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Citations de Magali Laurent (50)


Derrière le pouvoir se cache un cœur qui bat. On a l'obligation de se le rappeler quand la peur devient trop forte.
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Leurs regards se croisent. Le garçon hausse un sourcil dédaigneux. Ils s’affrontent en silence pendant quelques secondes, puis l’adolescente soupire d’exaspération avant de reporter son attention sur le prof, debout devant le tableau.Les bras de Maïna se couvrent de chair de poule.Plus les minutes s’écoulent, moins elle arrive à se concentrer. L’air de la classe semble vibrer.Quelque chose apparaît devant ses yeux.D’instinct, Maïna lève la main pour chasser ce qu’elle prend pour un insecte. Ses doigts peuvent passer au travers. Comment est-ce possible ? Elle a désactivé ses lentilles connectées avant d’entrer en classe. C’est obligatoire pour tous les élèves.Certains préfèrent les enlever et les ranger dans un petit étui, mais Maïna trouve déjà pénible de les mettre le matin, alors elle ne compte pas répéter l’opération plusieurs fois dans la journée.Une deuxième image apparaît non loin de la première. Maïna fronce les sourcils pour essayer de la décrypter. On dirait un chiffre.

Agacée, elle se penche et attrape son sac à dos.Elle récupère le boîtier de rangement dans la pochette intérieure. La lumière verte clignote sur le côté. Il est allumé. Pourtant, elle l’avait éteint !Elle s’apprête à appuyer sur le bouton quand ses doigts s’immobilisent. Devant ses yeux, les chiffres se multiplient soudainement.Un « ploc » retentit dans la classe quand la petite boîte qu’elle tenait tombe sur l’écran de son pupitre.Dans son cerveau, plusieurs zones s’activent avec beaucoup trop d’intensité.Son cortex insulaire, responsable des émotions,s’allume le premier. Maïna se lève dans un sursaut. Son cœur bat à vive allure. Sous les symboles qui défi lent sur ses verres connectés, elle en discerne d’autres sur l’écran intégré à sa table de travail.Quelqu’un prononce son nom. Elle ne répond pas.Elle panique. Maintenant, ses membres refusent de lui obéir.
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Autrefois, la population les appelait « Inquisiteurs », surtout en Europe. Ils étaient beaucoup mieux organisés à l’époque, formaient même une sorte de confrérie. Le terme « Flamboyant » provient de notre communauté, en référence aux bûchers qu’ils allumaient pour brûler nos semblables.
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Quand je sors de cet appartement, je vois des choses, et elles sont loin d’être agréables. Parfois, des gens m’abordent, parce qu’ils savent. On me croit folle. Mes amis sont partis. Ils m’ont abandonnée il y a longtemps. Je suis seule.
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Ils crient encore malgré le silence qui règne
dans le manoir. Leurs hurlements d’agonie accom-
pagnent les pas traînants de l’homme dans le couloir,
le poussant vers l’avant tel un pantin. La lame de son
couteau ne scintille plus sous le pâle éclat de sa lampe
à huile. Elle est couverte de sang.
Il atteint la dernière chambre de sa ronde macabre.
Il pousse lentement la porte, dont les gonds
grincent dans la nuit. Des dizaines d’yeux miniatures
se posent sur la silhouette qui se tient immobile dans
l’encadrement, la mettant au défi d’entrer et d’ac-
complir sa malédiction.
À l’extérieur, la tempête hurle ses encouragements.
Les voix de ses prédécesseurs le convainquent
d’entrer.
De légers ronflements émanent du lit. La forme
emmitouflée sous une montage de couvertures dort
à poings fermés, inconsciente du danger mortel qui
rôde.
L’homme reste un long moment immobile à l’ob-
server. Des boucles légères et blondes encadrent un
visage apaisé par quelques rêves que même la
lumière de la lampe ne vient pas perturber. Elle dort
profondément. Elle se sait en sécurité.
Si elle se réveillait maintenant, elle ne reconnaî-
trait sans doute pas le visage déshumanisé de
l’individu qui se tient à côté de son lit. Pourtant, cet
homme, elle l’admire pour son courage et l’aime plus
que tout au monde. Et cet amour est réciproque.
Dans un recoin minuscule de son cerveau, l’assassin
le sait. Mais les ombres repèrent cette faiblesse et
l’annihilent aussitôt, ne laissant plus qu’un amas
grouillant de haine là où brillaient auparavant la joie,
le pardon et l’espoir.
L’homme lève son couteau immense.
Le démon à l’intérieur de lui jubile. Il se nourrit
d’obscurité et de colère. Il détruit toute forme
d’amour pour ne laisser qu’un champ dévasté à cha-
cun de ses passages.
Il est la panique de Pan et la puissance de Balam ;
la sentence d’Alastor et la négation de
Méphistophélès. Il est La Bête.
Quel que soit le nom qu’on lui prête, il est tout-
puissant en ce domaine.
Soumis à cette volonté qui n’est pas la sienne,
l’homme abat son couteau avec force, mêlant le sang
sur la lame à celui de sa dernière victime.
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Elle hurle.
La peur s’agrippe à chaque parcelle de son être.
— Ne fais pas ça. Je t’en supplie, ne fais pas ça.
Perfecto ne répond pas. Il va et vient dans la
pièce sans se soucier d’elle, le visage fermé, l’air
concentré.
Allongée sur la table d’opération, Ysia remue
autant que l’anesthésiant le lui permet encore.
Les sangles en cuir autour de ses poignets et de
ses chevilles ne se desserrent pas d’un millimètre.
Elle repose l’arrière de son crâne contre le coussin,
haletante, le front en sueur. La tête lui tourne.
Dans quelques minutes, elle dormira.
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Quand elle ferme les yeux, elle a l’impression
de mourir un peu, de réduire à néant l’étincelle
que constitue sa vie. Ou plutôt sa demi-vie. Un
mois d’éveil pour un mois de sommeil, tel est le
prix à payer pour vivre dans le Jardin.
Elle ouvre les paupières. Malgré la souplesse du
matelas de sa capsule, ses muscles sont endoloris,
ses membres ankylosés, et sa colonne vertébrale
aussi raide qu’une planche de bois. Son esprit est
engourdi.
C’est ainsi qu’Ysia entame son nouveau cycle.
Janvier. Le premier mois de sa demi-année.
« Demi-année » n’est pas un terme officiel, mais il
résume bien son existence. Sa demi-existence.
« Scanner cérébral positif. Contrôle du taux
d’hémoglobine… »
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Tout le monde a l’air enchanté de se trouver là, sauf lui. Pourtant, pour la première fois depuis qu’il accompagne ses parents dans leur « travail », il a pu emmener ses amis. Maintenant qu’il a seize ans, il ne leur a pas donné le choix : soit il restait à Montréal, soit il se faisait accompagner. Il n’aura pas fallu longtemps pour convaincre ses amis passionnés d’épouvante de séjourner trois nuits dans l’un des hôtels réputés les plus hantés du pays.
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Et voilà. C’est envoyé.

Nathan laisse retomber son bras et pousse un soupir lourd et profond. Comme il se sent ridicule d’être ainsi accablé par un simple message! Toutefois, une certaine fierté remplace l’angoisse l’espace de quelques secondes. Il l’a fait. Il a dit oui à Mélanie.
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J'écris également ce livre pour raconter notre histoire.
L'histoire d'une jeune Française banale qui rencontre un homme charmant et forme un couple heureux, et se retrouve la mère d'une enfant merveilleuse, toi. Ensuite, l'histoire déraille, imperceptiblement.
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Comment aurais-je pu deviner qu'il était en train de planifier ton enlèvement ? Qu'avec des mois d'avance, il tissait sa toile, peu à peu, en me faisant croire qu'il avait changé ?
Plus tard, quand j'en étais à pleurer ta disparition, j'ai lu que les djihadistes pratiquaient souvent la "taqiyâ". La dissimulation. Pour mieux tromper "les mécréants", pour les endormir avant de passer à l'acte.
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[...] je comprends mieux les femmes battues et les femmes victimes de viol, qui hésitent à porter plainte. Moi qui déclare le kidnapping de ma fille, j'ai l'impression d'être une coupable.
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Étrange comme la tristesse peut se mêler aisément à la haine.
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- Ce que je viens de te dire...
- ... alimente ma colère contre cette ville, pas contre toi.
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Elle, son truc, c'est de tout cacher sous un monticule de colère bien dégueulasse, comme ça, personne ne l'approche suffisamment pour voir la merde qu'il y a dessous.
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- Je m'inquiète pour toi et ... Désolé, Oxie, je ne fais pas confiance à Kael. Il doit boire du sang humain pour survivre. Et j'ai vu sa façon de te regarder. Tu es à son goût. Dans tous les sens du terme.
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- On ne peut pas aller partout, visiblement, dit-elle avec sarcasme.
- Je ne suis pas étonné, lance Denys en observant le panneau de bois sombre. N'oublions pas qu'il s'agit d'une prison, pas d'un centre de vacance.
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- Tu vas me faire mourir, l'accuse-t-elle d'un ton dur. Arrête de me fixer comme ça, c'est dérangeant.

Il éclate de rire, la faisant sursauter.

- Quoi ? Demande-t-elle avec mauvais humeur.

- On est ridicules, dit-il en s'approchant.

Il vient s’asseoir tout près d'elle, encadre son visage de ses mains tremblantes et l'embrasse tendrement sur les lèvres.
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Autant chercher une goutte de sang dans les artères gonflées d'un BOA rassasié, si tu veux mon avis.
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Le courage, parfois, c'est accepter d'attendre dans l'ombre.
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