Crystal meth

J'ai préféré ce second tome au premier, ne serait-ce que parce que je n'ai pas été gênée par les "coquilles" contenues dans le premier tome.
Cependant, la vie sentimentale du commandant Marie Sevran est toujours aussi chaotique. Non, elle ne s'est pas remise avec Patrick, son ex-mari. Oui, elle a rompu avec Jennifer, la jeune criminologue stagiaire dont elle était éprise. Elle espère cependant toujours retrouver l'amour, ne plus être seule, ne pas finir célibataire. Oui, sa vie sentimentale occupera encore une grande place dans ce tome mais, à nouveau, elle ne l'empêchera pas d'enquêter.
Il faut dire que ce n'est pas moins de quatre meurtres qui surviennent - quatre personnes retrouvées assassinées dans un appartement, et si l'un d'entre eux était un petit dealer sans réelle envergure, les trois autres passent très vite pour des victimes collatérales. Ils ne seront pas les seuls à mourir, quasiment dans les mêmes conditions.
Point positif de cette enquête : aucune piste n'est écartée, même celle qui ne semble pas la plus crédible. C'est bien que les enquêteurs restent ouverts d'esprit, n'hésitent pas à remettre ce qui semble trop évident en cause. Alors oui, l'enquête prend du temps parce qu'une bonne enquête ne peut se faire en un claquement de doigt. Les pistes suivies nous entraîneront loin, très loin, montrant le pire de ce que l'être humain est capable. Elles rappelleront aussi à quel point, voici quelques décennies seulement, les morts dues aux surdoses de drogue n'entraînaient qu'indifférence. Même si elles sont moins nombreuses aujourd'hui, je ne suis pas certaine qu'elles suscitent davantage de compassion, pas même, comme le montre le roman, parmi les proches des morts. Vision sombre de l'humanité ? Oui.
Mon petit regret est que le personnage d'Arsène, celui que j'avais préféré dans le tome 1, est mis un peu en retrait dans celui-ci : il est remarié est heureux. Même Rachid semble prêt à renoncer à courir de conquête en conquête. Seule Marie... mais le dénouement semble promettre le contraire. J'espère qu'un tome 3 le confirmera.

Difficile de parler de ce polar sans rien dévoiler... je laisse donc la surprise aux intéressés. Malik Agagna livre un polar dense, dur, ancré dans la dèche et les overdoses. Il va balader le lecteur un peu partout, au propre comme au figuré.

Marie Sevran se retrouve dans une enquête sur un gros arrivage de métamphétamine, et en même temps trouve le temps de se payer une petite amourette (et plus si affinités) avec un officier des stups. Elle vit un rêve éveillé. Mais son sixième sens lui sonne l'alarme. Et si elle se montrait trop pressante ou trop distante? Quel est le bon cocktail pour garder un homme...?

Astucieusement, l'auteur va semer le roman de petits cailloux qui permettront aux lecteurs d'entrevoir le fin mot de l'histoire bien avant les protagonistes. C'est bien vu et finement orchestré, et non dépourvu d'humour. Bref, un polar à l'ancienne, au récit linéaire, tout à fait honnête, même s'il n'innove pas vraiment. On met quand même un peu de temps à s'immerger dans l'intrigue et le style.

Il me tardait de lire le nouveau polar de Malik Agagna, les trois précédents étant de très bonnes lectures. Il va être difficile de chroniquer ce livre sans révéler quoi que ce soit de l'intrigue.

Tout commence par l'assassinat de plusieurs dealers et leur proche (qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment) du côté de Strasbourg. de petites frappes connues des services de police, mais pas non plus des barons de la drogue. Marie Sevran va devoir enquêter sur ces meurtres. D'un autre côté son adjoint Arsène, enquête sur des braquages d'hôtel de luxe. Les deux affaires ont l'air d'être indépendantes l'une de l'autre. Pour aider Marie dans sa recherche du coupable, elle devra faire équipe avec certains membres de l'équipe des Stups, Vincent Costner et son collègue Moreau.
Dès qu'ils vont enquêter, ils vont se rendre compte que les dealers se connaissaient plus ou moins. Mais Marie trouve que les meurtres sont trop barbares pour une querelle de dealer et une guerre de territoire. Elle pense qu'une affaire de vengeance se cache derrière tout ça. Mais plus ils vont enquêter et plus ils vont apprendre des informations intéressantes.
Ils vont devoir rechercher deux hommes d'un certain âge qui seraient susceptibles d'être les commanditaires. Il semblerait qu'un gros arrivage de crystal meth devrait arriver sur Strasbourg aux alentours du 14 juillet. Encore une fois, Marie trouve que tout est trop simple et trop lisse. Mais elle est loin d'imaginer le dénouement de l'histoire.

Quand j'ai commencé ce polar, je me suis dit "Ok encore une histoire de drogue, de malfrat qui cherche à marquer son territoire, c'est du déjà vu". Mais malgré cette sensation de polar tout lisse, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire et surtout qui sont les coupables. J'ai douté tout du long, j'ai émis des hypothèses qui se sont à peu près toutes avérées fausses.
Et puis la réalité prend le pas sur la fiction et le scénario devient complètement machiavélique. Là je me suis dit "bon on est plus du tout dans ce que je m'étais imaginé, là c'est du lourd!".
Il y a des bouquins où la fin du livre fait tout, et c'est le cas du dernier polar de Malik.

Ce que l'auteur dénonce dans son nouveau polar est tout simplement ignoble, mais également vrai. Je ne vous en dirais pas plus car je ne veux absolument pas vous gâcher votre plaisir de lecture et surtout du dénouement. Mais en commençant ce livre je n'aurais jamais pensé lire un truc pareil.
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Strasbourg - La rumeur circule qu'un gros arrivage de Crystal Meth doit arriver. Parallèlement, de petits dealers sont assassinés les uns après les autres alors qu'ils n'ont aucune envergure.
Le commandant Marie Sevran, aidée de Vincent Costner et de son adjoint Moreau sont chargés de mettre fin à l'hécatombe et intercepter la drogue.

Les écrits de Malik Agagna sont comme le bon vin, ils s'améliorent d'année en année.
Vous allez me dire "Encore un polar sur les stups"! Et bien pas que.....
Si le thème de base est évidemment le trafic de drogue, l'auteur donne une toute autre tournure à son roman bien plus tordue et machiavélique.
Malik Agagna nous prend par les sentiments et nous manipule jusqu'à la dernière page avec un dénouement surprenant.
Je ne peux malheureusement rien vous dévoiler de plus sans déflorer le récit, mais vous ne risquez pas d'être déçus.

De petits dealers sont assassinés à Strasbourg et la police pense qu'il s'agit d'un règlement de comptes à la"marseillaise". Mais la commandante Sevran trouve toute cette affaire illogique et louche. Parti pour lire une histoire de came et de cité, on se retrouve au milieu du livre dans une histoire cauchemardesque dont il est impossible d'en raconter plus sans dévoiler les tenants et les aboutissants. Un auteur à suivre (on m'en a dit beaucoup de bien) , une fin qui laisse pantois. A découvrir.