combat, que Lord Byron avait une pratique plutôt romantique… et tant de jolies histoires offertes comme des friandises…

Les amoureux de la natation exulteront… Les non-initiés y trouveront sans doute l'inspiration.

Je suis heureuse dans l'eau. Alors 5 étoiles à Lucas MENGUET pour avoir si bien su exprimer ce bonheur.

Quel plaisir de plonger dans le livre de Lucas Menget rempli d'anecdotes et d'histoires.
L'eau, la mer et ses bienfaits !
J'ai aimé découvrir les différentes histoires notamment « Les pingouins en peignoir blanc », Wendell Steavenson qui nage tous les jours quelque soit la température de l'eau, ou lorsque le narrateur nous décrit avec passion les bienfaits que la nage lui procure et la naissance de son amour pour l'eau grâce à sa tante et Ouna sa chienne. Il y a aussi l'histoire de Matthew Webb l'un des plus grand nageur de l'histoire, le premier à avoir traversé la Manche en 21h 45 min pour qui ce sport est une obsession au point d'y périr au coeur des courants du Niagara en voulant tenter l'impossible, l'histoire d'Hortense, la première reine à se baigner dans la Manche, celle de la très touchante "reine" Hélène (grand mère de l'auteur) qui se baigne 3 fois par jours du printemps à l'automne jusqu'à ses 92 ans et puis les annectodes chargées d'histoire comme les longueurs à la piscine de l'hôtel du journaliste de guerre en mission à Bagdad ou encore Lartigue, le photographe qui montre l'érotisme de la mer et ses secrets, et puis les souvenirs et les rêves à la piscine Keller et le grand Duke Kahanamoku……

La nage et ses bienfaits médicaux, l'hydrothérapie mais aussi la nage pour oublier, pour rêver, pour tonifier le corps, la nage sportive et ses défis, celle pour devenir un homme ou celle remplie d'histoires, d'amour et de souvenirs…..

De la Bretagne à Londres, à la Côte d'Azur, de la Méditerranée à la Manche en passant par l'Atlantique, l'Italie, les chutes du Niagara….l'auteur m'a embarquée dans un beau voyage !
Construit sous forme de petites histoires, j'ai dévoré cet essai !

Férue de natation, ce livre offert par ma fille m'a initié au décor historique de la nage.Son berceau antique, son apogée britannique ,ses amours célèbres mais finalement son universalité.
Après avoir refait le monde des milliers de fois dans ce bleu hypnotique, grâce à Lucas Mengel , la natation s'est aujourd'hui racontée à moi à travers de multiples anecdotes toutes plus intéressantes les une que les autres.
Comme lui, j'ai toujours un maillot dans mes affaires, l'eau mon fidèle rendez vous ,dont je sors toujours "ravigotée" et toujours plus libre comme le raconte l'histoire.

J'ai eu du mal à me "plonger" dans ce livre.
De base je pensais lire un roman aussi il a fallu que je me discipline, avec force, à lire un livre mi-autobiographie, mi-histoire de la natation par plusieurs prismes. Celui de personnes ayant marqué ou contribué à la nage dans le monde et dans l'histoire.
J'ai aimé certains chapitres, d'autres vraiment pas où je peinais et finissais par lire en diagonale.
Ce n'est pas un gros livre (155 pages) pourtant j'ai eu l'impression de m'y noyer !