Il était toujours vêtu d’un jean et d’un tee-shirt couvert d’inscriptions anglaises qui ne voulaient généralement rien dire, et donnait l’impression de s’être peigné avec un épluche-légumes. (p.10)
Lorsqu’on est jeune, pensa-t-il, on essaye toujours de s’imaginer plus âgé. Que deviendrai-je plus tard ? À quoi ressemblerai-je ? Porterai-je toujours des jeans et des tee-shirts rock ‘n’ roll ? On a l’impression que le temps s’écoulera doucement, paisiblement. On verra arriver les étapes de la vie. Trente, quarante, cinquante… On sentira les signes de la vieillesse s’installer subrepticement, jour après jour. À moins que jamais on ne devienne âgés. Les vieux étaient peut-être nés comme cela ! Il se dit qu’en fait, il n’avait rien vu venir ! Oh, il ne se sentait pas vieux. Soixante-deux ans. Plutôt mûr. Un peu usé.
Tout changement de régime implique ses vengeances et ses règlements de compte. on ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs . Il ne fallait pas faire partie des œufs !
Si je sens ma fin approcher ou si des médecins m’annoncent qu’il ne me reste plus que quelques mois à vivre, je profiterai à fond de mes derniers jours. Je parcourrai le monde, je ferai la fiesta, je picolerai et baiserai à couilles rabattues toutes les femmes qui passeront à ma portée et me paierai tout ce dont j’ai toujours rêvé.
Elle se demanda pourquoi les hommes aimaient tant les films pornos. La scène qu’elle voyait lui semblait plus ridicule et pathétique qu’affriolant. Voir ces grosses fesses poilues se soulever comme un cœur qui bat, ces testicules sombres et moites se balancer dans tous les sens tels des kiwis ramollis, n’avait rien de sexy.
Vous savez, le temps qui passe, inexorable, l’ennui, les soucis.
Les rêves brisés. L’enfance qui n’est plus qu’un songe lointain. Le Prince charmant qui ronfle et vous lance des regards irrités comme si vous étiez la dernière des nulles. Les amis qui se raréfient.
Malgré son mètre quatre-vingt-dix et son poids approchant le quintal, il paraissait toujours impressionné par le patron, pourtant fluet.
Prévoir de faire c’est bien. Faire c’est mieux.