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Critiques de Madeline Roth (110)
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Avant le jour

Elle doit passer quelques jours à Turin avec son amant. Mais la veille du départ, celui-ci renonce à ce projet pour rester auprès de son épouse qui vient de perdre son père.



Elle décide alors de partir quand même, seule, en tête à tête avec elle-même, et c’est l’occasion de faire le point sur ses choix de vie, alors qu’elle atteint quarante ans.



Ses réflexions tournent autour du couple qu’elle a formé avec le père de son enfant, leur séparation, et la rencontre de hasard avec celui qu’elle partage à temps partiel avec sa légitime.



Bilan également du temps qui passe, du corps qui accuse l’âge, des échéances qui s’annoncent , des décisions qu’elles impliquent. Turin devient ville d’un cheminement intérieur, d’un arrêt sur image, qui pourrait ne pas changer le cours des événements mais offre malgré tout une occasion de se mettre en accord avec elle-même.



Le ton est celui de la confidence, de l’écoute introspective, avec pudeur et sincérité.


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Avant le jour

L’histoire d’une femme qui part en voyage, en Italie, sans Pierre, son amant, un homme marié qui ne quittera pas sa femme. L’histoire d’un voyage qui sera pour elle, l’occasion de faire le point. L’histoire de sa vie amoureuse. L’histoire d’une femme qui doute, qui se voit vieillir, qui se demande si elle aime, qui analyse ses sentiments, qui se questionne, qui culpabilise, qui tente une sorte de passage vers un devenir, on ne saura lequel, l’histoire d’une femme libre en Italie, et qui pourtant s’enferme avec elle-même pour essayer de renaître.



Mais ce voyage intérieur lui permettra-t-il de faire peau neuve, mettra-t-il fin à ses tourments ? aura-t-elle pleinement profité de cette escapade à Turin ? Un beau texte plein de poésie et de philosophie, regorgeant de ces questionnements dont chacun peut-être un jour le sujet.
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Mon père des montagnes

Lucas n'est pas à la fête. Sa mère a décidé qu'il passerait une semaine des vacances de printemps avec son père, dans un vieux chalet familial coupé du monde. Pas d'électricité, pas de réseau, et pour seule compagnie cet homme de quarante-six ans auquel Lucas ne parle plus vraiment. Ils ne sont pas fâchés, mais le père est un taiseux, un grand pudique, et le gamin ('petit con' comme il se doit à seize ans et même au-delà) méprise vaguement ce type qui n'a jamais su faire mieux que bosser en usine.



On imagine les phases par lesquelles va passer Lucas là-haut, sur la montagne : mauvaise humeur, ennui, décision de rentrer, résignation...

Mais père et fils se ré-apprivoisent, réalisent que le temps a passé vite, trop vite, et qu'ils ont laissé s'effilocher des liens. Il n'est jamais trop tard pour en tisser d'autres : à la veille de sa vie d'adulte, Lucas a encore des choses à apprendre de son père. Bricoler, faire un feu, éplucher artistiquement une orange, respecter les choix de vie des autres... Et ça, notamment :

« Il faut apprendre à vivre avec une femme, et puis après il faut apprendre à vivre à trois, et encore après, on se rend compte que c'est avec soi qu'il faut vivre, avant tout. »



Belle histoire, simple et douce. Pas trop mon genre habituellement (l'évocation de Thoreau dans le récit est intéressante, à ce titre, pour les lecteurs hermétiques au nature writing), mais le récit est suffisamment bref pour toucher sans ennuyer.

Dans ce registre, j'avais été plus émue par 'L'Echelle de Glasgow' (Marcus Malte).



Cadeau à tou(te)s les petit(e)s con(ne)s 😉, cette réflexion de Lucas :

« Y avait rien qui m'obligeait à faire pareil [que mon père], à être pareil, y avait rien non plus qui me disait de faire le contraire. »

___



♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=CfCxItPlidc
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Mon père des montagnes

Huis clos d'une semaine entre un père et un fils de seize ans dans le chalet familial à la montagne, conté à double voix, même si c'est surtout celle du fils qui dit l'essentiel.



Cela m'a surtout paru trop court et trop dépouillé, même si cette économie de mots est sans doute volontaire pour installer le lecteur dans un dialogue presque impossible entre père et fils.



Quand même, on est dans la montagne, et presque rien sur la nature qui entoure les deux isolés loin du monde que finalement chacun d'eux rejette bien que le père ait dû faire avec et mener une existence que le fils ne peut comprendre et qu'il voudrait surtout éviter, et surtout pas de sudoku si jamais il devient vieux.



Donc, un peu de frustration d'une lecture que personnellement j'aurais souhaitée plus étoffée. Ce texte m'a un peu fait penser à Sukkwan Island sans, heureusement, le meurtre du fils par le père.



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Avant le jour

Le voyage en Italie



Madeline Roth a imaginé, pour son premier texte à destination des adultes, une narratrice en proie à des tourments amoureux. A l’occasion d’un voyage en Italie qu’elle effectue seule, elle dresse le bilan de sa relation avec un homme marié.



«Dans quelques mois j'ai quarante ans, et depuis quatre ans je donne à Pierre ce qui s'appelle un bout de ma vie — ça ne s'appelle pas autrement. Des heures, des nuits, un corps, des baisers, des rêves: la vie. Je me donne. Je prends ce qu'il m'offre mais il me vole — souvent j'ai ce sentiment-là, qu’il me vole.» Aussi ce voyage en Italie qu'elle devait faire avec Pierre, la narratrice décide de le faire seule, laissant son amant avec Sarah, qui vient de perdre son père. Une femme, une épouse qu'elle préfère ne pas connaître.

Mais au moment de monter dans le train pour Turin, le sentiment qui domine est la peur, car elle se rend bien compte que ces kilomètres qu'elle va parcourir vont l'éloigner de cet homme qu'elle aurait tant voulu ne pas partager, qu'elle aurait tant aimé avoir à ses côtés.

Madeline Roth, dans ce très court roman – moins de 100 pages – va explorer la psyché de cette femme à l'heure d'un choix difficile. Comme elle l'explique à Marie, son amie et confidente, elle a le sentiment d'années perdues, d'un bout de vie qui ne se rattrape pas. «Je n’attends rien. Enfin je n'attends pas qu'il la quitte. J’attends quelque chose qui ressemble à ce qu’il me donne. J'attends l'attente de lui, le désir que j'ai de lui, sans cesse renouvelé. C’est peut-être la première fois que ça m'arrive, ça, dans ma vie, ce truc qu’on vous dit tout le temps, n’attends rien. Un jour, ça arrive. Et puis, un autre jour, on quitte son appartement avec un billet pour deux à destination d’un autre pays. Et on ne veut pas de cette peine, on ne veut rien subir qui ressemble à une attente qui n'aurait pas été comblée.» Car la vie ne l'a pas épargnée. Elle a quitté son mari alors que leur fils Lucas venait de faire ses premiers pas et conservé depuis un sentiment de culpabilité. Aujourd'hui, son fils a 13 ans et elle se retrouve à prier dans une église de Turin, elle qui n'est pas croyante. À se demander que faire de cette relation.

Madeline Roth pose des mots simples sur les questions de cette femme, simples mais justes, simples mais beaux. En changeant de perspective – vu de Turin son amour reste-t-il toujours aussi nécessaire – elle trace un chemin. Et si au moment de reprendre le train, elle n'a pas toutes les réponses, elle aura trouvé une forme d'apaisement. De quoi affronter les prochains temps.

On se laisse happer par la beauté des phrases de Madeline Roth, on oublie le côté sordide de cette relation secrète, on ne voit plus que la peur de cette femme que l'on aimerait aider. Sensible et intelligent, ce récit est d'une rare délicatesse. Si bien qu'en refermant le livre, on regrette qu'il soit déjà fini.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Mon père des montagnes

♬ Là-haut sur la montagne, était un vieux chalet... ♬

Là-haut sur la montagne, un père et son fils ont l'occasion de se retrouver en tête-à-tête, eux qui ne se parlent plus depuis longtemps, eux qui ne savent plus.

Le sujet est attirant : l'absence de communication et l'isolement comme élément déclencheur à un nouveau départ.

Coincés à deux, au milieu de la nature, deux personnes éloignées vont se rapprocher, apprendre à se connaître... et à s'aimer.

C'est séduisant, oui, mais ce n'est pas original du tout. Ce thème a déjà été traité sous des formes diverses et variées en littérature ou au cinéma.

Alors, pour que ce soit intéressant, il faut un petit quelque chose en plus.

Voilà ce qui m'a manqué au cours de cette brève lecture.

Je n'ai pas trouvé dans ce livre le petit peu d'originalité, le brin de fantaisie, la touche de poésie, le soupçon d'humour... bref, le petit "truc" différent qui m'aurait émue.

Cette histoire m'a donc laissée de marbre.

L'écriture aurait pu rattraper le contenu, mais je ne l'ai pas appréciée.

Je l'ai trouvée inutilement lourde et pas agréable à lire. Par exemple, lorsque Lucas trouve dans le grenier de vieilles choses que sa mère aime conserver et entasser, et qu'il se plaint : "Jeter, ça n'enlève rien à ce qui a été vécu. On a de la place pour ça, non, dans le cœur ? Pourquoi on garderait des traces ? C'est plein de poussière. Ça a été vécu, c'était hier. C'est en nous, maintenant. Pas forcé de construire un musée."

J'ai accroché au début de l'histoire, mais me suis vite lassée.

Je suis manifestement passée à côté de cette lecture, ou bien ce roman n'était pas fait pour moi.

D'autres l'apprécieront, les critiques élogieuses sur Babelio en témoignent.

Je remercie Babelio et son opération masse critique, ainsi que les éditions du rouergue pour leur envoi, et je regrette de ne pouvoir en toute honnêteté écrire quelques lignes plus positives.
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Avant le jour

Ce livre est un bijou de maîtrise et de délicatesse.

L’histoire d’une femme de 40 ans, qui doit partir quelques jours à Turin avec son amant. Mais celui ci annule le séjour suite à un décès de ses proches et elle, décide de partir seule...

Les 3 jours, seule, seront l’occasion pour elle de réfléchir sur sa vie de femme, de mère.

Tout en suivant ce questionnement, l’auteure nous offre une découverte de cette ville italienne au gré de visites d’églises, du Museo Egizio, Museo nazionale del cinema.

Ce petit livre de 80 pages sonne vraiment très juste, une pépite de délicatesse et d’élégance.
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Mon père des montagnes

La couverture donne le ton : une maisonnette perdue dans une nature crépusculaire, désolée, mais paisible. L'ensemble est sombre, mais pas vraiment triste. La lumière tombe sur la façade et le chemin blanc, dont on ne voit pas où il mène : tout semble ouvert.



C'est un joli roman choral que nous offre Madeline Roth. Elle nous fait entendre deux voix : celle de Lucas, seize ans, et de son père, qui ne se parlent plus depuis si longtemps, mais qui se retrouvent pour une semaine de vacances dans le chalet familial. Ce n'est pas qu'ils soient fâchés, mais les silences, leurs différences et le temps qui voit Lucas grandir et son père vieillir ont distendu le fil de leurs liens. Perdus dans la montagne, ils n'ont guère le choix de se faire face. Parviendront-ils à s'apprivoiser ?



Le père et le fils sont on ne peut plus différents : l'un est posé, habile de ses mains, taiseux, solitaire ; l'autre a soif de vivre, aime le bruit, les discussions, ses amis. Et pourtant, les deux se manquent l'un à l'autre. Chacun à une charnière de sa vie, ils ont (peut-être plus que jamais) besoin de la tendresse de l'autre. Ils partagent peut-être plus qu'ils ne le pensent. Et pas seulement le socle des souvenirs heureux que les vestiges d'une cabane ou la saveur des pommes de terres cuites dans les braises suffisent à raviver...



J'ai beaucoup aimé ce texte qui me donne envie de continuer à découvrir les livres de Madeline Roth. Elle n'en fait pas trois tonnes – 75 pages à peine en réalité, mais dont chaque mot est dense, pesé pour aller droit au coeur. Ces mots parlent très justement de l'ambivalence que représente le fait de grandir vers l'âge adulte. J'ai beaucoup aimé aussi la façon dont les deux narrateurs évoquent le personnage de la mère qui n'est pas présente sur place, mais dont on pressent constamment le trait d'union qu'elle représente entre eux. Un beau texte sur le pouvoir qu'a l'amour de transcender les différences et sur l'urgence d'entretenir, mot après mot, geste après geste, les liens qui nous tiennent à coeur.
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Tant que mon coeur bat

A la bibliothèque, j'ai emprunté : Tant que mon cœur bat de Madeline Roth.

Ce recueil contient deux nouvelles, deux histoires d’amour terribles, destructrices, comme en traversent des adolescents épris d'absolu.

Dans : « Moi, une marionnette » nous suivons Esra qui est passionnément amoureuse d’un homme beaucoup plus âgé qu’elle a rencontré dans un bar. Mais il se révèle manipulateur. Un véritable vampire, exigeant d’elle une dévotion constante. Petit à petit, il isole la jeune fille des siens et la terrorise. Un jour elle trouve le courage d’appeler à l’aide son amoureux transi de toujours qui va l’extirper de cette situation toxique.

J'ai trouvé cette nouvelle très touchante, et très crédible. Malheureusement, des hommes profitent des femmes qu'ils sentent plus faibles qu'eux, à la recherche du grand amour. Au début tout est rose et peu à peu les choses se gâtent.

La pauvre Esra en fait les frais ! Elle est mineure, et tombe sur un manipulateur qui peu à peu l'isole des autres. C'est compliqué pour elle de faire la part des choses. Un jour, elle doit se faire interner pour éviter le pire. J'ai été très touché par ce texte, très pertinent. Esra est très attachante même si j'ai parfois eu envie de la secouer ! Pourtant, je sais bien qu'il est difficile quand on est dans une telle situation de s'en sortir. Elle va essayer, en appelant celui qui est fou d'elle et qui va évidemment souffrir lui aussi de la voir ainsi.

J'ai apprécié la chute, c'est bien ficelé. Simple mais efficace.

Ma note : quatre étoiles et demie.

Dans « Et grandir maintenant » Cyril a beaucoup aimé Laura, mais sans doute pas assez, pas à la mesure de ce qu’elle attendait. Après des années de mal être, Laura a nagé trop loin... Impossible de revenir. En route pour les obsèques, le garçon revoit les années passées.

Ce second texte parle de passion, d'un amour à sens unique. Laura aimé fort, trop fort sûrement Cyril. Quitte à en crever..

Cyril la balade, il se joue de ses sentiments. Il ne s'en rend pas forcément compte.

Mais au fur et à mesure que les pages se tournent, qu'il dévoile leur histoire alors qu'il est en route pour l'enterrement de la jeune fille ; on se rend compte que Cyril n'a pas été correct et qu'il a une sacré responsabilité dans le geste de la jeune fille !

C'est une nouvelle qui la aussi m'a pris aux tripes, c'est difficile d'accepter que des jeunes filles viennent à se tuer pour ne pas assumer un amour à sens unique, un amour qui n'est pas celui qu'elle espérait.

Ma note : quatre étoiles et demie.

Tant que mon cœur bat est un recueil de deux nouvelles très fortes, poignantes et qui dérangent un peu.

J'ai apprécié l'écriture de Madeline Roth car elle met avec beaucoup de justesse des mots sur les maux de deux adolescentes. Elle décrit parfaitement l’exaltation des sentiments amoureux à l’adolescence, la radicalité des choix qui sont fait. Cela fait réfléchir, c'est poignant, touchant.

Bref, un bon ouvrage qui mérite quatre étoiles et demie.

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Avant le jour

****



Ce voyage à Turin, ces instants promis, ces quelques jours partagés, elle en avait envie, elle en avait besoin. En finir avec l’attente, la solitude, l’absence. Mais Pierre ne viendra pas. Quelque chose le retient dans son autre vie. Alors elle décide de partir seule, avec sa valise remplie de questions...



Avec ce dernier roman, Madeline Roth nous offre de très belles pages sur ce qu’est être une femme. Tout en finesse, elle évoque les doutes, les regrets, la peur de l’âge qui avance et de ce corps qui est comme étranger. Elle met des mots sur les silences de l’amour, de l’attente et du désir.



La narratrice nous touche par ses moments de flottement, où tout se joue. La vie qu’elle s’est construite n’est pas parfaite mais elle a le mérite et le courage d’avancer. Malgré ses instants où plus rien ne va, où l’image dans le miroir lui fait détourner les yeux, elle est là, debout...



Madeline Roth a su écrire cet amour fou, décalé. Cette vie craquelée... Des pages qui sonnent une mélodie italienne, remplie de chaleur et de mélancolie. Ti voglio bene... Tout simplement.



Merci aux 68 premières fois pour le partage de la douceur de ces pages...
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Mon père des montagnes

Lucas, âgé de seize ans, accompagne son père pour une semaine dans un petit chalet familial, sans eau courante - hormis celle qui s'écoule de la montagne dans un bassin sur le terrain - ni électricité, ni réseau. Sa seule compagnie sera donc celle de ce père peu expansif, qui depuis longtemps laisse son épouse gérer l'éducation du fiston.

Dans ce contexte, il va être difficile pour chacun d'éviter l'autre...



Ces retrouvailles entre un père et son fils permettent au premier de prendre conscience de ce qu'il a pu rater, tandis qu'elles prennent un caractère initiatique pour le second.

En guise de morale, l'histoire montre que leurs rejetons n'ont pas nécessairement vocation à mener la vie dont les adultes rêvent pour eux, ou celle dont eux-mêmes ont pu rêver mais qu'ils n'ont pas réussi à mener...



Parents et adolescents devraient apprécier.



Merci à Babelio et au Rouergue.
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Avant le jour

La narratrice nous livre ses sentiments intimes tout au long de son récit. La couverture attire immédiatement. Elle est sobre et simple.

Pierre son amant ne peut l'accompagner en week-end en Italie suite à un empêchement familial. Malgré tout, elle décide de partir. Une femme qui a été mère et maîtresse, mais qui n'a aucun regret. Cette femme nous livre ses sentiments, ses manques, ses envies, son passé et elle nous laisse apercevoir son avenir. Des décisions seront prises au cours de ce récit et de cette introspection. Elle aime ces jours de liberté et de sentiments intimes aux prises à des choix importants dans sa vie.

Un livre écrit à la première personne sur un amour beau et sincère, en pleine évolution. L'écriture est fluide. Tout est dit avec subtilité pour décrire les sentiments.

Un très beau portrait de femme.

Merci aux 68 premières fois et aux Éditions de La fosse aux ours de m'avoir permis de découvrir ce livre

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A ma source gardée

« On est le 18 août, j’aime un garçon qui en aime un autre, j’attends un enfant de lui, et j’ai mis le premier pull que j’ai trouvé dans l’armoire, alors qu’il doit faire vingt-six degrés, parce que cette nuit, en une seconde, j’ai eu peur de continuer la vie, comme ça. »



Voila, tout est dit. Je spoile à mort mais tant pis, l’intérêt du roman n’est pas selon moi dans l’histoire mais dans son traitement. Jeanne passe toutes ses vacances chez sa grand-mère. Elle y retrouve Julie, Chloé, Baptiste, Tom et Lucas. « Pas une histoire d’amour. Une histoire d’amitié. Sévère. Inséparables, forcément. Bancals, des failles, des fous rires, des zones d’ombres, des mensonges sans doute, des nuits blanches, des mains, sans cesse dans d’autres mains. » De Lucas, Jeanne est follement amoureuse. Elle va se donner à lui comme elle ne s’est jamais donnée auparavant : « Dès que l’on se retrouvait seuls, Lucas prenait ma main, et puis ma bouche, et puis moi, tout entière. Et c’était la plus belle chose qui m’était jamais arrivé dans ma vie. » Sauf que Lucas n’est pas vraiment celui qu’elle croit et que l’amour absolu qu’elle lui porte n’est, malgré les apparences, pas réciproque.



Je disais que l’histoire comptait moins que son traitement et c’est réellement le sentiment que j’ai eu en refermant ce court roman. Parce que Madeline Roth dit la douleur affective, le chagrin qui vous laboure les entrailles, le vertige de la perte comme rarement je l’ai lu dans un texte pour ados. Le monologue de Jeanne est aussi puissant que lucide, aussi sincère que touchant. Lucas est en elle, partout, tout le temps, cicatrice béante marquant ses chairs au fer rouge, tatouage qui électrise chaque grain de peau et n’a rien d’éphémère. C’est la confession d’un déchirement, avec une fenêtre ouverte sur une possible reconstruction. Mais la trace restera indélébile, quel que soit l’avenir. Magistral.


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Avant le jour

Elle a bientôt quarante ans, un amant plus jeune qu’elle, un enfant déjà adolescent. Divorcée alors que son fils Lucas n’était encore qu’un bébé de quelques mois, il a aujourd’hui treize ans. Elle a choisi de vivre seule, mais aujourd’hui elle attend Pierre. Pierre l’amant qui part toujours trop vite mais qui lui a promis ce long week-end en Italie. Partir à Turin tous les deux, comme un cadeau, une parenthèse.



Pourtant, il ne viendra pas, il reste auprès de sa femme qui vient de perdre son père. Alors, que faire, rester seule chez elle en sachant qu’il ne viendra pas ou partir sans lui pour rencontrer la ville qui devait abriter leur amour, pour s’y rencontrer elle-même.



Alors elle part, seule dans ce train, seule dans le lobby de l’hôtel, dans la chambre, les églises et les musées qu’ils auraient pu arpenter à deux, seule surtout avec ses interrogations, avec cette introspection utile et bienvenue. Qu’est-ce que l’amour, est-ce raisonnable d’attendre un homme que l’on n’aura jamais à soi, et pourquoi faut-il divorcer, pourquoi partir et se priver de son fils une semaine sur deux, le priver aussi de cet autre parent qui forcément va lui manquer.



Les questions arrivent au rythme de ses pas dans la ville qu’elle découvre, mais aussi au fil des souvenirs qui s’égrainent, quatre ans déjà avec Pierre, cet homme qu’elle aime même s’il ne sera jamais à elle.



Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/05/27/avant-le-jour-madeline-roth/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Avant le jour

Depuis le début des sélections des 68 premières fois, j'ai repéré l'ouvrage de Madeline Roth. Je ne sais pas si c'est ce portrait de femme qui m'a attiré ou l'histoire en quatrième de couverture.



Ce livre assez court de moins de quatre-vingt page est un véritable travail d'introspection réalisée par une femme sur elle-même et sur ses choix amoureux.



D'une décennie de moins qu'elle, Pierre lui donne l'impression de vivre une seconde vie. Alors qu'ils prévoient de partir quelques jours à Turin en amoureux, celui-ci doit y renoncer suite au décès du père de son épouse. Malgré ce contretemps, elle décide quand-même de partir en Italie. Pendant l'ensemble du trajet et de son séjour, nous sommes amenés à entrer dans les réflexions de cette femme aux multiples casquettes que se soit en tant que mère ou maîtresse d'un homme marié. Cette dernière relation lui est-elle bénéfique? Veut-elle continuer dans cette direction ou prendre un chemin différent?

J'ai beaucoup aimé l'intimité dans laquelle nous invite à entrer Madeline Roth lors de la lecture de cet ouvrage...
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Mon père des montagnes

Difficile pour un père de parler à son ado...



Un jeune homme se voit obligé de passer tout une semaine avec son père dans un endroit isolé. Ils vont tenter de continuer à aménager ensemble un chalet sans confort dans la montagne.



Lucas n'est pas content de quitter son quotidien et surtout Zoé à qui il pense beaucoup. Le père lui se demande pourquoi sa femme a insisté pour que les deux partent seuls.



Alors le garçon pense rafistoler la cabane que son père avait construite quand il était petit, ils vont tenter de tracer ensemble des moments de partage.



Au départ, il s'agit de quelques échanges timides puis d'un vrai nouveau dialogue...



Un court roman qui donne du baume au cœur au moment où l'on pense avoir perdu ses enfants devenus de jeunes adultes qu"on n’est pas toujours certain de comprendre.



Il montre qu"il est toujours possible de retisser de nouvelles bases de communication. Entre la nostalgie de l'enfance et le silence des corps, il reste de nouveaux mots à inventer.



J'ai beaucoup aimé la finesse de l'écriture qui nous fait ressentir le lâcher prise de l'adolescent face au mystère que constitue pour lui son père. La nature joue le jeu de l'apaisement dans les tensions qui s'étaient constituées entre eux.



Un beau livre à partager !
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L'été de Léa

Résumé : Théo et Léa sont cousins, et chaque été ils se retrouvent durant un mois chez leur grand-mère pour partager plein d’aventures et de secrets. Mais les choses ont changé depuis le dernier été, les sentiments de Théo et Léa grandissent malgré l’interdit de s’aimer entre cousins.



Mon avis : Une histoire racontée avec des mots tendres et délicats sur l’amour naissant entre deux adolescents, mais cet amour est interdit car ils sont cousins.



Les chapitres alternent les voix de Théo et Léa, qui se sentent chacun troublés par leurs sentiments. Leur amour grandit pudiquement mais ils savent que ce dernier est interdit.



Il reste un goût d’inachevé à la fin de la lecture, ce qui fait que l’on peut être un peu désarçonné, ou se dire que la vie va faire peut-être changer, ou pas, les sentiments des deux adolescents.
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Avant le jour

6 jours de la vie d'une femme, une femme qui va avoir quarante ans qui vit une histoire avec Pierre un homme marié de dix ans de moins qu'elle. Tous les deux devaient enfin se retrouver, pouvoir se balader main dans la main, se découvrir au réveil le matin, tel un vrai couple lors d'une escapade à Turin. Deux jours avant le voyage tant attendu avec lui, Pierre doit annuler car sa femme Sarah vient de perdre son père. Notre narratrice hésite puis choisit de partir, trois jours pour elle, pour réfléchir sur cet amour mais pas seulement, aussi sur sa culpabilité d'avoir quitté Matthieu, le père de son fils il y a plus de dix ans et de voir son fils grandir désormais par alternance. Une mère célibataire qui tente d'oublier ces moments loupés dans la vie de son fils Lucas, tente aussi de rester femme, d'aimer...



Quelques jours pour une introspection, une escapade à deux qui se transforme en un voyage solitaire, salutaire! Doit-elle quittter Pierre? Est-ce une histoire d'amour? Les années passent pour elle, quel avenir avec cet homme qu'elle partage, juste des intancts volés sachant qu'il ne quittera pas sa femme. Est-ce suffisant? Un court roman de 74 pages, qui parle d'amour, d'une femme de la quarantaine, mère célibataire. La narratrice se dévoile, s'interroge sur ses choix, sa vie pendant cette paenthèse, loin de ce qu'elle avait imaginé, espéré. Quelques pages langoureuses où l'autrice parle de manière magnifique d'amour et de la quête de soi. 



Une très belle découverte, poètique délicate que je vous conseille. L'introspection d'une femme tout en douceur, un brin envoutante. Un roman d'amour si juste! 
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Tant que mon coeur bat

Les mots de Madeline Roth cognent, s'entrechoquent et éclatent en nous. Ils bousculent et renversent. Créent des turbulences au coeur et des soubresauts à l'âme. Ça palpite, ça bat fort, ça tangue, ça terrasse. C'est la vie toute entière qui bouillonne, source intarissable. Ça déborde, c'est vif, c'est intense. Impitoyablement. Des mots hurlants, des phrases saisissantes de réalisme, des personnages criant de vérité. Tout est dit, tout est mis sur la table, comme ça en quelques pages. Sans détours ni demi-mesure. Avec justesse et intelligence. L'intime, le profond, la sensation.

Et l'amour au centre de ce tout ; puissant et dévastateur, brûlant et beau, fervent et emprisonnant, il voile la raison, heurte le coeur et malmène le corps.

Deux histoires d'amour, celle d'une emprise qui emmure et celle d'une honte qui broie.

Esra, lycéenne tombe sous le charme d'Antoine, la trentaine. Elle est séduite par son aura, son aisance pour jouer avec les mots, son savoir. Elle se laisse ainsi cueillir, emporter, étourdir, mener. Mais l'homme est dur, brutal et excessif. La jeune fille souffre mais continue de l'aimer. À la folie. Elle devient, entre les mains d'Antoine, une marionnette. On découvre Esra sur un lit d'hôpital, visité par Bastien, un ami qui lui veut du bien.

Cyril, aujourd'hui marié et père d'un petit garçon, apprend que Laura, une amie de jeunesse s'est donnée la mort. Ils entretenaient à l'époque une relation singulière. Un amour à sens unique. Il ne l'aimait pas. Malgré cela, Cyril n'a jamais oublié cette fille... Laura brûlait d'amour pour lui mais un poids énorme la maintenait au sol, une plaie ouverte marquait son corps, son coeur et son esprit. Et cela, il ne le savait pas.

Une écriture qui m'a profondément émue.


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Tant que mon coeur bat

Un recueil composé de deux textes. Dans le premier, Bastien vient chaque jour visiter Esra, dans cette clinique où elle tente de se reconstruire après s’être enfin éloignée d’Antoine. Antoine, artiste torturé qui aurait pu être son père et dont l’ado est tombée éperdument amoureuse. Antoine et ses colères, sa folie, sa possessivité. Antoine qui l’a séduite, fascinée et entraînée dans une relation destructrice dont elle peine à se relever. Dans le second, Cyril apprend le suicide de Laura. Il repense à leurs rapports, purement sexuels, sans le moindre affect. Du moins pour lui. Laura et son mutisme, ses secrets bien enfouis. Laura dont il ne s’est jamais préoccupé à vrai dire. Pas question pour autant de culpabiliser, il lui importe plutôt de se dédouaner.



Il est question de liaisons toxiques, de passions ravageuses, d’une fragilité que l’homme prédateur entretient et utilise à son profit. C’est tendu et irrespirable, la souffrance suinte de chaque phrase, de chaque page. Ça pourrait être gratuitement morbide mais le désespoir n’a ici rien de sensationnaliste, il traduit une réalité difficilement supportable sans la moindre surenchère.



Ecriture simple et directe, paragraphes courts et percutants que l’on parcourt en apnée et dont on ressort groggy... Comment survivre quand on aime à la folie sans être aimée en retour ? Peut-on le supporter ? Peut-on s’en remettre ? Autant de questions posées en filigrane, de réponses pour le moins pessimistes. Un recueil qui ébranle, qui bouscule et ne peux pas laisser indifférent.


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