Ma mère était parfois emmenée en voiture, les yeux bandés, pour subir un interrogatoire dans un endroit inconnu. Ils pensaient peut-être qu'en lui faisant peur, elle avouerait tout, mais il n'y avait rien à avouer, rien à dévoiler, elle ne savait rien du tout. Elle nous racontait toutes ces péripéties à son retour et je la voyais un peu comme une héroïne.