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3.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Vigevano, Pavie , 1930
Mort(e) : 1979
Biographie :

Romancier très apprécié en Italie, Lucio Mastronardi est peu connu à l'étranger. Enseignant de formation, il commence à écrire surtout des romans mais aussi des récits.

Ses romans parlent des transformations de sa petite ville natale en Lombardie pendant les années de l'industrialisation et du phénomène de l'émigration interne de l'Italie du sud vers le nord et de la campagne vers les villes.

Il est l'auteur d'une trilogie publiée chez Einaudi Editore:
- Il calzolaio di Vigevano en 1959 (Le cordonnier de Vigevano),
- Il maestro di Vigevano en 1962 (L'instituteur de Vigevano),
- Il meridionale di Vigevano en 1964 (Le méridional de Vigevano).

Suivront:
- son dernier roman A casa tua ridono en 1971
- puis un recueil de récits L'assicuratore en 1975,
tous les deux publiés par Rizzoli, Milano.

Colérique et dépressif, souffrant d'un grave déséquilibre mental, il se suicide en se jetant dans le Ticino en 1979.

Il maestro di Vigevano, film réalisé par Elio Petri en 1963 avec Alberto Sordi, est tiré du roman éponyme de Lucio Mastronardi.
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Source : www.italien-facile.com
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Bibliographie de Lucio Mastronardi   (2)Voir plus

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'enseigne à l'école primaire et je suis chef de famille. J'ai une femme et un enfant, et mon revenu est suffisant pour arriver à la fin du mois. Ada, ma femme, me répète souvent: 'Laisse-moi aller travailler !' ou encore: 'À Vigevano, toutes les femmes travaillent !'.
Elle voit que je me surmène entre l'école et les cours particuliers et en profite: 'Pourquoi ne me laisses-tu pas aller travailler ?'. Je comprends que son travail pourrait aider au budget de la maison, ainsi qu'à épargner mes forces, mais rien qu'à l'idée de penser que ma femme - la femme d'un petit bourgeois - aille dans une usine et se mette au même niveau que les ouvriers, rien que cette pensée m'est insupportable: 'Tu dois t'occuper de la maison', je lui réponds alors.
Dans ma maison, il n'y a, en fait, pas grand-chose à faire. Il y a moi, Ada et notre fils Rino.
'Tu es vaniteux', me reproche Ada.
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Je pense que c'est lundi. J'essaie de me souvenir où j'étais il y a dix ans le même jour. Et je pense que j'étais ici, que j'avais vu les mêmes personnes et assisté aux mêmes scènes que ce soir.
Et dans dix ans ? Je pense que dans dix ans je serai au 4e échelon de l'indice 229. [...]
Je pense que cette journée a passé elle aussi, que la nuit est en train de passer, que du lundi on passe au mardi. Et dans quelques jours ce sera à nouveau lundi puis mardi. Indice 202.
Je pense que l'avenir sera semblable au passé : tant de mois de classe, tant de mois de vacances. Et en période d'école je sens avec joie que le temps passe et que les vacances approchent. En période de vacances, je pense avec joie que les vacances elles aussi passent et qu'une nouvelle année scolaire commence. Indice 202.
Que m'arrivera-t-il demain ? Je prévois que je me lèverai vers huit heures ; qu'à huit heures vingt je serai à l'école ; que je rencontrerai les sempiternelles têtes. [...] Et je m'enfermerai dans ma classe et je répéterai les choses que je répète, archirépète depuis vingt ans. [...]

Chaque jour se produiront de petits événements, toujours nouveaux, qui permettront de distinguer un jour de l'autre ; je remplirai le temps de petits événements sans compter le paiement quotidien de mon tribut à la vie (p. 216-218)
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Je marche tandis que le soir tombe, maintenant, et la lune s'élève ; devant moi le long boulevard de Milan plein de bicyclettes et de voitures et de gens qui s'agitent, courent, foncent ; tout cela c'est le sens de leur vie, leur raison d'être. Et je pense : mes déambulations ont-elles aussi une signification ? Mais je ne sais pas bien quelle signification leur attribuer. Peut-être parce que l'agitation de tous les autres tend vers quelque chose, vers quelque action, alors que moi je marche sans but... Je pense à l'argent. Aux billets de banque qui valent quelque chose parce que derrière il y a l'or ; s'il n'y avait pas d'or, ils ne vaudraient rien. Voilà, il y a quelque chose de semblable dans l'agitation des gens autour de moi : dessous, il y a de l'or ; alors que sous mes pas, il n'y a rien, rien, rien ! (p. 65)
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Le matin je vais à l'école ; j'ai l'impression d'aller payer mes impôts sur la vie. Je sais que je vais trouver Cipollone qui parlera de ses gueuletons et de la chicorée qui rafraîchit. Bragaglia qui parlera de la juridiction scolaire. Filippi qui parlera de la trique. [...] Il y aura des réunions syndicales et pédagogiques et après neuf mois de classe il y aura trois mois de vacances, puis à nouveau neuf mois de classe et trois de vacances.
Je suis à l'indice 202. Je sais que j'y resterai cinq ans, puis je passerai à l'indice 229 où je resterai dix ans.
À quel indice est-ce que je serai quand je mourrai ? (p. 210)
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