Il y a mon moi profond, l'être que je suis vraiment sous ces pelures d'oignon superposées que sont les déguisements et les conventions sociales, et qui cachent ce qu'il y a dessous, au coeur de moi-même, dans ce cercle ultime et obscur : une créature cachée, qui surgit intacte de mes souvenirs d'enfance et supporte tant bien que mal le poids de ma vie et des raisons secrètes qui l'amènent. Et il y a mon double, l'être que je ne suis pas mais que, du fait que les autres le disaient, j'ai toujours cru être une calamité ambulante, authentique et absolue.