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Citation de HundredDreams


Dans le grand champ de maïs qui s’étendait de l’autre côté, elle aperçut non loin de là un épouvantail perché sur un piquet afin d’éloigner les oiseaux des épis mûrs. Dorothy appuya son menton sur sa main et l’examina avec attention. Sa tête était formée d’un petit sac bourré de paille sur lequel étaient peints des yeux, un nez et une bouche. Le reste de sa silhouette consistait en un vieux chapeau pointu de couleur bleue, qui avait dû appartenir à un Munchkin, et en un costume bleu râpé, décoloré et lui aussi rempli de paille. Il était chaussé d’une paire de vieilles bottes à revers bleu, comme en portaient tous les hommes du pays, et un piquet enfoncé dans son dos le maintenait au-dessus des tiges de maïs.
Tandis qu’elle observait le visage peinturluré de l’épouvantail avec le plus grand sérieux, Dorothy eut la surprise de le voir lui adresser un clin d’œil. Elle crut d’abord s’être trompée, parce qu’au Kansas les épouvantails ne clignent pas des yeux ; mais bientôt le mannequin hocha la tête à son intention. Elle descendit alors de la clôture et marcha vers lui, pendant que Toto courait autour du piquet en aboyant.
— Bien le bonjour, dit l’Épouvantail d’une voix rauque.
— Tu as parlé ? demanda la fillette, stupéfaite.
— Certainement. Comment vas-tu ?
— Très bien, je te remercie, répondit-elle poliment. Et toi ?
— Je ne me sens pas très bien, dit l’Épouvantail en souriant. C’est très ennuyeux d’être perché là-dessus jour et nuit pour effaroucher les corneilles.
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